Le remaniement ministériel nous inscrit dans une continuité et le fait que la ministre se succède à elle-même évitera de repartir de zéro dans les négociations. Par ailleurs, Sup’Recherche-UNSA se félicite que notre secteur soit représenté au sein du gouvernement par un ministre de plein exercice.
Ce ne sont pas les chantiers qui vont manquer pour ce second ministère « Vidal ». Est-il utile de rappeler que l’investissement public dans ce secteur est en retard au sein des pays de l’OCDE ? Depuis des années, les conditions de travail et de rémunérations des personnels de l’ESR ne sont plus attractives. Faut-il redire que l’investissement de la recherche publique ne parvient pas à « l’objectif de Lisbonne » qui aurait dû être atteint il y a maintenant 10 ans ?
La Ministre de l’ESRI devra regagner la confiance des agents de l’ESRI mais pour cela les promesses ne suffisent plus. Des revalorisations salariales ont été annoncées, il faut que dès janvier 2021 les agents le constatent sur leur fiche de paye. Il faudra également que le protocole social qu’elle nous a proposé aboutisse à une amélioration des déroulés de carrière et notamment l’accès des MCF-HDR au corps de PR. Les grilles devront être revues comme le raccourcissement des échelons les plus longs. Il faudra augmenter les possibilités de promotion des PR à la classe exceptionnelle et décontingenter l’accès aux échelons les plus élevés. Il faut viser un alignement de la grille indiciaire des CR sur celle des MCF …
A très court terme, la ministre doit prendre des mesures pour que la rentrée se passe dans des conditions acceptables. Non seulement les universités auront 20 000 étudiants nouveaux à accueillir mais on peut penser que beaucoup d’étudiants ne quitteront pas les bancs des universités. Le contexte économique peu favorable à l’embauche va les conduire à compléter leur formation. Il faudra donc donner aux universités les moyens d’assurer tous ces enseignements.
Pour le Secrétariat National
Jean-Pascal Simon |