Hommage à Dominique Bernard et notre soutien à la communauté éducative

Sup’Recherche-UNSA fait part de sa profonde solidarité à l’égard de la famille du collègue Dominique Bernard lâchement assassiné dans l’exercice de ses fonctions et aux collègues qui ont été blessés lors de l’attaque perpétrée dans un lycée d’Arras.

Paul Ricœur définissait ainsi la démocratie : « Est démocratique, une société qui se reconnait divisée, c’est-à-dire traversée par des contradictions d’intérêt et qui se fixe comme modalité, d’associer à parts égales, chaque citoyen dans l’expression de ces contradictions, l’analyse de ces contradictions et la mise en délibération de ces contradictions, en vue d’arriver à un arbitrage. » (Paul Ricœur et Joël Roman, L’idéologie et l’utopie, Éditions du Seuil, 1997).

Nous souhaitons rappeler aujourd’hui l’importance fondamentale de la démocratie dans nos pratiques d’enseignement. Nos écoles, collèges, lycées et établissements d’enseignement supérieur sont des lieux où l’esprit des Lumières doit prévaloir. La liberté d’opinion est essentielle, mais elle ne peut s’exercer de manière authentique qu’à travers les principes de tolérance et d’objectivité.

En ce qui concerne notre champ de syndicalisation,  « le service public de l’enseignement supérieur est laïque et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique ; il tend à l’objectivité du savoir ; il respecte la diversité des opinions. Il doit garantir à l’enseignement et à la recherche leurs possibilités de libre développement scientifique, créateur et critique », (Article L123-9 du Code de l’éducation).

Dans cet esprit, Sup’Recherche-UNSA condamne fermement toutes les expressions qui alimentent la haine et ajoutent de la violence verbale aux violences physiques. Nous croyons en un dialogue respectueux et constructif, en encourageant la diversité d’idées tout en préservant un environnement propice à l’apprentissage et à la recherche.




Budget des établissements de l’ESR : quand l’État décide, il doit financer !

 

Durant l’été, Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, faisait part de sa volonté de récupérer plus d’un milliard d’euros de trésorerie chez les opérateurs publics, quand leur trésorerie était jugée excédentaire. Le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) était alors explicitement visé, mais des annonces plus récentes ont confirmé que tous les établissements, notamment dans l’Enseignement supérieur et la recherche (ESR), sont potentiellement concernés. Ainsi, on sait déjà que les mesures de revalorisation de la fonction publique d’État décidées cet été 2023 (augmentation du point, mesures catégorielles, prime exceptionnelle), ne seront, dans le meilleur des cas, que partiellement financées dans les budgets des établissements de 2023 mais aussi de 2024.

Cette volonté de Bercy de corseter encore le financement de l’ESR intervient alors que le sous-financement est chronique —et dénoncé de tout bord depuis des années— et que les établissements ont déjà eu à puiser fortement dans leurs réserves, notamment pour faire face à la crise COVID, financer les précédentes mesures de revalorisation de la fonction publique (2022) et faire face à l’inflation. Cette nouvelle contrainte budgétaire met en péril de nombreux projets, comme, par exemple, ceux liés à la rénovation thermique des bâtiments indispensable dans le cadre de la transition énergétique, et conduira à une nouvelle précarisation des personnels avec des campagnes de recrutement d’emplois restreintes.

Pour l’UNSA Éducation, ces mesures d’austérité budgétaire sont ainsi non seulement inadmissibles, mais encore irréfléchies.

Inadmissibles, car les établissements de l’ESR et les personnels qui les incarnent, sont déjà sous pression. Et si la qualité de nos services publics s’est tant bien que mal maintenue, on le doit avant tout à ces personnels qui se démènent et qui, au prix d’un investissement sans faille, voire parfois même au détriment de leur propre santé, compensent le manque de moyens.

Irréfléchies, car, dans un contexte de crises multiples, notre société a plus que jamais besoin de s’appuyer sur la production de connaissances et sur leur diffusion au plus grand nombre de citoyennes et citoyens pour que notre société ait un futur vivable.

