Elle est l’héritière de la FEN dont elle porte les valeurs et continue le projet. Ce projet “Pour une société éducative”, élaboré au congrès de Pau en 2000 ­Sup’recherche a pris une place décisive dans sa définition- place la question de l’Education au coeur du débat de société. Ainsi la singularité de l’enseignement supérieur et de la recherche est-elle mise en perspective de l’Education tout au long de la vie qui est désormais notre “Nouvelle Frontière”. Ce projet se renforce de l’unité, réalisée dans la fédération, de l’ensemble des personnels qui concourent aux missions d’éducation, de recherche, de jeunesse, de sport et de culture. Cette unité fut un atout de l’émergence de notre Fédération au cours des mouvements de mai et juin 2003 contre les entreprises gouvernementales de démantèlement du service public d’éducation nationale.

L’UNSA est notre Union.
Créée en 1993 par la FEN et d¹autres fédérations du secteur public et du secteur privé, elle s’est développée en élargissant progressivement son champ et en accueillant, nombreux, des salariés que l’engagement syndical avait jusqu’alors rebuté ou qui l’avaient depuis longtemps abandonné. Comme le professeur Guy Brucy le rappelle dans son Histoire de la FEN(1), “La création de l’UNSA constitue la première tentative réussie de regroupement structuré de plusieurs organisations syndicales non confédérées se réclamant du réformisme”. L’UNSA est la plus jeune des centrales syndicales de ce pays. Elle est celle qui connaît le développement le plus rapide auprès des salariés à la recherche d’un syndicalisme différent qui respecte l’autonomie de chaque adhérent pour mieux prendre en compte le point de vue de chacun. “Libres ensemble” n¹est pas seulement un slogan de tribune, dans l’UNSA, c¹est une réalité vécue. Notre Union le met en application, aussi bien dans la fonction publique, dont elle est reconnue comme l’une des organisations les plus représentatives, que dans le secteur privé où sa représentativité de fait est confortée un peu plus chaque jour. L’UNSA a été un acteur majeur des mouvements sociaux qui se sont développés en 2003 pour la défense des régimes de retraites.

Ainsi les enseignants-chercheurs et les chercheurs, par leur adhésion syndicale, trouvent-ils une réponse à leurs exigences sur le terrain de leur profession, sur celui de leur engagement d’éducateurs et sur celui de leur démarche d¹acteurs de la démocratie sociale.
Cette capacité à intervenir sur les trois terrains est la conséquence directe de ce choix fondamental -et préalable- d¹un syndicalisme laïque, humaniste et réformiste.

(1) Histoire de la FEN par Guy Brucy. Belin 2003