La réforme de la formation des enseignants … Par Jupiter !
Vendredi 5 avril, le Président Macron a confirmé les éléments qui avaient « fuité » il y a quelques jours : concours à BAC+3, ouverture de licence spécifiques pour le professorat des écoles, transformation des INSPE en « écoles normales du XXIe siècle », etc.
Sup’Recherche-UNSA déplore l’absence de dialogue social avec les OS de l’ESR.
Aussi nous avons fait ce communiqué de presse pour dénoncer :
- l’irrespect qu’il y a à annoncer le 5 avril que les textes organisant les nouveaux concours seront publiés d’ici la fin du printemps 2024 (le 20 mai);
- reprise en main de la formation des enseignants par les tutelles, « on va beaucoup plus piloter la formation des maîtres » a dit E. Macron qui envoie ainsi un message de défiance à l’égard du monde universitaire.
Sup’Recherche-UNSA s’inquiète à propos :
- du devenir des personnels qui exercent en INSPE qui seront « progressivement transformés en écoles normales du XXIe siècle ». Sup’Recherche-UNSA exige qu’ils soient traités dignement et qu’ils retrouvent une place dans l’enseignement supérieur correspondant à leurs compétences et leurs aspirations.
• des moyens seront alloués à cette réforme. Doit-on rappeler que le gouvernement vient d’annuler 904M€ de crédits pour l’ESR et 600M€ pour le MEN. Monter de nouveaux modules, de nouvelles licences a un coût, et beaucoup d’universités sont déjà en situation financière difficile
Le modèle de formation porté par le projet « d’écoles normales du XXIe siècle » va à l’encontre des principes universitaires de collégialité et de liberté académique, et acte une « désuniversitarisation » de la formation des enseignants.
Pour Sup’Recherche-UNSA, réformer seul, sans les organisations syndicales c’est mettre sur de bien mauvais rails la formation des enseignants.
Image par OpenClipart-Vectors de Pixabay