Non à la guerre en Ukraine !

NON À LA GUERRE EN UKRAINE.
RETRAIT DES TROUPES RUSSES ET SOLIDARITÉ AVEC LES PEUPLES VICTIMES DES POLITIQUES GUERRIÈRES.

Les organisations signataires dénoncent l’agression contre l’Ukraine décidée et mise en œuvre par le gouvernement de la Russie. Il s’agit d’une guerre, en violation de la souveraineté d’un pays,contre le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Alors que plusieurs centaines de victimes civiles sont d’ores et déjà à déplorer, les organisations signataires expriment leur soutien aux populations, et en particulier à tous les personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche et à leurs syndicats, ainsi qu’aux étudiant-es. Elles expriment leur soutien à celles et ceux qui en Ukraine et Russie s’opposent à la guerre menée.
Elles appellent à l’arrêt immédiat de cette agression, au retrait des troupes russes du territoire ukrainien. Elles appellent à la solidarité internationale pour la paix immédiate ainsi qu’à la mobilisation la plus large pour éviter toute nouvelle escalade militaire et trouver la voie du dialogue. Elles appellent notamment à participer aux marches pour la paix les mercredi 2 mars et samedi 5 mars.
Paris, le 1er mars 2022
Signataires : SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNCS-FSU, SNEP-FSU, SNETAP-FSU, FO ESR, FERC Sup CGT, SNTRS CGT, CGT INRAE, SUD-Éducation, SUD-Recherche EPST, SOLIDAIRES Étudiant-e-s, SGEN-CFDT, SGEN-CFDT INRAE, SGEN-CFDT Recherche EPST, CJC, L’alternative, FAGE, UNEF, A&I UNSA, ITRF BIO-UNSA, SNPTES-UNSA, Sup’Recherche-UNSA

Communiqué de presse




L’avenir de la formation des professionnels de santé en France : des facultés privées étrangères semi-virtuelles ? 

Communiqué de presse commun SNPTES-UNSA & Sup’Recherche-UNSA 

Choisy-le-Roi et Ivry-sur-Seine le 25/10/2021

Sous prétexte d’une absence de faculté de médecine à Orléans, la municipalité a décidé d’installer une antenne d’une université croate au mépris du monde universitaire ! Sans mépris pour l’université de Zagreb ni nos collègues croates, comment une ville peut-elle d’elle-même décider de la création d’une université ? Cela ressemble plus à un coup politique qu’à un projet réfléchi. Et si les universités d’Orléans et de Tours, France Universités et la conférence nationale des doyens de médecine s’opposent au projet, qu’en est-il du MESRI ? Silence radio… Peut-être que ce silence est dû à l’absence d’investissement dans la formation des professionnels de santé à l’Université ? 

Les formations dans cette antenne seraient essentiellement dispensées en visioconférence, alors que la médecine est d’abord un enseignement pratique qui requiert que l’étudiant passe du temps au lit du malade pour apprendre la démarche diagnostique, les gestes inhérents à l’exercice, etc. On peut donc raisonnablement s’interroger sur la valeur des futurs diplômés et leur capacité à exercer réellement la médecine. 

Au-delà de ces problèmes purement pédagogiques, les frais d’inscriptions qui seraient de 8000 € par an sont prohibitifs et seraient synonymes de sélection par l’argent.

Le MESRI fermerait-il les yeux sur ce qui pourrait être une usine à recycler les déboutés de la PASS-LAS moyennant finance ?

Est-ce qu’à l’avenir, pour former sa jeunesse, la France devra compter sur la solidarité internationale ?

Contacts SG@sup-recherche.org – secretariat.general@snptes.org




Propos d’Emmanuel Macron : “D’où parles-tu camarade?” (1) 

Depuis quelques jours les réunions se multiplient telles des opérations de déminages suite aux propos tenus par Emmanuel Macron lors du congrès de la CPU, devenue France Universités. Le 19/01/2022, nous avons été reçus, avec les Organisations Syndicales représentatives au Comité Technique du MESRI, par le conseiller spécial de la ministre qui a essayé d’éteindre les polémiques issues des propos tenus par le Président de la République.

