Appel intersyndical ESR pour le 26 mai !

Toutes et tous pour défendre le décret de 93 des PRAG-PRCE le 26 mai

Lundi 26 mai 2025, le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR) présentera au CSA ministériel son projet de modification du décret 93-461 fixant les obligations de service des enseignant·es affectés dans l’enseignement supérieur (PRAG-PRCE-PLP- PEPS-PE). Le Ministère continue à refuser l’alignement de la prime statutaire des enseignant·es (PES) sur celle des enseignant·es-chercheur·ses (part C1 du RIPEC).

Le décret 93-461 actuel est particulièrement clair : « Les enseignants (…) sont tenus d’accomplir, dans le cadre de l’année universitaire, un service d’enseignement en présence des étudiants de 384 heures de travaux dirigés ou de travaux pratiques. », avec des maxima hebdomadaires (15hTD pour les agrégé·es, 18hTD pour les autres enseignant·es). Si les maxima annuels et hebdomadaires sont maintenus, le décret est substantiellement modifié. Nous invitons donc tous les collègues à montrer leur opposition aux reculs importants de ce projet :

  • Contre l’ajout de nouvelles tâches qui auraient un caractère
  • Contre le fait que le président ou la présidente d’université décide de façon unilatérale de l’attribution individuelle de service.
  • Contre l’imposition d’activités « facultatives » sans l’accord explicite de l’enseignant·e.
  • Pour la revalorisation de la PES au niveau du RIPEC
  • Pour l’augmentation du taux de promotion à la classe exceptionnelle pour toutes et

 

De plus, le problème structurel de la surcharge de travail de tous les collègues de l’ESR (BIATSS, enseignant·es, enseignant·es-chercheur·ses) ne se résoudra pas à coup de primes pour quelques-uns ou d’heures complémentaires massives : au lieu de continuer à nous épuiser (avec de faibles compensations individuelles), il faut des postes pour assurer les missions. Le point d’indice a perdu 11 % de sa valeur par rapport au SMIC depuis 2020 et les heures complémentaires sont aujourd’hui payées sous le SMIC (43,50€ brut pour 4,2 heure de travail effectif). Nous exigeons une revalorisation forte du point d’indice et du taux de l’heure complémentaire.

  • Pour l’augmentation de la valeur du point d’indice.
  • Pour l’augmentation du montant des heures complémentaires.
  • Pour le recrutement de personnel statutaire (BIATSS, enseignant·es, enseignant·es- chercheur·ses).

LUNDI 26 mai toutes et tous mobilisés
pour la défense du décret de 93 des PRAG-PRCE-PLP-PEPS-PE

-> À Paris, rendez-vous lundi 26 mai à 13h devant le site du ministère (rue Regnault, 13ème arrondissement Métro Porte d’Ivry, lieu précis à venir), à l’occasion du CSA-MESR.

-> En région, réunissez-vous dans vos établissements le midi : voyez avec vos organisations.




Le 13 mai, mobilisons-nous avec la Fonction publique et pour le service public de l’ESR !

Appel de l’intersyndicale de l’enseignement supérieur

 

Alors que 80% des universités sont en déficit et que les organismes de recherche ont vu leur budget ponctionné de manière inédite, particulièrement ces deux dernières années, un décret, paru le 26 avril 2025 a annulé près de 500 millions en autorisation d’engagement sur le périmètre de la recherche et de l’enseignement supérieur.

Une semaine plus tard, le président de la République annonce pompeusement l’engagement de 100 millions d’euros pris sur le budget de France 2030 afin de recruter “les meilleurs” chercheurs américains maltraités outre-atlantique, en particulier celles et ceux dont les travaux/les recherches correspondent aux priorités stratégiques – économiques ! – de la France. Alors même qu’en France, les gels de postes se multiplient, qu’un nombre croissant d’agent·es se « smicardise », que nos bâtiments et nos infrastructures se dégradent faute d’investissement et que les coupes budgétaires se multiplient. Le Président E. Macron en profite pour annoncer de nouvelles restructurations de l’ESR (sans moyens) et une modification radicale du mode de financement des établissements en déployant des contrats d’objectifs, de moyens et de performance (COMP) qui pourraient couvrir 100% du financement des établissements par l’Etat.

Nos organisations rappellent qu’il manque aujourd’hui 8 milliards d’euros pour que les missions d’enseignement et de recherche puissent être correctement menées, pour la nécessaire revalorisation salariale de tous les personnels et pour la rénovation des bâtis.

