“Fuites” sur le projet de réforme de la formation des enseignants

Sup-Recherche-UNSA vous donne la parole

Chers collègues, nous avons appris, grâce à un document qui a “fuité” du MEN, quels sont les contours de la réforme de la formation des enseignants que le gouvernement prévoit de mettre en œuvre dès la rentrée 2024, notamment par le déplacement des concours de recrutement à Bac + 3 au printemps 2025.

Vous trouverez ici le diaporama de 15 pages. Sup’Recherche-UNSA a dénoncé l’absence de dialogue social par un communiqué de presse (25/03/24), notamment avec les OS qui représentent les enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs. Nous espérons que nous le gouvernement va enfin ouvrir un dialogue social respectueux des partenaires.

Aussi pour nous préparer à cela, nous lançons cette petite enquête sur quelques points de ce projet. Faites entendre votre voix en répondant à notre questionnaire que vous trouverez en suivant ce lien ou avec ce QR Code.

IMPORTANT : Toutes les réponses que vous nous donnerez sont confidentielles et anonymes, et ne seront utilisées que dans le cadre de cette enquête. Si vous avez des questions à propos de cette étude, vous pouvez contacter Sup’ Recherche UNSA. Adresse : 87 Av. Georges Gosnat, 94200 Ivry-sur-Seine. Conformément au RGDP les données sont conservées quatre ans. https://sup-recherche.org

Sup'Recherche – UNSA




Réforme de la formation des enseignants ou le monologue du solitaire

Sup'Recherche – UNSA

Sup’Recherche-UNSA est particulièrement affligé d’apprendre par un document qui a « fuité » du MEN, ce qu’il y a dans le projet de réforme de la formation des enseignants. Cela fait plusieurs mois que nous interrogeons notre ministère de tutelle, le MESR, sans réponse si ce n’est la forte probabilité d’un déplacement des concours en L3 et le souhait d’une filière de licence qui conduise au professorat des écoles.

Sup’Recherche-UNSA, à de nombreuses reprises, a demandé au MESR :

  • de désigner un.e porteur.e de ce projet, soulignant le sentiment que cette réforme échap-pait à l’enseignement supérieur ;
  • d’annoncer très vite que les nouveaux concours ne seront pas mis en œuvre avant la cam-pagne 2026 ;
  • d’associer pleinement les organisations syndicales qui représentent les enseignants et en-seignants-chercheurs des universités à l’élaboration de ce projet.

Tout cela sans réponse.

Sup’Recherche-UNSA est très mécontent de ce qu’il faut bien appeler un « monologue social ». Le gouvernement : le MEN et le MESR (un peu ?), mais aussi Matignon et l’Elysée, ne répondent pas aux demandes de dialogue des partenaires sociaux, procrastinent des arbitrages qu’ils annoncent pour bientôt … et décident brutalement, sans considération de ses agents qui auront à mettre en œuvre une réforme.

Lors de la précédente réforme de 2019 conduite par cette même majorité, nous avions dénoncé une réforme qu’il faudrait réformer nous y voilà ! La manière de procéder est la même « respectueuse, ni des partenaires sociaux, ni des personnels des INSPÉ et des composantes universitaires ».

On dit que l’histoire ne re répète pas ? Avec Emmanuel Macron si !

Pour ces raisons, Sup’Recherche-UNSA ne se prononce pas, pour l’instant, sur le contenu du document qui a fuité. Nous avons lancé une consultation des collègues et nous allons analyser ce document dans nos instances. Si le gouvernement décide d’ouvrir un dialogue social respectueux des partenaires nous ferons nos propositions et prendrons nos responsabilités comme nous l’avons toujours fait.

Ivry-sur-Seine, le 25 mars 2024

Contacts :
Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94 853 Ivry-sur-Seine cedex
Jean-Pascal Simon, Secrétaire général, SG@sup-recherche.org
Virginie Saint-James, Secrétaire générale adjointe, SGA@sup-recherche.org

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Appel à la mobilisation le 19 mars pour nos rémunérations et pour la sauvegarde de l’ESR

Sup’Recherche-UNSA, avec les organisations syndicales de la fonction publique, invite l’ensemble des collègues de l’ESR à se mobiliser le 19 mars pour obtenir que 2024 ne soit pas une année blanche en matière de rémunération.

