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Appel à la mobilisation le 19 mars pour nos rémunérations et pour la sauvegarde de l’ESR
Sup’Recherche-UNSA, avec les organisations syndicales de la fonction publique, invite l’ensemble des collègues de l’ESR à se mobiliser le 19 mars pour obtenir que 2024 ne soit pas une année blanche en matière de rémunération.
DÉFENDONS :
NOS CONDITIONS DE TRAVAIL ET NOS RÉMUNÉRATIONS
UN ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PUBLIC AU SERVICE DE SES ÉTUDIANTS
EXIGEONS :
UN FINANCEMENT A LA HAUTEUR DES DÉFIS À VENIR
Par delà une revendication salariale légitime, Sup’Recherche-UNSA veut aussi attirer l’attention sur un Enseignement Supérieur et une recherche publique exsangues.
Notre secteur subit de plein fouet une réduction budgétaire dramatique de plus de 900 millions d’euros. Dans le même temps, l’État s’engage chaque jour davantage dans une politique de développement de l’enseignement supérieur privé, notamment par un mécanisme de “labellisation” des officines (très) lucratives.
Cette orientation témoigne d’une stratégie de déconstruction méthodique du secteur public, opérée par cessions successives.
En refusant à l’ESR public les moyens de son fonctionnement le plus élémentaire, on condamne les espoirs de promotion sociale de toute une partie de la jeunesse. De même, on diminue les possibilités de reconversion et formation tout au long de la vie déjà impactées par les mesures récentes de « reste à charge » sur les CPF.
Comme l’une de nos missions d’enseignant est de développer l’esprit critique de nos étudiants, nous invitons nos collègues à leur présenter tout cela de façon factuelle. À l’approche des élections européennes, cette démarche leur permettra de mesurer la considération que le gouvernement porte à leur égard.
INFORMEZ LES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS AUTOUR DE VOUS,
en prenant 5 minutes dans vos amphis, vos cours, vos labos …
Expliquez-leur que :
- Le décret du 21 février dernier touche notamment les réserves de précaution du programme « Vie étudiante » dont il est évident qu’elles étaient rendues nécessaires dans le contexte d’incertitude actuel.
- 900 millions d’euros c’est :
- 2 fois ce qui est prévu pour “améliorer le système de bourses sur critères sociaux, l’accès à la restauration et au logement étudiants et l’accompagnement des étudiants en situation de handicap ou d’aidance.”
- 80% de la dotation de fonctionnement 2024 de l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.
La conséquence de cette décision mortifère conduira à des fermetures de diplômes, des bâtiments non réhabilités, des heures non assurées, des financements doctoraux introuvables. In fine c’est en totale contradiction avec les incantations gouvernementales que nous ne croyons plus sur la France « grande nation scientifique ».