Dans ce contexte de dégradation du service public de l’ESR et de la fonction publique en général, nos organisations syndicales appellent les personnels et les étudiant·es à se mobiliser, y compris par la grève, le mardi 13 mai 2025, journée nationale d’action dans la fonction publique, et à participer aux manifestations qui seront organisées sur l’ensemble du territoire.

 

L’intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) exige notamment :

• Un plan de recrutement d’agent·es titulaires et la titularisation des agent·es
contractuel·les recruté·es sur fonctions pérennes ;
• Des subventions publiques pour le secteur public, pas pour le secteur privé ;
• Une revalorisation salariale pour tous les personnels ;
• La revalorisation des heures de vacations et leur mensualisation effective ;
• L’augmentation du nombre de contrats doctoraux ;
• Le développement du CROUS et de l’aide au logement ;
• Une réforme systémique des bourses étudiantes ;
• L’abandon de toutes mesures qui conduiraient à une augmentation des frais
d’inscription ;
• La mise en œuvre urgente d’un plan de rénovation énergétique et de la rénovation
des 60 % de bâtiments délabrés.
• L’égalité salariale entre les femmes et les hommes

Signataires :

Paris, le 7 mai 2025




Choose Europe for science :  Oui , MAIS  ! 

Communiqué de presse

Ivry-sur-Seine, le 5 mai 2025

 

Ce lundi 5 mai dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne le président Macron et Ursula Van Der Leyen devaient annoncer des mesures de financement pour l’accueil d’universitaires et chercheurs des USA victimes d’atteintes aux libertés académiques. En vertu de quoi, le gouvernement français a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l’accueil des chercheurs internationaux » et qui serait abondé par une ponction sur le plan d’investissement France 2030, cela au bénéfice de quelques centaines de personnes.

La démarche n’est pas critiquable, mais dans le contexte cette annonce suscite pour le moins des interrogations :

  • Du point de vue du public ciblé : si aux Etats-Unis, les atteintes à la recherche et aux chercheurs atteignent une ampleur sans précédent, le phénomène est mondialisé et s’accentue dans les régimes autoritaires et dans les « démocraties illibérales » partout dans le monde. On sait qu’en 2024, avant même l’arrivée de l’administration Trump au pouvoir, l’indice des libertés académiques révélait que dans le monde entier, un citoyen sur trois vit dans un régime où les libertés académiques sont respectées contre un sur deux en 2006. La question mérite donc d’être analysée globalement.
  • Du point de vue du dispositif : on s’étonne que cet accueil ne se fasse pas dans le cadre des chaires de professeur junior, instaurées par la Loi de programmation pour la recherche de 2020 pour attirer justement les universitaires étrangers. Ce dispositif est unanimement mis en doute par les organisations syndicales mais le gouvernement persiste à en ouvrir ou à en republier (arrêté du 11 avril 2025) .
  • D’un point de vue pragmatique, on notera que certaines universités, comme par hasard parmi le plus riches, se sont dotées déjà de financement pour cet accueil. Ainsi, Aix-Marseille Université a annoncé cette semaine qu’elle mettait en place un programme dédié à l’accueil des chercheurs américains¹, notamment ceux qui travaillent sur des sujets comme le climat, et l’Université Grenoble Alpes a lancé le programme “GATES” qui a pour but d' »ouvrir ses portes à tous les chercheurs américains”… cela laisse présager des situations disparates de nature à renforcer les inégalités entre établissements dans la plus grande opacité
  • Du point de vue disciplinaire, on peut se demander si tous les champs de recherches seront accueillis au même niveau. Ce qui semble être une évidence pour le climat ou l’Intelligence artificielle semble plus problématique pour les études sur le genre ou les discriminations.
  • D’un point de vue contextuel, l’annonce présidentielle rencontre un scepticisme mêlé de colère. Comment trouver les dotations nécessaires à l’accueil de nos collègues alors que la loi de finances pour 2025 marquait un recul d’un milliard des ressources allouées et que le 25 avril dernier, un décret a rayé 400 millions d’euros de crédits d’un trait de plume au nom d’un « contexte budgétaire très contraint » ?