DÉFENDONS :
NOS CONDITIONS DE TRAVAIL ET NOS RÉMUNÉRATIONS
UN ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PUBLIC AU SERVICE DE SES ÉTUDIANTS
EXIGEONS :
UN FINANCEMENT A LA HAUTEUR DES DÉFIS À VENIR

Par delà une revendication salariale légitime, Sup’Recherche-UNSA veut aussi attirer l’attention sur un Enseignement Supérieur et une recherche publique exsangues.

Notre secteur subit de plein fouet une réduction budgétaire dramatique de plus de 900 millions d’euros. Dans le même temps, l’État s’engage chaque jour davantage dans une politique de développement de l’enseignement supérieur privé, notamment par un mécanisme de “labellisation” des officines (très) lucratives.

Cette orientation témoigne d’une stratégie de déconstruction méthodique du secteur public, opérée par cessions successives.

En refusant à l’ESR public les moyens de son fonctionnement le plus élémentaire, on condamne les espoirs de promotion sociale de toute une partie de la jeunesse. De même, on diminue les possibilités de reconversion et formation tout au long de la vie déjà impactées par les mesures récentes de « reste à charge » sur les CPF.

Comme l’une de nos missions d’enseignant est de développer l’esprit critique de nos étudiants, nous invitons nos collègues à leur présenter tout cela de façon factuelle. À l’approche des élections européennes, cette démarche leur permettra de mesurer la considération que le gouvernement porte à leur égard.

INFORMEZ LES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS AUTOUR DE VOUS,
en prenant 5 minutes dans vos amphis, vos cours, vos labos …

Expliquez-leur que :

  • Le décret du 21 février dernier touche notamment les réserves de précaution du programme « Vie étudiante » dont il est évident qu’elles étaient rendues nécessaires dans le contexte d’incertitude actuel.
  • 900 millions d’euros c’est :
    • 2 fois ce qui est prévu pour “améliorer le système de bourses sur critères sociaux, l’accès à la restauration et au logement étudiants et l’accompagnement des étudiants en situation de handicap ou d’aidance.”
    • 80% de la dotation de fonctionnement 2024 de l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.

La conséquence de cette décision mortifère conduira à des fermetures de diplômes, des bâtiments non réhabilités, des heures non assurées, des financements doctoraux introuvables. In fine c’est en totale contradiction avec les incantations gouvernementales que nous ne croyons plus sur la France « grande nation scientifique ».

Sup'Recherche – UNSA




Blocage d’amphithéâtre et propos antisémites à Science-Po Paris, Pour Sup’Recherche-UNSA c’est NON !

 

Mardi 12 mars, l’amphithéâtre Emile Boutmy de Sciences-Po Paris a été bloqué entre 8 heures et midi et une étudiante s’est vu refuser l’entrée et a été victime de propos clairement discriminatoires. La ministre Sylvie Retailleau s’est rendue sur place et a rappelé qu’  «Il est intolérable et choquant ( de) subir la moindre discrimination, la moindre incitation à la haine».

 

Sup-Recherche-UNSA réaffirme son refus de toute forme d’exclusion et de violence tant verbale que physique.

L’enseignement supérieur doit demeurer en toutes circonstances un espace de discussion et d’écoute mutuelle !

ENSEMBLE LUTTONS CONTRE TOUTES LES FORMES D’INTOLÉRANCE  !




CSAMESR du 5 mars : Sup’Recherche UNSA s’insurge encore contre les coupes budgétaires inadmissibles

Lors du CSAMESR du mardi 5 mars, les élus SUP-Recherche UNSA ont joint leur voix à une Déclaration présentée au nom de l’UNSA-Education s’insurgeant contre le décret supprimant plus de 900 millions d’euros du montant des crédits alloués à l’enseignement supérieur par la loi de finances. Rappelons que cette somme de 904 M€ représente entre autres :

  • 5,6% du budget 2024 de l’enseignement supérieur et de la recherche universitaire (programme150)
  • 9 fois l’enveloppe consacrée aux contrats d’objectifs, de moyens et de performance les fameux COMP !
  • 3 fois les crédits de paiement pour l’investissement immobilier et les opérations du CPER 2021-2027.