Mais en esquissant des perspectives pour l’ESR, ce n’était pas le Président de la République qui s’exprimait mais bien le candidat Macron puisque ces perspectives ne seront pas mises en œuvre par le gouvernement actuel.  

Sup’Recherche-UNSA, en accord avec ce qu’a dit F. Vidal à cette même occasion : “Rien n’est achevé”, estime que dans l’immédiat il faut que le Président Macron et la ministre Vidal : 

  • achèvent ce qu’ils ont engagé et ce à quoi il se sont engagés ; 
  • fassent ce qui doit et ce qui peut être fait au regard de la situation pour soutenir les établissements et les personnels. 

Pour ce qui est du programme des candidats à l’élection présidentielle, nous leur rappelons deux points essentiels : 

  • Concernant les droits d’inscription. Il est écrit : « La Nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l’État » (Préambule de la Constitution) »  
  • La liberté académique est garantie par l’article 13 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.  

Sup’Recherche-UNSA ne manquera pas de rappeler au candidat Macron et aux différents candidats et candidates d’autres textes fondamentaux pour l’enseignement supérieur et la recherche. 

(1)- En mai 68, il était d’usage d’interroger celui/celle qui prenait la parole. 

 

Illustration par Vecteezy




Lignes directrices de gestion : négocier jusqu’au bout pour améliorer les rémunérations des chercheurs et enseignants-chercheurs !

La mise en œuvre du protocole d’accord « rémunérations et carrières » que nous avons signé le 12 octobre 2020 vient de passer un nouveau cap avec la mise en œuvre du régime indemnitaire des personnels enseignants-chercheurs et chercheurs (RIPEC : décret n° 2021-1895 du 29/12/2021). Des lignes directrices de gestion (LDG) ministérielles explicitent à l’intention des établissements les modalités d’application de ce décret.

Fidèles à notre syndicalisme de proposition nous avons déposé une quinzaine d’amendements à ce texte qui ont tous été repris par l’administration que ce soit dans la lettre ou dans l’esprit.

Notre premier souci a été que ce texte soit le plus clair possible afin que les établissements n’aient pas à procéder à des exégèses hasardeuses. Aussi nous avons obtenu qu’il rappelle les points importants qui avaient été négocié dans le protocole d’accord.

Le RIPEC a trois composantes qui sont liées :

  • Composante 1 (C1) : au grade (que tout le monde touchera) correspondra à 75 % de l’effort budgétaire de revalorisation porté par la loi de programmation de la recherche. Cette indemnité s’élèvera en 2022 à 2800 € brut/an pour tous les chercheurs et enseignants-chercheurs et atteindra 6400 € brut/an en 2027.
  • Composante 2 (C2) : à l’accomplissement de certaines missions comme la responsabilité de composante, d’unité de recherche, charge de mission… Nous avons obtenu que cela puisse concerner 35 % des personnels (contre 25 % dans le texte initial).
  • Composante 3 (C3) : à la manière de servir, composante individuelle dont nous avons fait évoluer le texte. Nous avons ainsi fait écrire explicitement qu’elle prend en compte l’ensemble des missions « telles qu’elles sont définies à l’article L. 123-3 du code de l’éducation pour les enseignants-chercheurs et aux articles 12 et 35 du décret du 30 décembre 1983 pour les chercheurs. Nous avons également obtenu que soit augmentée la volumétrie des primes individuelles données au titre de l’ensemble des missions des enseignants-chercheurs et des chercheurs. Ceci est pour nous important afin que les collègues qui exercent leur métier de manière équilibré ne soient pas écartés de cette composante.