Et pendant ce temps, près de 60% de l’immobilier universitaire est délabré, la part du PIB français consacrée à recherche en France (2,2%) reste durablement en deçà de la moyenne de l’OCDE, et nombre d’établissement sont dans le rouge … Cette conférence le jour même de la sortie de l’ouvrage de Dominique Glaymann, Enseignants-chercheurs : un grand corps malade qui expose le malaise largement ressenti par les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Sup’Recherche-UNSA adhère au principe d’accueil des « réfugiés académiques » mais insiste sur le fait que cela ne peut aller sans un financement suffisant des universités et de la recherche ! 

Contacts :

Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94 853 Ivry-sur-Seine cedex

Virginie Saint-James, Secrétaire générale, SG@sup-recherche.org

 

¹ « Safe place for science » : les collègues se verront dédier des enveloppes de 600000 à 800000 euros sur trois ans.

 




Financement des établissements : SUP’Recherche-UNSA s’interroge ?!?

COMMUNIQUE DE PRESSE – 10 AVRIL 2025

Exercice de refondation de l’action publique ?

Les crédits de l’ESR vont encore baisser en 2026, 2027 et 2028. « C’est dans cette dynamique que les conférences budgétaires [entre Bercy et les ministères] se tiendront du 28 avril au 18 mai 2025 » apprend-on dans la circulaire[1] envoyée par Bercy aux Ministres.

On sait d’ores et déjà, et sans attendre la présentation du projet de budget 2026 au CNESER de novembre prochain, que le budget 2026 sera sous le signe de l’austérité : « les budgets ministériels s’afficheront globalement en baisse en regard de la loi de finances pour 2025 ». Il est demandé aux ministères de proposer « des mesures d’économies ambitieuses, fondées sur une interrogation systématique de la pertinence des interventions de l’État. » Quelle cohérence attendre entre ces injonctions et la position du Ministre Philippe Baptise qui se disait « mobilisé dès [son] arrivée pour défendre le budget de l’ESR » ?

Outre cet horizon bien sombre, nous apprenons que pour les universités de Nouvelle-Aquitaine et de Paca les contrats d’objectifs, de moyens et de performance (COMP) concerneront la totalité de la subvention pour charges de service public (SCSP).

Va-t-on vers un changement de paradigme ?

La SCSP est un versement que fait « l’État au profit des (…) « opérateurs » afin de couvrir leurs propres charges de fonctionnement, engendrées par l’exécution de politiques publiques relevant de la compétence directe de l’État, mais que ce dernier leur a confiées, et dont il conserve le contrôle[2]» Les établissements d’enseignement supérieur perçoivent donc la SCSP en contrepartie la réalisation des huit missions qui lui sont confiées par l’État qui sont clairement formulées à l’article L123-2 du code de l’éducation :

  • La réussite de toutes les étudiantes et de tous les étudiants ;
  • le développement de la recherche (…)
  • La croissance et à la compétitivité de l’économie (…)
  • La lutte contre les discriminations, à la réduction des inégalités sociales (…)
  • La construction d’une société inclusive (…
  • La construction de l’espace européen de la recherche et de l’enseignement supérieur ;
  • La sensibilisation et à la formation aux enjeux de la transition écologique et du développement durable ;
  • L’attractivité et au rayonnement des territoires aux niveaux local, régional et national ;
  • le développement et à la cohésion sociale du territoire national (…)
  • La promotion et à la diffusion de la francophonie dans le monde ;
  • Le renforcement des interactions entre sciences et société.

Le COMP est un accord entre une université publique et le ministère qui repose sur un certain nombre d’indicateurs. Les premiers COMP[3] ont été élaborés autour de six objectifs stratégiques, les cinq premiers ont été définis par le ministère et le dernier est propre à chaque établissement :

  • Formation aux métiers d’avenir et en tension (…)
  • Bien-être et réussite étudiante
  • Excellence en recherche et innovation
  • Transition écologique et développement soutenable
  • Amélioration de la gestion et du pilotage
  • Objectif « signature » : axe spécifique à chaque établissement

Les COMP, dans leur version initiale visaient la « poursuite d’objectifs stratégiques partagés par le ministère et l’établissement » et ils portaient sur des financements complémentaires correspondant à moins de 1 % de la SCSP.

