Concertation sur le recrutement des enseignants chercheurs
Fabienne Blaise, Pierre Desbiolles et Patrick Gilly ont remis le 19 avril un rapport à Frédérique Vidal que vous trouverez ICI. Sup’Recherche UNSA a apporté sa contribution à la concertation de février-mars. Les numéros spéciaux de SUPR’Info du 26 avril et celui à paraître le 3 mai présentent nos propositions.
Trois types de réactions à ce rapport :
Nous regrettons qu’il véhicule des idées fausses
- quand faisant état d’une « culture de la défiance » il affirme que les « ont besoin d’une validation supplémentaire, par une instance nationale, pour être autorisés à entrer dans les concours de sélection». Nous renvoyons les lecteurs à la page 3 du SUPR’Info dans lequel nous expliquons qu’il ne faut pas confondre doctorat et qualification. Il ne s’agit pas de défiance, mais de deux évaluations différentes.
- De même quand les rapporteurs écrivent que l’expérimentation du recrutement de maîtres de conférences sans qualification par le CNU introduit la possibilité pour les établissements d’avoir une maîtrise entière de leur recrutement. Nous rappelons que ce sont les établissements qui procèdent au recrutement et qui proposent la titularisation des EC pas le CNU. Nous reviendrons sur cette question dans notre prochain numéro.
Il y a des pistes intéressantes à creuser comme la question du suivi et de l’évaluation du doctorat. Il y a quelques années le Comité de suivi LMD (CSLMD) avait commencé à réfléchir sur cette question. Les propositions faites par les rapporteurs méritent d’être approfondies en repartant des avis du CSLMD de 2018-19.
Il est d’autres points que nous avons proposés qui se retrouvent dans le rapport comme :
- instaurer des COS plus pérennes ;
- une convergence des attentes disciplinaires et des procédures pour l’HDR ;
- un renforcement du rôle du CNU dans le suivi de carrière ;
- la pérennisation de la voie de recrutement réservée (nos propositions détaillées dans le n° spécial SUPR’Info du 12 avril 2021) ;
- …
Enfin, Sup’Recherche-UNSA se satisfait de voir que les rapporteurs jugent intpropositionséressante la procédure de mutation que nous avons proposée conjointement avec la CPU à la ministre. Nous espérons maintenant que les choses avancent maintenant rapidement pour favoriser les mutations (voir ici nos propositions).
Ce rapport est une base de discussions que le MESRI doit maintenant poursuivre avec les Organisations syndicales. Sup’Recherche-UNSA apportera sa contribution à un dialogue constructif. Aussi, la concertation en cours sur l’application de l’article 5 de la LPR ne doit rester largement ouverte ce rapport n’étant qu’un préalable aux négociations.