Dernière édition le : mars 24th, 2025.
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Revoyure de la LPR : les positions du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

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Mars 2025

Trois mois après sa prise de fonction, le ministre s’est exprimé devant les organisations syndicales afin de dresser un état des lieux et de présenter ses orientations à venir.

Face à une situation internationale tendue, il a souligné l’urgence de renforcer la souveraineté scientifique de la France, notamment en accueillant des chercheurs étrangers empêchés de poursuivre leurs travaux dans leur pays d’origine.

Crédits : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche

Il a réaffirmé l’importance de la loi de programmation de la recherche (LPR), qui a permis l’injection de près de 4 milliards d’euros supplémentaires depuis 2021, tout en reconnaissant la nécessité d’en revoir certains mécanismes. Trois chantiers prioritaires ont ainsi été lancés :

  1. Renforcer l’attractivité des carrières scientifiques, notamment à travers la création de 200 chaires de professeurs juniors en 2025.
  2. Réformer les modes de financement afin de garantir que les fonds parviennent effectivement aux chercheurs, en valorisant prioritairement les appels à projets européens et ceux portés par l’ANR.
  3. Favoriser la recherche partenariale public-privé, en repensant des dispositifs tels que le crédit d’impôt recherche et en standardisant les outils de transfert technologique.

Le ministre a précisé que ces chantiers seront menés dans un contexte budgétaire particulièrement contraint, ce qui exige une gestion plus efficace, simplifiée et optimisée des ressources existantes.

Il a invité l’ensemble des acteurs du secteur à faire remonter des propositions concrètes d’ici mi-avril 2025, afin d’engager une révision collective et stratégique de la LPR. Sup’Recherche-UNSA, signataire du protocole d’accord lié à la loi, est prêt à y prendre sa part.

Sup’Recherche-UNSA exprime ses inquiétudes face à l’absence d’annonce de moyens budgétaires suffisants pour accompagner ces chantiers ambitieux alors que le fonctionnement quotidien des établissements est déjà difficile ! 

Il redoute que, sans financement adéquat, les réformes restent symboliques et peinent à répondre aux besoins concrets des laboratoires, des chercheurs, des étudiants et des universités.