Pour l’UNSA Éducation, préparer l’avenir c’est donner les moyens aux établissements de l’ESR d’assurer leurs missions de formation et de recherche. Dans les meilleures conditions pour rester “une grande terre scientifique”, ambition mise en avant par S. Retailleau au congrès de France Universités.

L’UNSA Éducation exhorte donc le gouvernement et les parlementaires à revenir sur ces annonces et à porter une loi de finances 2024 plus ambitieuse pour l’enseignement supérieur et la recherche.

Frédéric MARCHAND, secrétaire général de l’UNSA Éducation

Ivry sur Seine, le 3 juillet 2023,

Contact :

Nicolas ANOTO, chargé de mission Presse de l’UNSA éducation, 06 21 80 65 75

 

illustration : Image de rawpixel.com sur Freepik




ESAS : encore un effort !

Le 7 septembre, la ministre a annoncé de nouvelles mesures concernant les enseignants du secondaire affectés au supérieur (ESAS). En particulier, la cible de la PES (prime d’enseignement supérieur), fixée initialement à 3200€ en 2025, va passer à 4200€ en 2027. Par ailleurs, le plafond de la PRP (prime de responsabilité pédagogique) va également être doublé. Même si Sup’Recherche-UNSA salue ces avancées, il estime que seulement les deux tiers du chemin sont parcourus pour que nos collègues ESAS bénéficient d’une prime statutaire analogue à celle des enseignants-chercheurs.

Encore un effort Madame la ministre et le compte y sera !

Au-delà cette revendication salariale justifiée, il faut aussi prendre en compte les missions réalisées par ces collègues. Le décret relatif aux obligations de service des ESAS date de 1993 et se résume à dire qu’ils doivent « accomplir, dans le cadre de l’année universitaire, un service d’enseignement en présence des étudiants de 384 heures de travaux dirigés ou de travaux pratiques. »

Sup’Recherche-UNSA demande que, dans le cadre du Comité social d’administration du MESR, ce décret soit retravaillé avec les organisations syndicales en définissant leurs missions au regard de celle de l’enseignement supérieur (cf. articles L123-1 à L123-9 du code de l’éducation).

Nos collègues ESAS ne peuvent être réduits à leurs 384 heures d’enseignement et doivent être reconnus et respectés pour l’ensemble des missions qu’ils accomplissent !




Sup’Recherche-UNSA contre toutes les violences : physiques et verbales 

Communiqué de presse

Sup’Recherche-UNSA condamne les atteintes aux biens et aux personnes.  Pour autant, nous ne pouvons pas accepter les mots employés par les syndicats Alliance et UNSA Police qui ajoutent à la violence physique, la violence verbale.

Ce n’est pas ainsi que nous retrouverons, pour notre pays, la paix sociale. Pour cela, il faut réduire les inégalités, préserver les services publics et s’inscrire dans les valeurs de la république.  

Ivry-sur-Seine le 1er juillet 2023, Jean-Pascal Simon, secrétaire général et Virginie Saint-James, secrétaire général adjointe




Revalorisation des traitements ? On est loin du compte ! 

Stanislas Guerrini avait annoncé un “geste” sur le point d’indice … ce fut un tout petit geste : 1,5% de revalorisation du point d’indice et quelques points supplémentaires octroyés en janvier 2024, c’est tout ce donc vont bénéficier les personnels que nous représentons : enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs !

Avec une inflation annuelle supérieure à 5% en mai 2022 et mai 2023, ils vont perdre sur ces deux années plus de 5% de pouvoir d’achat. Nous méritons mieux que cette aumône, nous savons que l’Etat est un mauvais employeur, inutile de le confirmer ainsi. Le gouvernement a mis au cœur de la LPR la question de l’attractivité des métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche, ce n’est pas ainsi qu’il va être renforcé ! Pour sortir de ce paradoxe une seule solution : réviser les grilles de rémunération des enseignants, des enseignants-chercheurs et des chercheurs.

