Sup’Recherche-UNSA aux côtés de Mayotte et de son Université

Sup’Recherche-UNSA assure la population de Mayotte et toute la communauté universitaire sur place de son soutien.

Le gouvernement doit mettre en oeuvre les moyens nécessaires au  rétablissement de la situation , particulièrement en ce qui concerne  l’accès à l’eau potable, point sur lequel nous avions déjà alerté les autorités.

 Nous présentons toutes nos condoléances à celles et ceux qui ont perdu un proche.

Nous partageons les inquiétudes des étudiants et collègues mahorais présents dans l’Hexagone qui sont sans nouvelles des leurs et  l’espoir que la situation se normalise rapidement.




Situation financière des établissements, universités en danger : l’Etat s’en lave les mains !

Communiqué de presse

Ivry-sur-Seine le 4 décembre 2024

Ce 2 décembre, un Décret no 2024-1108 du 2 décembre 2024 relatif au budget et au régime financier des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel est paru au Journal officiel.  Il « comporte diverses dispositions visant à moderniser et simplifier les règles budgétaires et financières applicables aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche. »

Sous couvert de simplification et de promotion de l’autonomie, ce texte porte gravement atteinte au cadre financier entre l’Etat et les établissements en amoindrissant considérablement ses obligations à leur égard.

D’une part, le décret prévoit en effet la suppression de l’obligation d’autorisation préalable du recteur de région académique pour le prélèvement sur les réserves à l’article R. 719-61, ce qui constitue une facilitation de la ponction de ces réserves, déjà entamée l’année dernière au point que certaines universités n’ont plus qu’un jour d’avance dans leur fonds de roulement.

D’autre part, le texte supprime du critère de la perte au compte de résultat sur deux comptes financiers successifs pour entrer dans un plan de retour à l’équilibre financier, qui est remplacé par une analyse de soutenabilité budgétaire aux articles R. 719-61 et R. 719-109. C’est supprimer un garde-fou au moment même où l’abîme se creuse et se défausser par avance des situations catastrophiques qui se profilent.

Sup’Recherche-UNSA dénonce avec force ce désengagement de l’Etat. A ceux qui invoquent la nécessité de plus d’autonomie des universités nous répondons non seulement l’autonomie, oui mais pour quoi faire ? 

 Mais surtout plus que jamais, l’autonomie avec quoi ?

Sup'Recherche – UNSA

Contacts :

Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94 853 Ivry-sur-Seine cedex
Virginie Saint-James, Secrétaire générale, SG@sup-recherche.org




Accès aux listes de diffusion : Sup’Recherche défend le droit syndical et gagne devant le juge !

Saisi en référé par le correspondant local de Sup’recherche-UNSA le Tribunal administratif de Mayotte a rappelé le 27 octobre 2024 ( n° C 54-035-03-03 ) que :

La liberté syndicale a le caractère d’une liberté fondamentale au sens de l’article L. 521-2 du code de justice administrative. Ce principe de liberté syndicale couvre l’attribution aux syndicats de facilités pour l’exercice du droit syndical, dont l’accès aux technologies de l’information et de la communication et à l’utilisation de certaines données ».

Le juge a ainsi suspendu la décision implicite du président de l’Université de Mayotte refusant à notre syndicat Sup’Recherche-UNSA l’accès à la liste de diffusion des enseignants, des chercheurs et des enseignants-chercheurs  et a enjoint l’Université de permettre sous trois jours l’accès aux listes sans modération ainsi que de procéder à l’actualisation de son site Internet pour informer le public de cette mise à disposition.

Cette jurisprudence vient utilement au secours de toutes les actions que nous menons pour défendre ce droit, souvent remis en cause dans les établissements et qui, pourtant, est clairement établi par la loi.

Nous rencontrons en effet souvent des blocages inexplicables et illégaux, à l’avenir, nous pourrons nous appuyer sur cette décision.

 

A bon entendeur …




Compte rendu CNESER du 14 mai 2024

Un CNESER s’est tenu ce 14 mai 2024, avec un ordre du jour pléthorique : 22 textes relatifs aux évolutions des épreuves de BTS ont été examinés.

Sup’Recherche-UNSA a soutenu l’universitarisation des études de maïeutique à l’horizon 2027 même si le texte ne prévoit qu’un nombre très réduit d’enseignants-chercheurs parmi les formateurs.

Pour Sup’Recherche-UNSA, il est illusoire de parler d’universitarisation sans universitaires !

Une fois encore, ce CNESER a été l’occasion de réaffirmer notre opposition au développement de l’enseignement supérieur privé dont les dérives ont été soulignée récemment dans un rapport parlementaire[1]. Nous ne pensons pas que la labellisation par le ministère soit une solution, tout au contraire.

Sup’Recherche-UNSA s’opposera inlassablement à toute politique de labellisation et donc de légitimation des formations privées d’enseignement supérieur.

[1] https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/rapports/ci

Icône du site

on-cedu/l16b2458_rapport-information




Une université ne fait pas le printemps… mais elle y contribue

Le 13 mars dernier, l’Université de Zurich, qui compte Albert Einstein parmi ses anciens docteurs,  a annoncé à  la surprise générale qu’elle «  se retirait » des  classements internationaux, qu’elle accuse  d’être la source d’une inflation de publications  dont la qualité décroît au profit du nombre (https://www.swissinfo.ch/eng/education/university-of-zurich-quits-international-university-ranking)

En septembre 202, elle se situait pourtant au 80 ème rang mondial. En pratique, l’Université ne fournira plus les données aux auteurs du classement.

 

Sup’recherche UNSA partage cette prise de conscience et salue cette attitude, qui pourrait être une source d’inspiration pour les établissements français.