Dernière édition le : février 23rd, 2024.
.

Annulations de crédits : jusqu’où iront-ils ?

image_print

Avec l’annulation de 904,3 M€ de crédits pour 2024, nous sommes dans le top 3 des missions impactées après l’écologie et le développement de mobilités durables et travail et emploi. Nous nous serions passé de cet honneur mais on sait maintenant qu’il ne faudra plus croire la rhétorique élyséenne et sa politique qui relève de l’incantation « ayez confiance, croyez en moi » mais qui met à mal en étranglant les services publics considérés comme des centres de coûts alors qu’ils sont un investissement d’avenir.

Pour la « Mires » les  programmes suivants sont mis à mal  :

  • « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires » moins 383,1 M€;
  • « Recherche spatiale » moins 192,9 M€ ;
  • « Vie étudiante » moins 125,1 M€;
  • « Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables » moins 109,1 M€;
  • « Formations supérieures et recherche universitaire » moins 80,1 M€;
  • « Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle » moins 10 M€;
  • « Enseignement supérieur et recherche agricole » moins 3,9 M€.

(source : décret, JO du 22 février 2024)

Bruno Lemaire, en juillet dernier, considérait qu’il y avait pour plusieurs plusieurs opérateurs de l’État certains relevant du MESR (CNRS, Cnous, Inpi, ANR, organismes du programme 150 ) « un excédent potentiel […] estimé à 2,5 Md€ sur la trésorerie déclarée comme non fléchée et mobilisable » (voir le rapport sur l’évaluation de la qualité de l’action publique – Juillet 2023 ). Il avait ajouté : « Dès le budget 2024, nous récupérerons la moitié de ces 2,5 Md€ de trésorerie excédentaire chez les opérateurs, car rien ne justifie qu’ils aient une trésorerie aussi abondante« .

Autrement dit, les opérateurs de l’État sont riches, ils ne savent pas gérer leur budget, on va les mettre à la diète !

Jusqu’où iront-ils ?

Sup'Recherche – UNSA