Enfin, nous avons alerté la DGRH sur le risque juridique de l’article 3 du décret qui précise que les enseignants-chercheurs qui perçoivent des rémunérations complémentaires au titre de l’exercice d’une profession libérale ne peuvent bénéficier des primes C1 et C2 alors que la prime C1 est liée au grade (que ces collègues ont) et que la prime C2 est liée au fait d’assurer une fonction… qui dans ce cas serait bénévole.

Choisy-le-Roi et Ivry-sur-Seine le 13/1/2022

Contacts : SG@sup-recherche.org et secretariat.general@snptes.org

 Télécharger les LDG RIPEC

illustration vecteezy




Qui gère la crise sanitaire dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ?

Qui gère la crise sanitaire dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche ?

La circulaire de la Direction Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle du 29 décembre dernier affirme que « la situation actuelle ne justifie pas de nouvelles restrictions » tout en appelant les établissements « à la plus grande vigilance ». Dans le même temps, Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, a annoncé dans de nombreux médias le maintien des examens en présentiel. Chaque établissement serait libre de s’organiser pour assurer la sécurité sanitaire des étudiant·es et des personnels.

L’autonomie, souvent évoquée par la ministre quand elle constate son impuissance politique, est ici bienvenue pour que les établissements annoncent et assument les mauvaises nouvelles : enseignements, examens en ligne, etc. !

L’UNSA Éducation et ses syndicats de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche demandent des mesures pour sécuriser la situation et permettre de tenir dans la durée :
• des masques FFP2 en quantité suffisante pour les personnels dont les tâches ne peuvent être réalisées à distance ;
• la généralisation de créneaux réservés aux personnels de l’ESR pour la vaccination ;
• des capteurs de CO2 et des purificateurs d’air pour les salles d’enseignement et rendre possible l’aération de toutes les salles et espaces de travail ;
• des jauges qui permettent de respecter les gestes barrières ;
• permettre le télétravail aux agents qui peuvent le faire ;
• que les personnels qui doivent faire tester leurs enfants bénéficient d’Autorisations Spéciales d’Absence ;
• la désinfection renforcée des postes de travail ;
• la formation des agents d’entretien et en restauration en matière de santé et de sécurité ;
• la réunion des CHSCT et la mise à jour des Plans de Continuité d’Activité ;
• d’anticiper un passage possible à l’enseignement à distance en fonction d’éventuelles nouvelles vagues de contamination.

Il faut que dans tous les établissements, avec l’appui de notre ministère de tutelle, des mesures appropriées au contexte soient prises pour réagir face à la pandémie,  pour éviter de nouvelles contaminations et le blocage de nos établissements.

Ivry sur Seine, le 17 janvier 2022
Frédéric MARCHAND

Contacts:

Jean-Marc BOEUF, secrétaire général d’A&I UNSA, 06 80 07 51 04

Alain HALERE, secrétaire général du SNPTES UNSA, 06 76 72 81 84

Martine SAMAMA, secrétaire générale d’UNSA ITRF BIO, 06 84 10 97 56

Jean-Pascal SIMON, secrétaire général de Sup’recherche UNSA, 06 07 59 44 81

le communiqué sur le site d’UNSA éducation

illustration modifiée d’après vecteezy




Changement des référentiels et procédure d’évaluation des établissements de la vague C par le Hcéres

Choisy-le-Roi et Ivry-sur-Seine le 14/01/2022

Présentés début novembre aux établissements de la vague C, les nouveaux référentiels de l’évaluation Hcéres comportent des changements importants. Certains peuvent être accueillis positivement, comme la mise en place de référentiels uniformisés pour les universités et les différents établissements d’enseignement du supérieur ou la volonté de donner plus de poids à l’évaluation des formations.

Cependant, d’autres évolutions posent question. Pour le SNPTES-UNSA et Sup’Recherche-UNSA, des garanties et réponses doivent être apportées à la communauté. La perception globale des équipes chargées d’alimenter le dossier Hcéres de leur formation ou unité de recherche est celle d’un accroissement notable des indicateurs demandés. De plus, l’appréciation des projets désormais confiée aux établissements génère pour les équipes le sentiment d’un manque d’espace où décrire leurs activités dans l’évaluation Hcéres. Le SNPTES et Sup’Recherche constatent que cela conduit parfois à exacerber la perception d’un exercice purement administratif faisant perdre de vue l’aspect réflexif que permet une évaluation. Enfin, un grand nombre d’éléments sont demandés, de manière redondante par le Hcéres et les différentes tutelles..

