Dernière édition le : juillet 11th, 2022.
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Sup’Recherche-UNSA reçu à Matignon

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Après avoir rencontré, fin juin, Sylvie Retailleau au MESRI, Sup’Recherche-UNSA a été reçu à Matignon le lundi 11 juillet par François Weil, Conseiller éducation, enseignement supérieur et recherche, auprès de la Première ministre Élisabeth Borne. À ces deux occasions, nous avons rappelé que le ministère et le gouvernement devaient donner aux universités les moyens pour assurer sur l’ensemble du territoire leurs missions de service public d’enseignement supérieur et de recherche. 

Lors de l’entrevue à Matignon, nous nous sommes réjouis que, lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, le 6 juillet 2022, Élisabeth Borne, déclare que « l’université sera au cœur » de l’action gouvernementale et qu’elle voulait renforcer « l’égalité d’accès et de réussite en particulier dans le premier cycle universitaire ». 

Pour Sup’Recherche-UNSA, renforcer l’égalité d’accès de tous à l’enseignement supérieur passe par un investissement de l’État qui ne baisse pas année après année. Entre 2016 et 2020, l’investissement moyen par étudiant est passé de 12 160 € à 11 580 € en euros, sans compter l’inflation. En outre, quelle inégalité de traitement entre les étudiants quand on attribue plus de 15000 € aux étudiants de classe préparatoire et que 10 400 € pour ceux des filières générales1 ! Soucieux de justice sociale, Sup’Recherche-UNSA demande un alignement par le haut des dotations par étudiant. 

Comme cela l’a été fait pour la recherche, la France se doit donc d’investir pour la jeunesse, et l’avenir, en mettant en œuvre, dès 2023, une loi de programmation qui redonne aux établissements d’enseignement supérieur public, les moyens d’accueillir et de former dignement. En outre les budgets successifs de l’ESR doivent venir en appui de cet effort, en prenant en compte l’augmentation du nombre d’étudiants (277 000 en quatre ans seulement). 

Sup’Recherche-UNSA est également intervenu sur la Loi de Programmation de la Recherche, rappelant que nous avions su, à l’issue d’une négociation conduisant à un compromis acceptable, prendre nos responsabilités. Les engagements pris à travers le Protocole d’accord relatif aux carrières et aux rémunérations, doivent être tenus notamment sur la poursuite et le renforcement du repyramidage qui doit permettre d’atteindre un ratio de 40 % PU / 60 % MCF. Enfin, cette programmation doit être ramenée à 5 ans afin que l’effort budgétaire consenti ne soit pas effacé par l’inflation. 

Ivry-sur-Seine, le 11 juillet 2022 

Jean-Pascal Simon, secrétaire général