Lire notre déclaration

Cette vive inquiétude est partagée par tous les syndicats représentés, ce qui nous a conduit à nous associer à un avis voté avec 14 voix pour et une abstention, appelant « le Gouvernement à faire d’autres choix budgétaires et à garantir un financement adéquat et pérenne pour l’enseignement supérieur et la recherche ».

Avis CSAMESR 5 mars 2024

Sup’Recherche-UNSA partage les craintes de toute la communauté universitaire et souligne une fois encore, combien cette mesure est incompatible avec les besoins de l’ESR. Ces dépenses d’investissement sont absolument nécessaires pour assurer l’avenir de notre société !

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Communiqué de l’Intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche

8 mars, grève féministe : toutes et tous mobilisé·es pour faire avancer les droits des femmes dans l’ESR !
Le sexisme s’exerce encore avec force dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Alors que l’égalité femmes-hommes a été brandie comme grande cause du quinquennat, nos organisations dénoncent des mesures largement insuffisantes et un manque d’engagement budgétaire du MESR.

Lire le communiqué

 

illustration de Freepik




Compte personnel de formation : un mauvais coup pour l’ESR !

On sait que l’ESR n’a pas l’oreille de Bercy toutefois nous voulons exprimer notre profond désaccord quant au projet de reste à charge dans la mobilisation du CPF.
Les établissements d’enseignement supérieur sont concernés par cette mesure car, du fait du désengagement de l’État, les ressources propres correspondent, année après année, à une part toujours plus grande de leurs subsides. On nous incite à développer la formation tout au long de la vie et à monter des DU qui doivent s’autofinancer, à ouvrir nos formations à de nouveaux publics … nous sommes en pleine injonction paradoxale !
Cette mesure va à rebours de ces injonctions à moins qu’elle ne préfigure une généralisation de l’augmentation des droits d’inscription pour toutes et tous…?!

Sup'Recherche – UNSA




Accréditation des Établissements de la Région du Grand Est.

Pour Sup’Recherche-UNSA, la séance du CNESER accréditation l’après-midi du 13 février, a été l’occasion d’attirer l’attention sur les difficultés de soutenabilité des offres ainsi sur la nécessité de s’adosser constamment à la recherche. Nous ne serons pas une grande nation scientifique si nous n’accordons pas les moyens suffisants à la formation des futures générations de chercheurs et enseignants -chercheurs ! Nous avons ainsi rappelé dans une déclaration liminaire :

“Madame la ministre,

Au moment où le CNESER s’apprête à examiner les offres de formation des établissements de la vague C, nous voulons saluer les ambitions et les espoirs que les établissements s’efforcent de porter, au service des étudiants, dans un contexte budgétaire de plus en plus tendu. Nous serons particulièrement soucieux de la soutenabilité des projets présentés et nous voulons affirmer notre soutien aux équipes et à nos collègues qui maintiennent l’exigence d’un service public d’enseignement supérieur accessible et égalitaire.”

Sont concernés les établissements suivants.

  • Université de Reims URCA
  • École supérieure d’art et de design de Reims
  • Université de technologie de Troyes
  • Université de Strasbourg.
  • École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg
  • INSA Strasbourg
  • Université de Mulhouse
  • École nationale supérieure d’architecture de Strasbourg
  • Haute école des arts du Rhin-Strasbourg-Mulhouse
  • Université de Lorraine (dont co-accréditations avec Centrale-Supélec Lorraine et AgroParisTech Nancy)
  • École nationale supérieure d’architecture de Nancy
  • École nationale supérieure d’art et de Design de Nancy
  • École supérieure d’art de Lorraine-Metz-Epinal

Sup'Recherche – UNSA

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CNESER du 12 février 2024

Lors de la séance de la commission permanente du CNESER du 12/2/24, Sup’Recherche-UNSA a tenu à attirer l’attention de la Ministre sur la situation de deux universités : Paris 8  et Grenoble-Alpes

Madame la Ministre,

Nous voulons attirer aujourd’hui votre attention sur les problèmes qui se posent dans deux établissements d’enseignement supérieur où les conditions de travail des personnels sont dégradées.