Ces quelques points conduisent nos organisations à demander des améliorations de la procédure d’évaluation du Hcéres :

  • Les établissements (universités, organismes de recherches, etc.) et Hcéres doivent se concerter et s’accorder afin de délimiter les prérogatives et le rôle de chacun lors des évaluations. Les personnels sont lassés d’avoir à gérer des sollicitations, parfois similaires, parfois contradictoires, de l’ensemble de ces acteurs.
  • Le portfolio pourrait être davantage mis en avant. Conformément à la déclaration de San Francisco (DORA), que l’Hcéres vient de ratifier, ce portfolio pourrait permettre aux équipes de mieux contextualiser sous une forme rédigée leurs activités de formation ou de recherche. Cela pourrait aussi être l’espace dans lequel les équipes montrent les changements qu’elles ont opérés depuis la précédente évaluation.
  • Le système d’information du Hcéres pourrait être considérablement amélioré. Beaucoup d’indicateurs peuvent être collectés plus ou moins automatiquement. Les équipes gagneraient à pouvoir fournir l’ensemble des données restantes dans une base en ligne ergonomique au fil de l’eau. Ceci permettrait d’éviter une collecte unique dans un tableur en fin d’exercice.
  • Une mise en place d’un retour d’expérience effectif de la communauté d’une année sur l’autre pourrait conduire à l’amélioration continue de la procédure de l’évaluation. Ainsi, les retours du terrain permettraient des évolutions graduelles, répondant davantage à l’ensemble des acteurs.

Le dernier point que nous souhaitons aborder concerne les visites des comités d’évaluation. Désormais, celles-ci ne seront plus assurées systématiquement avec une présence physique des membres du comité sur site. Bien qu’il ne soit pas question de supprimer les entretiens, mais plutôt de les réaliser par visioconférence dans certains cas, l’attachement de la communauté à des échanges en présentiel n’est pas sans raison. En particulier pour des structures évaluées dont la taille est conséquente ou lorsque des réorganisations ou des mouvements de personnels importants ont eu lieu (fusion ou éclatement de groupe par exemple), la présence du comité sur place nous parait indispensable. Les visites sur site offrent à l’ensemble des collègues, quelle que soit leur catégorie, la possibilité d’interpeler le comité plus facilement que par des échanges par visioconférence.

Le SNPTES et Sup’Recherche appellent donc les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, en particulier ici l’Hcéres, à écouter et à prendre en compte les critiques constructives des personnels qui, loin de refuser d’être évalués, ne demandent que du temps pour exercer leurs missions de formation et de recherche.

————–

Contacts : SG@sup-recherche.org et secretariat.general@snptes.org




Plateforme Trouver mon Master : se précipiter et prendre le risque d’un fiasco ou se donner le temps de mettre en place un outil attendu ?

La direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP) a récemment convié les organisations Sup’Recherche-UNSA et le SNPTES-UNSA à une réunion d’information sur la mise en place d’une plateforme de gestion des affectations des étudiants en première année de Master (M1). Cette présentation avait pour but de donner les grandes lignes de fonctionnement de cette future plateforme. Quelques caractéristiques de fonctionnement retenues, comme la non hiérarchisation des vœux, ont été décidées par des groupes de travail entre la DGESIP et les vice-présidents formation qui se sont réunis depuis septembre 2021Cependant, de nombreux points ne sont pas encore arbitrés, comme le nombre de vœux par candidats, leur gestion (les candidats peuvent-ils conserver des vœux en oui-mais dans l’attente d’une meilleure proposition ?), etc. Plus problématique, la volonté de mettre en œuvre la plateforme pour la prochaine session universitaire imposerait un travail important à des équipes qui doivent encore faire face à la crise sanitaire.

