Propos d’Emmanuel Macron : “D’où parles-tu camarade?” (1)
Depuis quelques jours les réunions se multiplient telles des opérations de déminages suite aux propos tenus par Emmanuel Macron lors du congrès de la CPU, devenue France Universités. Le 19/01/2022, nous avons été reçus, avec les Organisations Syndicales représentatives au Comité Technique du MESRI, par le conseiller spécial de la ministre qui a essayé d’éteindre les polémiques issues des propos tenus par le Président de la République.
Mais en esquissant des perspectives pour l’ESR, ce n’était pas le Président de la République qui s’exprimait mais bien le candidat Macron puisque ces perspectives ne seront pas mises en œuvre par le gouvernement actuel.
Sup’Recherche-UNSA, en accord avec ce qu’a dit F. Vidal à cette même occasion : “Rien n’est achevé”, estime que dans l’immédiat il faut que le Président Macron et la ministre Vidal :
- achèvent ce qu’ils ont engagé et ce à quoi il se sont engagés ;
- fassent ce qui doit et ce qui peut être fait au regard de la situation pour soutenir les établissements et les personnels.
Pour ce qui est du programme des candidats à l’élection présidentielle, nous leur rappelons deux points essentiels :
- Concernant les droits d’inscription. Il est écrit : « La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État » (Préambule de la Constitution) »
- La liberté académique est garantie par l’article 13 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
Sup’Recherche-UNSA ne manquera pas de rappeler au candidat Macron et aux différents candidats et candidates d’autres textes fondamentaux pour l’enseignement supérieur et la recherche.
(1)- En mai 68, il était d’usage d’interroger celui/celle qui prenait la parole.