Communiqué de presse UNSA éducation / A&I / UNSA ITRF-BiO / Sup’Recherche-UNSA du jeudi 26 mars 2020
L’UNSA Éducation a participé le mercredi 25 mars à une réunion en visio-conférence avec la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation sur la question de la LPPR.
Pour l’UNSA Éducation et ses syndicats, un accroissement massif du budget de la Recherche est une nécessité. Le président de la République s’est engagé sur une augmentation de 5 milliards du budget de la Recherche en 10 ans. C’est un premier pas important. Répondre aux enjeux sociaux et redonner à la recherche la place qu’elle doit avoir dans la société, ce que montre bien la situation actuelle, nécessite, plus que jamais, de s’inscrire dans la trajectoire qui vise l’objectif des 3% du PIB consacrés à la Recherche et au Développement et celui des 1% du PIB consacré à la Recherche publique.
L’UNSA Éducation a obtenu des précisions sur l’avenir de la Loi LPPR et pris note que le gouvernement souhaite aboutir concrètement dès 2021 à des avancées significatives, quoi qu’il en soit d’un calendrier parlementaire perturbé par la crise actuelle. Pour nous, il est impératif que le budget de la recherche soit sécurisé dans une loi de programmation pluriannuelle. Les politiques de Recherche ne doivent pas se limiter aux organismes de recherche, mais concerner également les universités, leurs laboratoires, les enseignant.es-chercheur.es, les ingénieur.es, technicien.nes et administratif.ves et tous les personnels qui y travaillent.
Nous avons également rappelé l’urgence de plusieurs mesures : l’augmentation des dotations de base, la création d’emplois pérennes et la revalorisation des traitements des personnels de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Sur ce dernier point, des premières mesures sont annoncées pour 2021 (recrutement des jeunes chercheur.es à 2 SMIC, augmentation de 200 à 500€ / an des catégories C, 1100€/an pour les maître.sses de conférences et les chargé.es de recherche). Elles doivent avoir des effets concrets : dès le 1er janvier 2021, les personnels concernés doivent le constater sur leur feuille de paye.
Le ministère annonce, à perspective 2027, une revalorisation de 6 000 à 7 000 € pour les professeur.es d’universités et les directeur.rices de recherche, de 6 000€ pour les maître.sses de conférences et de 6 000 à 7 500€ pour les chargé.es de Recherche ainsi qu’une enveloppe de plus de 80 millions pour les ITRF et les ITA. Ces revalorisations indemnitaires feront, dans les semaines qui viennent, l’objet de discussions avec les organisations syndicales.
Pour l’UNSA Éducation et ses syndicats, si ces bases sont intéressantes pour la discussion, elles nécessitent encore des précisions sur les personnels et le périmètre concernés. Nous participerons activement aux discussions sur les modalités de cette revalorisation. Il s’agira d’obtenir la reconnaissance de tous les personnels impliqués dans les activités de recherche. Dans un contexte post-crise que nous ne connaissons pas encore, donner des perspectives aux acteurs de l’Enseignement supérieur et de la Recherche est indispensable. Des discussions auront lieu également sur d’autres aspects de la Loi et, notamment, les contrats doctoraux, les chaires de professeur.es juniors.
Même si ce n’était pas le sujet principal de la réunion, nous avons rappelé dans ce contexte exceptionnel de crise sanitaire, la nécessité de protéger nos collègues et les étudiant.es et de privilégier le télétravail. Les salaires de tous les personnels (y compris les vacataires) doivent être sécurisés. Il faut assurer la continuité pédagogique et permettre aux étudiant.es de valider leur semestre, accompagner nos collègues.
Le dialogue social doit se poursuivre, à distance tant que durera la crise, pour revenir aux modalités habituelles quand elle sera finie. C’est indispensable à tous les niveaux : local et national pour la sécurité et les conditions de travail, mais aussi pour les recrutements, les orientations stratégiques et politiques de l’ESRI.
Ivry sur Seine, le 26 mars 2020
Frédéric MARCHAND, secrétaire général UNSA Éducation
Martine SAMAMA, secrétaire générale UNSA ITRF-BI-O
Jean-Marc BŒUF, secrétaire général AetI-UNSA
Jean-Pascal SIMON, secrétaire général Sup’Recherche-UNSA