Communiqué de presse
Ivry-sur-Seine le 26/03/2025
Les Organisations syndicales représentants les « personnels des ministères chargés de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche » sont invitées à « reprendre les concertations sur le chantier du recrutement et de la formation initiale des personnels enseignants et d’éducation de l’enseignement scolaire. »
Si on peut se réjouir de la reprise du dialogue social que nous appelons de nos vœux depuis des mois, nous nous interrogeons toutefois sur le calendrier et la méthode.
Le calendrier tout d’abord. Il est très serré (2 avril – 21 mai) et ne permettra pas aux INSPE de mettre en œuvre une réforme à la rentrée prochaine puisque la dernière réunion est prévue fin-mai.
En juin dernier, Sup’Recherche-UNSA dénonçait déjà « une méconnaissance criante du fonctionnement des universités, au pire d’un manque de considération à l’égard des agents du service public de l’enseignement supérieur ». Les choses n’ont décidément pas changé !
À moins que tout soit déjà décidé ?
Pourquoi penser cela ? C’est la formulation de l’invitation qui le laisse penser. La première réunion dont « l’objet sera de vous présenter le cadre de la réforme et la méthode de travail » et les quatre réunions qui suivent de « présentation de la nouvelle maquette de la licence » (…) « présentation de la nouvelle organisation de la formation, des modalités de pilotage et des aspects RH ». C’est donc une singulière manière de conduire la concertation avec les organisations syndicales.
Sup’Recherche-UNSA demande aux Ministres et plus largement au gouvernement d’abandonner la novlangue et de mettre en œuvre une réelle concertation « mode d’administration ou de gouvernement dans lequel les administrés, les citoyens, les salariés, etc., sont consultés, et les décisions élaborées en commun avec ceux qui auront à les appliquer ou à en supporter les conséquences ». (TLFi : Trésor de la langue Française informatisé, http://www.atilf.fr/tlfi, ATILF – CNRS & Université de Lorraine.)
Pour Sup’Recherche-UNSA, la réforme de la formation des enseignants doit être le fruit d’une concertation avec celles et ceux qui auront à la mettre en œuvre.
La liberté académique recule un peu partout dans le monde, elle recule aussi quand la France met en œuvre cette forme de (non) dialogue social.
Contacts : Virginie Saint-James, Secrétaire générale SG@sup-recherche.org, Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94 853 Ivry-sur-Seine cedex.