Nous alertons solennellement le MESRI et le gouvernement sur le risque de découragement et de risques psychosociaux que ne manqueront pas d’engendrer de telles décisions qui alimentent le sentiment de déclassement.

Sup’Recherche-UNSA, Ivry-sur-Seine le 13/06/2023

 

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Respect du bien public !

Plusieurs universités ont été victimes de dégradations suite à des occupations illicites de locaux. En réaction à ces comportements inacceptables Sup’Recherche-UNSA a fait, ce matin, ce communiqué de presse :

Communiqué de presse

Ivry-sur-Seine, le 20/04/23

Sup’Recherche-UNSA condamne fermement les dégradations qui ont été commises dans plusieurs universités dans le cadre des récentes mobilisations contre la réforme des retraites.  

Ces actes de vandalisme ont mis à mal un bien commun. Outre le fait que cela perturbe le bon fonctionnement de nos établissements en entravant notamment les enseignements et le travail des personnels, nous rappelons que de tels actes auront un impact négatif sur le budget de nos établissements. Pour remettre en état les bâtiments faudra-t-il renoncer à des recrutements, diminuer les budgets des unités de recherche ? Les marges financières des universités dont les budgets sont déjà souvent bien mal en point vont encore diminuer.

Nous rappelons aux personnes qui occupent illégalement les locaux qu’elles engagent leur responsabilité civile et pénale. Il est inacceptable de s’en prendre aux biens et aux personnes, et elles doivent, en responsabilité, rendre les lieux qu’elles ont occupés dans l’état où elles les ont trouvés. Il faut respecter des agent.e.s d’entretien et de maintenance. Ce n’est pas dans leurs missions de remettre en ordre les lieux après des occupations.

Les universités ont un rôle clé par leurs missions de formation et de recherche, elles contribuent à l’essor de la société. Pour cela elles doivent être préservées. Le débat politique y a sa place, mais dans le cadre d’un dialogue constructif et dans le respect des opinions pour parvenir à des solutions pacifiques aux problèmes sociaux.

Contacts :

Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94853 Ivry-sur-Seine cédex




Préparons un 1er mai unitaire et déterminé !

Le Conseil constitutionnel vient de valider la réforme des retraites tout en invalidant certaines mesures la rendant encore plus dure. Il a également invalidé la demande de RIP. L’intersyndicale appelle le Président à ne pas promulguer la loi et appelle d’ores et déjà à un 1er mai unitaire partout en France.

Le Conseil Constitutionnel a censuré une partie de la loi, ce qui la rend encore plus déséquilibrée que dans sa version adoptée par 49.3 : les mesures les moins punitives pour les travailleurs ont été jugées supprimées. Au final, il ne reste donc quasiment « plus que » l’accélération de la durée de cotisation et le relèvement de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans.

En rejetant la proposition de référendum d’initiative partagé (RIP), le Conseil constitutionnel a également fermé la voie à une consultation citoyenne sur une réforme pourtant largement contestée par les travailleurs et la population en général notamment s’agissant de l’âge légal de départ en retraite. Une seconde proposition a été déposée, et nous espèrons que celle-ci aboutira à une décision plus favorable. Cette décision devrait, a priori, intervenir le 3 mai prochain.

Malgré la situation, pour l’UNSA et ses syndicats et avec l’intersyndicale la partie n’est pas terminée ! Le 1er mai sera unitaire sur l’ensemble du territoire. Pour cela il faut préparer cette journée en intersyndicale.

Sachez par ailleurs que les organisations syndicales ont décidé de n’accepter aucune réunion avec l’exécutif d’ici au 1er mai. Ainsi, l’UNSA au niveau national ne répondra à aucune sollicitations, demandes de RDV provenant de l’exécutif durant cette période.

Lien vers le CP 14 avril intersyndical




Faire encore mieux le 31 janvier !

Le 19 janvier, avec plus de 2 millions de personnes dans la rue. Les françaises et les français ont montré leur opposition à cette réforme des retraites brutale et injuste.

Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. D’autres solutions existent.