Que les COMP s’appliquent à 100 % de la SCSP conduit à s’interroger :

  • Est-ce que dorénavant les objectifs stratégiques des COMP sont ceux qui sont définis dans le chapitre III[4] du Code de l’Éducation ?
  • Est-ce que de nouveaux indicateurs de performance seront utilisés ?
  • Dans ce cas, comment s’articulent-ils avec les missions définies dans la Loi ?
  • Les COMP sont pluriannuels … comment est-ce que cela peut s’appliquer à 100 % de la SCSP qui est allouée annuellement ?
  • Quels sera l’effet d’un indicateur de performance « taux de réussite au diplôme » que l’on  trouve dans l’outil « Quadrant », pour l’analyse de performance comparative des offres de formation ?

La Cour des comptes recommande[5], « d’intégrer la démarche de performance portée par les contrats d’objectifs, de moyens et de performance, dès l’échéance de la première vague en 2026, au sein des futurs contrats pluriannuels uniques conclus entre l’État et chaque établissement » mais elle ne dit pas que ce modèle doit s’appliquer à la SCSP.

On ajoute de la confusion au brouillard. Lors du CNESER de novembre 2025, comment les Conseillers pourront-ils donner un « Avis sur la répartition des moyens de l’enseignement supérieur » ? Cette répartition obéissant à deux logiques : des établissements qui seront l’objet d’un COMP portant sur 100 % de leur SCSP et d’autres qui auront des dotations résultant d’un dialogue de gestion conduit dans le huis clos de rencontres entre le cabinet et les présidences des universités.

Une fois encore le résultat du vote n’exprimera pas une réponse à la question posée mais sera la manifestation d’une opposition à la rigueur budgétaire qui met à mal, une fois encore, l’ESR.

Sup'Recherche – UNSA

 Contacts : Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94 853 Ivry-sur-Seine cedex

Virginie Saint-James, Secrétaire générale, SG@sup-recherche.org

[1]     Source : Circulaire NOR ECOB2510507C relative aux conférences de budgétisation pour les années 2026-2028 (en ligne : https://www.budget.gouv.fr/documentation/circulaires-budgetaires/circulaires-2025)

[2]     Source : https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgfip/BOCP/2006/04-2006/icd06032-4.pdf

[3]     https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/le-ministere-de-l-enseignement-superieur-et-de-la-recherche-met-en-place-les-nouveaux-contrats-d-90092

[4]     Articles :  L123-1 à L123-9

[5]     Voir : Les contrats d’objectifs, de moyens et de performance (comp) conclus entre l’état et les établissements d’enseignement supérieur, audit flash, mars 2025, page 9. Disponible en ligne :
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2025-03/20250314-Les-contrats-d-objectifs-de-moyens-et-de-performance-COMP.pdf




Formation des enseignants, vous avez dit « concertation » ?

Communiqué de presse

Ivry-sur-Seine le 26/03/2025

Les Organisations syndicales représentants les « personnels des ministères chargés de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche » sont invitées à « reprendre les concertations sur le chantier du recrutement et de la formation initiale des personnels enseignants et d’éducation de l’enseignement scolaire. »

Si on peut se réjouir de la reprise du dialogue social que nous appelons de nos vœux depuis des mois, nous nous interrogeons toutefois sur le calendrier et la méthode.

Le calendrier tout d’abord. Il est très serré (2 avril – 21 mai) et ne permettra pas aux INSPE de mettre en œuvre une réforme à la rentrée prochaine puisque la dernière réunion est prévue fin-mai.

En juin dernier, Sup’Recherche-UNSA dénonçait déjà « une méconnaissance criante du fonctionnement des universités, au pire d’un manque de considération à l’égard des agents du service public de l’enseignement supérieur ». Les choses n’ont décidément pas changé !

À moins que tout soit déjà décidé ?

Pourquoi penser cela ? C’est la formulation de l’invitation qui le laisse penser. La première réunion dont « l’objet sera de vous présenter le cadre de la réforme et la méthode de travail » et les quatre réunions qui suivent de « présentation de la nouvelle maquette de la licence » (…) « présentation de la nouvelle organisation de la formation, des modalités de pilotage et des aspects RH ». C’est donc une singulière manière de conduire la concertation avec les organisations syndicales.

Sup’Recherche-UNSA demande aux Ministres et plus largement au gouvernement d’abandonner la novlangue et de mettre en œuvre une réelle concertation « mode d’administration ou de gouvernement dans lequel les administrés, les citoyens, les salariés, etc., sont consultés, et les décisions élaborées en commun avec ceux qui auront à les appliquer ou à en supporter les conséquences ». (TLFi : Trésor de la langue Française informatisé, http://www.atilf.fr/tlfi, ATILF – CNRS & Université de Lorraine.)