Cette précipitation, alors que la plateforme ne semble clairement pas prête, fait courir un risque important de bug et de difficultés qui pourraient conduire à un fiasco au détriment des étudiantes et étudiants. Les équipes sont débordées et épuisées, l’évolution rapide de la pandémie fait peser un risque important sur les prochaines sessions d’examens… Rien ne permet d’envisager sereinement la mise en place de cet outil pourtant attendu par de nombreux collègues et qui pourrait apporter un meilleur service aux candidates et candidats.

Sup’Recherche-UNSA et le SNPTES-UNSA demandent donc au ministère d’entendre leur alerte et de laisser le temps d’un déploiement organisé et concerté de cette plateforme Trouver mon MasterRepoussons son utilisation d’un an car se précipiter au risque d’échouer n’a jamais été une bonne stratégie. Nous sommes conscients des difficultés abyssales que rencontrent aujourd’hui certaines filières aussi nous pourrions comprendre que, pour sortir du statu quo, cette année serve à anticiper les problèmes, voire à tester de manière expérimentale la procédure sur les composantes volontaires.

Choisy-le-Roi et Ivry-sur-Seine le 14/12/2021
Contacts : SG@sup-recherche.org et secretariat@snptes.org

Banque de photos par Vecteezy




indemnité 2 SMIC : peut mieux faire

« Dès l’année prochaine, plus aucun chargé de recherche ou maître de conférences nouvellement recruté ne sera rémunéré en dessous de deux SMIC » annonçait Frédérique Vidal au Conseil des ministres du 22 juillet 2020. Le décret dit « indemnité 2 SMIC » est paru au JO du 11 décembre 2021. Il s’applique rétroactivement à compter du 1er janvier 2021 et crée une indemnité compensatrice qui permet à tout enseignant-chercheur et chercheur d’atteindre une rémunération égale à deux fois le SMIC. Cette indemnité due pour 2021 sera versée au plus tard en mars 2022. Cette disposition concerne les Chargés de recherche échelon 4 ou moins et les Maîtres de conférences échelon 3 ou moins.  

Ayant eu connaissance de ce décret avant sa parution, nous avons alerté la ministre sur le calcul de l’indemnité qui prévoit que l’évaluation du montant de la prime à verser annuellement prendra en compte outre le traitement, l’indemnité de résidence et le supplément familial de traitement (SFT). 

Nous avons souligné le fait que la prise en compte du supplément familial de traitement et de l’indemnité de résidence engendre une rupture d’égalité. En effet, l’indemnité de résidence, destinée à compenser les différences de coût de la vie entre les différents lieux où un fonctionnaire peut exercer ses fonctions, et les règles d’attribution du supplément familial de traitement vont conduire à des inégalités dans la compensation pour atteindre 2xSMIC qui dépendra de la situation des agent·e·s : 

  • Un·e CR ou MCf dont le/la conjoint·e est agent public qui pourra continuer dans les faits à bénéficier du SFT en demandant qu’il soit versé à son/sa conjoint·e ; 
  • Un·e CR ou MCf dont le/la conjoint.e n’est pas agent public perdra le bénéficie du SFT  
  • et que dire du parent isolé (souvent une femme) qui perdra également le bénéfice de la somme versée au titre du SFT ? 

Sup’Recherche — UNSA, a donc demandé à F. Vidal que le calcul de l’« Indemnité différentielle 2 SMIC » prenne en compte uniquement le traitement, et non les autres éléments de rémunération mentionnés dans le II de l’article 2 du décret ; nous n’avons pas été entendus ! 

Cela est d’autant moins acceptable que les collègues recrutés sur les chaires professeurs juniors seront rémunérés à minima 3443,50€ brut soit 264 € de plus qu’un MCF débutant et que ces derniers pourront bénéficier de l’indemnité de résidence et du supplément familial de traitement en sus.  

