Dernière édition le : décembre 25th, 2024.
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Nouveau gouvernement : inquiétudes pour l’ESR

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Sup’Recherche-UNSA s’est toujours battu pour que l’Enseignement Supérieur et la Recherche ait un ministère de plein exercice, nommer un ministre délégué est un très mauvais message que ce nouveau gouvernement adresse en cette fin d’année à la communauté universitaire. Si jusqu’alors les arbitrages financiers ont été assez défavorables à notre secteur, qu’en sera-t-il à l’avenir ?

Lors de la passation Philippe Baptiste, nouveau ministre délégué, a évoqué la situation dans laquelle se trouvent de beaucoup d’établissements :
« Je sais que de nombreux établissements sont dans une situation budgétaire tendue aujourd’hui, il nous faut, c’est certain, faire des choix, établir des priorités dans chaque établissement, je sais que vous le faites déjà aujourd’hui, il faut sans doute aller encore plus loin, il nous faut aussi démontrer et expliquer sans relâche que la recherche et l’enseignement supérieur font partie de l’avenir du pays. »

Sup’Recherche-UNSA considère que la situation n’est pas tendue, elle est catastrophique : une soixantaine d’établissements d’enseignements supérieurs public sont en déficit.

Il souligne qu’il faut faire des choix, mais il ne peut ignorer que ceux-ci ont été faits par les gouvernements précédents : non compensation intégrale des mesures dites « Guérini », du GVT, de la hausse du point d’indice et bientôt du « CAS pension » tout cela dans un contexte où les coûts de structure augmentent.

A l’occasion de sa prise de fonction nous invitons M. Baptiste à lire le Panorama des personnels enseignants de l’enseignement supérieur, ouvrage édité par la direction des ressources humaines de l’ex-ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Entre 2017 et 2022 le nombre

  • d’agents titulaires est passé de 70 025 à 68 151 (moins 1874)
  • d’enseignants-chercheurs est passé de 49 098 à 47 697 (moins 1401)
  • de ceux de la filière hospitalo-universitaire de 6 543 à 6 357 (moins 186)

Sup’Recherche-UNSA rappelle que « travailler sur la question des conditions d’études des étudiants » c’est aussi permettre à chaque étudiant d’avoir, en face de lui des enseignants-chercheurs, des semestres d’enseignements dont la durée ne se réduit pas comme peau de chagrin…

Comme le ministre sortant nous craignons que « l’enseignement supérieur et la recherche ne deviennent les variables d’ajustement » du grand ministère dans lequel il est noyé, et plus globalement, dans le budget de la nation.

Sup’Recherche-UNSA a toujours milité, milite et militera pour un grand service public d’enseignement supérieur et de recherche, seule garantie de l’accès du plus grand nombre aux études supérieures sur l’ensemble du territoire français, hexagonal et ultramarin.

Sup'Recherche – UNSA