Pour Sup’Recherche-UNSA, la réforme de la formation des enseignants doit être le fruit d’une concertation avec celles et ceux qui auront à la mettre en œuvre.

La liberté académique recule un peu partout dans le monde, elle recule aussi quand la France met en œuvre cette forme de (non) dialogue social.

Contacts : Virginie Saint-James, Secrétaire générale SG@sup-recherche.org, Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94 853 Ivry-sur-Seine cedex.

Sup'Recherche – UNSA




Un report de mauvais augure ?

Communiqué de presse

Nous apprenons que la campagne de repyramidage ne pourra se tenir comme initialement prévu et que l’ouverture de celle-ci est reportée. La raison à cela : la publication de l’arrêté concernant le repyramidage pour 2025 n’a pas été publié car, selon la DGRH du Ministère il est lié juridiquement au vote du PLF 2025.

On peut s’interroger sur la raison avancée car en 2022, un arrêté analogue (que l’on trouvera ici : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000046678382) a fixé pour les années 2023 et 2024 la répartition du nombre de promotions internes. Si, le 8 novembre 2022, date de signature de l’arrêté, le PLF 2023 avait été adopté (par 49.3 !) celui de 2024 était loin de l’être !

Sup’Recherche-UNSA espère cela n’est pas de mauvais augure et que les mesures RH prévues dans la loi de Programmation de la Recherche, ainsi que le protocole d’accord majoritaire seront respectées.

Sup’Recherche-UNSA rappelle avoir demandé au Ministère, sur la base d’un bilan que vous pouvez télécharger ici à propos de cette voie d’accès au corps de PU, qu’elle

  • se prolonge au-delà de 2025 avec trois contingents supplémentaires qui pourraient être calibrés à 600 possibilités par année ;
  • soit pérennisée comme le préconise le rapport de Fabienne BLAISE, Pierre DESBIOLLES et Patrick GILLI, d’avril 2021 ;
  • et qu’une partie des avancements de corps se fasse sur proposition du CNU et un qu’une autre soit attribuée localement par les établissements comme c’est le cas pour les avancements de grades.

 

Ivry-sur-Seine le 20 janvier 2025.

 




Communiqué de presse du 13 janvier 2025

Ivry-sur-seine, le 13 janvier 2025

Alors que nous échangeons tous des vœux pour l’année 2025, Sup’ Recherche-UNSA ne peut que constater qu’elle débute sous de curieux auspices. Nous avons en effet la triste certitude que cette année encore, les moyens financiers consacrés à l’enseignement supérieur et à la recherche seront en sous dotation par rapport aux besoins et même en recul par rapport à l’an dernier. De plus, nous sommes encore à cette date dans l’incertitude quant à la répartition des moyens alloués aux établissements. Il n’est que trop significatif dans ce contexte de constater la politique publique de l’enseignement supérieur et de la recherche a perdu son ministère de plein exercice.

Un décret du 31 décembre 2024 répartit les crédits relatifs aux services votés pour 2025 en reconduisant ceux ouverts en LFI pour 2024. Pour la Mires, il ouvre droit à un peu plus de 32 Md€ en AE et 31,6 Md€ en CP, tout au plus un arrêté précise-t-il que les crédits mis à disposition à partir du 2 janvier représentent 25 % des crédits prévus par le décret.  C’est tout ce que nous savons pour l’heure. Pendant ce temps, 60 établissements se déclarent dans l’incapacité de faire face aux échéances de l’année.

Dans le même temps la communauté universitaire de Mayotte reste désemparée face aux conséquences du cyclone Chido et l’année 2024 signe dans le monde, un recul sans précédent des libertés universitaires, victimes d’attaques protéiformes partout dans le monde…

Devant l’ampleur des  problèmes Sup’Recherche UNSA renonce à s’exprimer par la voie d’une déclaration liminaire au CNESER dont l’efficacité serait parfaitement illusoire,  mais alerte la communauté universitaire sur les graves périls qui nous guettent en 2025 et au-delà.

 SUP-Recherche UNSA.




Situation financière des établissements, universités en danger : l’Etat s’en lave les mains !

Communiqué de presse

Ivry-sur-Seine le 4 décembre 2024

Ce 2 décembre, un Décret no 2024-1108 du 2 décembre 2024 relatif au budget et au régime financier des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel est paru au Journal officiel.  Il « comporte diverses dispositions visant à moderniser et simplifier les règles budgétaires et financières applicables aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche. »

Sous couvert de simplification et de promotion de l’autonomie, ce texte porte gravement atteinte au cadre financier entre l’Etat et les établissements en amoindrissant considérablement ses obligations à leur égard.

