Motion éducative 2004 – Congrès de Limoges
Le congrès SUP’Recherche s’est tenu à Limoges en novembre 2004. Le Conseil National et le Secrétariat National ont été renouvelés, Dominique Lassarre a été élue Secrétaire Générale de SUP’Recherche pour un mandat de 3 ans.
SupRecherche-UNSA réaffirme son attachement à l’ensemble des missions de l’enseignement supérieur (Loi de 1984) :
Formation initiale et continue, recherche scientifique et technologique et valorisation de ses résultats, diffusion de la culture et de l’information scientifique et technique, coopération internationale.
Pour mieux remplir ces missions nous proposons quelques outils :
La démocratisation
• Poursuivre la diversification des voies d’accès au baccalauréat et donc à l’enseignement supérieur.
• Développer une offre de formation large sur l’ensemble du territoire associée à la recherche et à des spécialités disciplinaires identifiables.
• Les contraintes financières ne doivent pas être un motif de l’orientation des étudiants vers des filières «de proximité».
• L’aide à la vie étudiante (bourses, logement, restauration) doit permettre la poursuite d’étude aux plus hauts niveaux.
La professionnalisation
• Quand les étudiants le souhaitent. Il convient donc d’autoriser des passages du général au professionnel à tous les niveaux détudes.
• Pour aider les étudiants à ce passage, nous proposons l’insertion, à tous les niveaux détudes, de modules de pré professionnalisation.
• Cette proposition concerne en particulier la préparation aux métiers de l’enseignement.
L’aménagement du territoire
Toute université devra être en mesure d’assumer conjointement dans ses divers centres les quatre missions évoquées dans la Loi de 1984. Nous refusons toute politique qui tendrait à spécialiser les universités ou leurs sites dans l’une ou l’autre mission.
• Plus que des pôles d’excellence, nous souhaitons des réseaux d’excellence. Chaque centre universitaire doit s’appuyer sur quelques filières au plus haut niveau avec des moyens pour assumer le développement de formations doctorales et d’unités de recherche.
• Ce qui peut entraîner une dissociation dans les profils de postes entre le lieu d’enseignement et le lieu de recherche. Une compensation financière, en aménagement du service ou en décharge d’enseignement, permettrait de remplir cette exigence.
• Nous nous inquiétons d’un pilotage des formations professionnelles uniquement par les régions : il faut veiller à la cohérence nationale et internationale. Nous sommes en faveur du développement de formations transrégionales, et transfrontalières.
La poursuite du LMD
La mise en place du LMD a été un peu précipitée au détriment de l’objectif de lisibilité, aussi nous souhaitons la mise en place d’un comité de suivi qui pourrait dans deux ans (soit pour la plupart des universités à mi-parcours) proposer une harmonisation des intitulés des domaines et des formations.
Cette réforme apporte toute la souplesse nécessaire pour finaliser les objectifs évoqués précédemment. Il faut donc la poursuivre :
• en renforçant les liens entre les IUT et les universités
• en intégrant les IUP dans la réforme tout en ménageant leur spécificité
• en imaginant des solutions d’harmonisation facilitant le passage à l’université aux élèves des classes post-bac des lycées.