D’une part, la situation à Paris 8 est délétère. Non seulement les arrêts maladie ont explosé de 64% en un an, contre 8% “seulement en France, mais, à l’université, beaucoup d’enseignant.e.s ne déposent même plus d’arrêt maladie. Pour information, il n’y a plus de médecin du travail à Paris 8 depuis 5 ou 6 ans. Auparavant, il était déjà impossible pendant des années d’obtenir un rendez-vous avec le médecin du travail qui était lui-même, en arrêt maladie. La présidence invoque l’impossibilité de recruter un médecin depuis tout ce temps, mais elle refuse également de faire appel à un conventionnement avec un centre de santé du travail ou même à de simples vacations. La médecine du travail est clairement un droit des salarié.e.s qui n’est pas respecté à Paris 8, alors que la situation de santé des personnels est gravissime.

D’autre part, à la suite de l’annulation des élections des conseils centraux de l’Université Grenoble-Alpes, il est urgent que l’administrateur provisoire clarifie le devenir de la campagne d’emplois, des procédures de repyramidage et de toutes le mesures à destination des personnels en cours, afin de sécuriser la communauté qui manifeste, à juste, titre une vive inquiétude.

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Réforme de la formation des enseignants : 2025 c’est maintenant trop tard !

La procrastination est maintenant, on l’a compris avec la saga du remaniement ministériel, une des caractéristiques du mode de fonctionnement de ce gouvernement. Des formules choc : en septembre le Président de la République annonçait “une formation dès l’après-bac” pour “revenir à un système qu’on connaissait par le passé, qui fonctionnait, qui est un peu celui des Écoles normales” ajoutait-il. Puis un concours de recrutement en fin de L3, décision que Sup’Recherche-UNSA salue cela permettra aux étudiants de master de se consacrer pleinement à une formation professionnelle adossée à la recherche.

Depuis lors… rien ou si peu.

Gabriel Attal a traversé la rue pour trouver un nouveau travail et sa successeure a réussi le coup de force de se mettre à dos la communauté éducative lors de sa première sortie. Le “re-remaniement” n’a pas permis aux choses d’avancer. Aucune incarnation de ce dossier du côté du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche confirmant le sentiment que le dossier de la formation des enseignants était piloté par la rue de Grenelle (ou peut-être, maintenant, rue de Varennes ?)

Pendant ce temps-là les rumeurs circulent dans les INSPE, va-t-il falloir préparer de nouvelles maquettes pour la rentrée 2024 ? Les collègues malmenés par des sempiternelles réformes et de stigmatisation méritent mieux. On se souviendra d’une séance d’accréditation des INSPE, il y maintenant 2 ans, où nous avions demandé à une direction combien de temps elle tiendrait dans les conditions de travail qui étaient les leurs. Elle nous avait alors répondu d’une voix blanche “nous tiendrons car il le faut”.

Sup’Recherche-UNSA demande donc solennellement aux Ministères de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et de l’Éducation Nationale :

  • d’annoncer très vite que les nouveaux concours ne seront pas mis en œuvre avant la campagne 2026;
  • d’associer pleinement les organisations syndicales qui représentent les enseignants et enseignants-chercheurs des universités à l’élaboration de ce projet.

Il doit être mis fin au temps des réformes qui succèdent aux réformes pour construire ensemble dans une temporalité supportable, une formation universitaire des enseignants dont notre pays a besoin.

Nous avons écrit aux ministres de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et de l’Éducation Nationale nouvellement nommée ce courrier : 2024_02_23_Lettre Sup Recherche UNSA

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