Un report de mauvais augure ?

Communiqué de presse

Nous apprenons que la campagne de repyramidage ne pourra se tenir comme initialement prévu et que l’ouverture de celle-ci est reportée. La raison à cela : la publication de l’arrêté concernant le repyramidage pour 2025 n’a pas été publié car, selon la DGRH du Ministère il est lié juridiquement au vote du PLF 2025.

On peut s’interroger sur la raison avancée car en 2022, un arrêté analogue (que l’on trouvera ici : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046678382) a fixé pour les années 2023 et 2024 la répartition du nombre de promotions internes. Si, le 8 novembre 2022, date de signature de l’arrêté, le PLF 2023 avait été adopté (par 49.3 !) celui de 2024 était loin de l’être !

Sup’Recherche-UNSA espère cela n’est pas de mauvais augure et que les mesures RH prévues dans la loi de Programmation de la Recherche, ainsi que le protocole d’accord majoritaire seront respectées.

Sup’Recherche-UNSA rappelle avoir demandé au Ministère, sur la base d’un bilan que vous pouvez télécharger ici à propos de cette voie d’accès au corps de PU, qu’elle

  • se prolonge au-delà de 2025 avec trois contingents supplémentaires qui pourraient être calibrés à 600 possibilités par année ;
  • soit pérennisée comme le préconise le rapport de Fabienne BLAISE, Pierre DESBIOLLES et Patrick GILLI, d’avril 2021 ;
  • et qu’une partie des avancements de corps se fasse sur proposition du CNU et un qu’une autre soit attribuée localement par les établissements comme c’est le cas pour les avancements de grades.

 

Ivry-sur-Seine le 20 janvier 2025.

 




Compte-rendu du CNESER du 8 octobre 2024

Le ministre P. Hetzel ouvre le CNESER de ce mardi 8 octobre.

AFP PHOTO JACQUES DEMARTHON (Photo by JACQUES DEMARTHON / AFP)


 Dans la droite ligne du discours de politique générale du Premier Ministre, le ministre a souhaité un renouveau du dialogue social et s’est félicité du maintien d’un ministère spécifique de plein exercice dans un souci de la continuité éducative. Il a souligné que la fragilité gouvernementale ne doit pas empêcher de s’inscrire dans la durée.

Il entend décliner son action sur 3 axes :

  • Travailler l’offre de formation en lien avec les débouchés et l’insertion professionnelle.
  • Autonomie des universités : faire en sorte d’aller vers la simplification et dévaluation de la qualité de l’offre, rôle de l’HCERES. Travail qui doit être conduit avec les gouvernances.
  • Renforcer l’investissement national dans la recherche à la fois dans le secteur public et le secteur privé.

En ce qui concerne le budget, le ministre a demandé de regarder au-delà de notre périmètre et de voir « où faire porter l’effort ». Une attention toute particulière sera consacrée aux étudiants. Il a en outre précisé que sa circulaire récente aux chefs d’établissements n’est qu’un simple rappel du cadre juridique en vigueur et redit son attachement aux libertés académiques.

En réponse, voici le texte de la prise de parole de Sup-recherche UNSA

Monsieur le ministre, votre venue manifeste que nous avons évité l’ornière car nous avons gardé un ministère de plein exercice. Il est certain que l’hypothèse contraire aurait envoyé un signe très négatif.  Nous saluons vos annonces de retour au dialogue social.

Nous rappelons en retour notre souci constant du maintien des exigences des libertés académiques. L’Université doit rester en toutes circonstances un lieu du débat, même et surtout, s’il est passionné.

Il est clair toutefois que nous n’avons pas évité le précipice que constitue le projet de loi de finances de l’année. En ce début d’année, une soixante établissements sont déjà « dans le rouge » .

Le montant de la MIRES est en berne, des gels d’emplois s’annoncent alors que nous sommes en sous-encadrement massif. Quel sens y-a-t-il à vouloir plus d’autonomie pour des établissements bientôt quasiment tous sous tutelle rectorale ?

Sup-recherche UNSA maintient son exigence d’un budget capable de répondre aux espoirs de la jeunesse et aux défis des enjeux de la recherche nationale.

Sup recherche-UNSA s’est aussi associé à une motion portée par la FAGE relative à l’accès à l’activité physique et sportive et son développement dans l’enseignement supérieur et de la recherche.

Divers projet d EPE étaient examinés ce jour, celui de Brest, celui de Dijon et celui de Toulouse qui ont l’ambition de devenir l’Université de Brest, L’université de Bourgogne Europe et Toulouse Occitanie Université.

Notons que nombre de ces projets sont bâtis dans une certaine hâte pour rester dans les délais fixés par les textes, car aucun EPE ne pourra plus être créé après le 1er janvier 2025.  C’est peut-être pour cela que l’on note souvent une ambition et des regroupements parfois limités… Reste à savoir ce que ces derniers projets deviendront sur le long terme, et comment ces groupements arriveront à sortir de l’expérimentation…