Prendre en compte notre demande irait dans le sens de plus d’égalité femme-homme et plus largement d’égalité sociale !   

Retrouvez notre lettre à F. VIDAL 

 

Crédit photo : Free Stock photos by Vecteezy 




Le suivi de carrière des enseignants-chercheurs : le SNPTES-UNSA et Sup’Recherche-UNSA demandent à être entendus !

Le rapport issu de la concertation sur le recrutement des enseignants-chercheurs conduit par Fabienne Blaise, Pierre Desbiolles et Patrick Gilli propose de faire évoluer la procédure du suivi de carrière des enseignants-chercheurs pour en faire un élément central du déroulement de leur carrière. Les propositions qui sont faites par les auteurs pour étendre le suivi de carrière au-delà de son rôle actuel méritent d’être débattues pour voir dans quelle mesure elles pourraient contribuer à améliorer les carrières des enseignants-chercheurs.

Cependant, pour le SNPTES et Sup’Recherche, il ne faut pas occulter que l’objectif du suivi de carrière est de proposer des solutions aux collègues qui manifestent, bien souvent de leur propre initiative, des difficultés dans l’exercice de leurs missions.

Ainsi, le SNPTES et Sup’Recherche rappellent que des propositions ont été faites par leurs organisations pour constituer au sein des établissements, une commission paritaire chargée de la mise en œuvre des recommandations des sections du conseil national des universités (CNU). Cette revendication a régulièrement été défendue auprès de la direction générale des ressources humaines de notre ministère ainsi qu’auprès du cabinet de la Ministre. Il y a urgence à répondre aux bouteilles à la mer lancées par certains collègues qui subissent des conditions de travail anormales : impossibilité de mener des activités de recherche à cause d’un grand nombre d’heures complémentaires imposées, de distance de plusieurs heures entre le laboratoire et le lieu de formations, de conflits internes, de l’impossibilité d’effectuer leur service, etc.

Dans le cadre d’un dialogue social local constructif, suivant nos recommandations, des établissements ont d’ores et déjà accueilli positivement la mise en place d’une commission paritaire dédiée. Ainsi, il serait inacceptable pour Sup’Recherche et le SNPTES que soient balayés les éléments positifs du suivi de carrière et toute évolution du suivi de carrière ne peut être envisagée sans concertation préalable avec nos organisations.

Enfin, le SNPTES et Sup’Recherche tiennent à rappeler aux sections du CNU leur responsabilité et leur rôle dans l’aide à apporter aux collègues qui font appel au suivi de carrière. Certaines sections ont l’air d’oublier le caractère réglementaire de l’expertise des dossiers de suivi de carrière. Défendre la compétence du CNU dans le suivi de carrière c’est défendre le CNU dans ses missions. Les sections qui refusent cette mission mettent en péril l’existence même du CNU.




Enseignement supérieur : avec le SNPTES, l’UNSA Éducation revient en force

Le congrès de l’UNSA Éducation qui se réunissait à Poitiers du 22 au 25 novembre 2021 a été marqué par le retour du SNPTES au sein de la fédération des métiers de l’éducation, de la recherche et de la culture de l’UNSA.

En accueillant à nouveau en son sein le SNPTES, première organisation représentative au sein du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation aux dernières élections professionnelles de décembre 2018 avec 21% des suffrages exprimés, l’UNSA Éducation devient l’organisation majeure de l’enseignement supérieur et de la Recherche.

Dès maintenant, avec l’ensemble de ses syndicats du secteur, l’UNSA Éducation engage une dynamique collective pour porter une parole forte dans le champ universitaire, pour proposer un projet syndical ambitieux, pour la revalorisation salariale de tous les personnels, pour l’investissement dans la recherche et pour la réussite des étudiant·es. L’UNSA Éducation revendique enfin une meilleure prise en compte des problématiques de l’égalité femmes-hommes et de l’écologie dans les politiques de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Poitiers, le 25 novembre 2021,

Frédéric MARCHAND