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HCERES : et maintenant on fait quoi ?
Jeudi 10 avril 2025 les députés ont voté la suppression de l’HCERES.
En attendant le verdict de la commission mixte paritaire(prévue le 12 avril). Il convient de s’interroger sur les perspectives que ce vote laisse entrevoir.
Il demeure essentiel pour l’Enseignement supérieur et les libertés académiques de conserver une évaluation par les pairs, crédible et indépendante du pouvoir politique. D’abord parce que le principe est inscrit dans la loi Fioraso de 2013 et ensuite parce qu’il s’agirait d’une exception françaisemalvenue .
Cette situation mérite d’être remise dans son contexte. Les critiques contre l’HCERES sont récurrentes.
Elles se sont amplifiées lors de premiers retours de la vague E, ressentis comme exceptionnellement sévères et vécus comme une injustice par nombre d’équipes et d’établissement dans un contexte budgétaire qui risque de donner à ces avis un « effet couperet » particulièrement brutal.
Sup’Recherche–UNSA s’est associée à la colère ressentie par les collègues
Mais la disparition pure et simple de l’organisme pose plus de questions qu’elle n’en résout. Comment effectuer la nécessaire évaluation sans la faire retomber sur le ministère, ce qui n’est pas satisfaisant du point de vue des libertés académiques ou alors le CNU, dont les moyens ne sont pas adaptés à cette mission ?
Pour Sup’Recherche -UNSA, ce qui pêche relève plus de la méthode des rapports que du HCERES en lui-même. Pour rependre des exemples récents examinés lors des sessions d’accréditation au CNESER est-il réaliste d’appliquerstrictement la même grille de lecture à l’IEP de Paris et à l’Université Sorbonne Paris Nord ?
Ce qui manque cruellement à ces rapports, ce sont des éléments de contextualisation !
Nouvellement nommée à la direction, Coralie Chevallier, qui s’est engagée à « changer les méthodes de travail » tout en diminuant le budget de 4,2 M€ entre 2025 et 2026 à 24 M€ à 19,8 M€ pour les années à venir.