Le gouvernement doit sortir de sa vision dogmatique et extrêmement dure. S’il veut réellement une concertation, il ne peut pas entrer en matière avec des lignes rouges très forte comme le report à 64 ans et rejetter d’entrée les autres solutions qui lui sont proposées par les partenaires sociaux.

Sup’Recherche-UNSA, avec les organisations syndicales de la Fonction publique, (CFDT- CGC – CGT – FAFP – FO – FSU – SOLIDAIRES – UNSA) est déterminé à faire retirer ce projet de réforme des retraites, et appelle à participer à une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier.

Plus de 700 000 ont signé la pétition cette réforme injuste et brutale.
Prochain objectif : 1 000 000 !
Alors vous aussi signez ici !

Comuniqué intersyndical du 19 janvier 2023




Une puissante mobilisation qui oblige au retrait

Ce 19 janvier, partout sur le territoire, plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, et de jeunes se sont mobilisé-es mis en grève et/ou ont manifesté, dans le public comme dans le privé, contre la réforme des retraites de ce gouvernement.
Cette réforme est inacceptable et va à l’encontre des intérêts de la population. Elle ne s’y trompe pas, puisque même avant d’être dans la rue plus de 600 000 personnes ont déjà signé la pétition intersyndicale.
Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. D’autres solutions existent, elles ont malheureusement été balayées d’un revers de main.
L’ensemble des organisations syndicales réaffirme son opposition à la réforme et sa détermination à avoir un système de retraite juste, financé aussi par un autre partage des richesses.
Afin de renforcer et d’inscrire dans la durée cette première mobilisation massive, les organisations syndicales appellent dès à présent à une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle.
L’intersyndicale invite la population à signer massivement la pétition, et appelle à multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève, notamment autour du 23 janvier, jour de la présentation de la loi au conseil des ministres.
Elles appellent les salarié-e-s et les jeunes à préparer des assemblées générales pour discuter des poursuites de la mobilisation.
Et alors que le gouvernement appelle les organisations syndicales à être responsables et à ne pas bloquer le pays, nous réaffirmons qu’il est et sera le seul responsable de cette situation puisque 9 travailleuses et travailleurs sur 10 rejettent cette réforme injuste et brutale.
Nous sommes unis et déterminés à faire retirer ce projet de réforme des retraites, c’est pourquoi l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier. L’intersyndicale se réunira le soir même.


Paris le 19 janvier 2023

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Pour une revalorisation des primes de nos collègues ATER !

Le SNPTES-UNSA et Sup’Recherche-UNSA, ont déjà plusieurs fois dénoncé le fait que les Attachés Temporaires d’Enseignement et de Recherche (ATER) sont, de fait, les oubliés de la Loi de programmation de la recherche.

Alors que la prime qu’ils touchaient était, jusqu’en 2021, équivalente à la Prime de Recherche et d’Enseignement Supérieur (PRES) de l’ensemble des enseignants-chercheurs et des PRAG-PRCE, la  PRES des ATER, n’a pas été, pour l’instant, revalorisée. On sait pourtant qu’être ATER est souvent un passage obligé pour être recruté comme maître de conférences et qu’un bon nombre d’entre eux sont à temps partiel…

Cette situation est d’autant plus singulière qu’au même moment, la rémunération de nos collègues doctorants contractuels a été, heureusement, revalorisée.

Cet oubli pénalise aussi nos collègues fonctionnaires de catégorie A détachés comme ATER (certifiés, agrégés, ingénieurs ITRF-ITA, etc.) puisque ceux-ci, bien entendu, ne perçoivent plus le régime indemnitaire de leurs corps d’origine.

La carrière de chercheur ou d’enseignant-chercheur commence souvent par un poste d’ATER, c’est pourquoi, dans le cadre de la revalorisation des débuts de carrière, le SNPTES-UNSA et Sup’Recherche-UNSA demandent que le montant de la prime des ATER soit, a minima, alignée sur la première composante (C1) du régime indemnitaire des enseignants-chercheurs (RIPEC).