D’une part, le décret prévoit en effet la suppression de l’obligation d’autorisation préalable du recteur de région académique pour le prélèvement sur les réserves à l’article R. 719-61, ce qui constitue une facilitation de la ponction de ces réserves, déjà entamée l’année dernière au point que certaines universités n’ont plus qu’un jour d’avance dans leur fonds de roulement.

D’autre part, le texte supprime du critère de la perte au compte de résultat sur deux comptes financiers successifs pour entrer dans un plan de retour à l’équilibre financier, qui est remplacé par une analyse de soutenabilité budgétaire aux articles R. 719-61 et R. 719-109. C’est supprimer un garde-fou au moment même où l’abîme se creuse et se défausser par avance des situations catastrophiques qui se profilent.

Sup’Recherche-UNSA dénonce avec force ce désengagement de l’Etat. A ceux qui invoquent la nécessité de plus d’autonomie des universités nous répondons non seulement l’autonomie, oui mais pour quoi faire ? 

 Mais surtout plus que jamais, l’autonomie avec quoi ?

Sup'Recherche – UNSA

Contacts :

Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94 853 Ivry-sur-Seine cedex
Virginie Saint-James, Secrétaire générale, SG@sup-recherche.org




Sup’Recherche-UNSA, Déclaration en CNESER du 8 octobre 2024 

Communiqué de presse

Monsieur le ministre, votre venue manifeste que nous avons évité l’ornière car nous avons gardé un ministère de plein exercice. Il est certain que l’hypothèse contraire aurait envoyé un signe très négatif.  Nous saluons vos annonces de retour audialogue social.

Nous rappelons en retour notre souci constant du maintien des exigences des libertés académiques. L’Université doit rester en toutes circonstances un lieu du débat, même et surtout, s’il est passionné.

Il est clair toutefois que nous n’avons pas évité le précipice que constitue le projet de loi de finances de l’année. Soixante établissements sont « dans le rouge ». Le montant de la MIRES est en berne, des gels d’emplois s’annonce alors que nous sommes en sous encadrement massif. Quel sens y a-t-il à vouloir plus d’autonomie pour des établissements bientôt quasiment tous sous tutelle rectorale ?

Sup-recherche UNSA maintient son exigence d’un budget capable de répondre aux espoirs de la jeunesse et aux défis des enjeux de la recherche nationale.




Une rentrée syndicale entre continuité et changement

Ivry-sur-Seine, le 27/08/2024

À dater du 1er septembre 2024, Virginie Saint-James, Maître de conférence en droit public à l’université de Limoges, est la secrétaire générale du syndicat Sup-Recherche-UNSA succédant à Jean-Pascal Simon qui a fait valoir son droit à la retraite. Lors du congrès de Dijon en mars 2023 Virginie Saint-James avait été élue Secrétaire Général Adjointe. Depuis lors ce binôme portait les revendications de Sup’Recherche-UNSA pour les enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs qu’il représente.

La France est dans une situation inédite : un gouvernement démissionnaire qui, depuis bientôt deux mois, continue à gérer des « affaires » qui sont de moins en moins « courantes » par exemple la « lettre plafond » qui cadre le budget 2025 du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ne prend en compte ni l’inflation, ni la sous dotation financière chronique de l’ESR.

  • Sup’Recherche-UNSA attend du prochain gouvernement que, dès le budget 2025, il redonne des marges de manœuvre financières aux établissements afin qu’ils puissent notamment mettre fin aux gels de postes.
  • Sup’Recherche-UNSA demande aussi à l’État de s’engager dans une véritable politique sociale envers les jeunes. Il en va de l’avenir de la jeunesse et de notre société toute entière !

Tout au long de cette année universitaire, Sup’Recherche-UNSA continuera à être présent auprès de ses adhérents que ce soit pour les assister individuellement ou pour travailler avec les sections locales particulièrement sur la mise en œuvre de « l’Acte 2 de l’autonomie » dont les établissements « expérimentateurs » se sont déjà saisis.

Contact : Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94 853 Ivry-sur-Seine cedex
Virginie Saint-James, Secrétaire générale adjointe, SG@sup-recherche.org

Communiqué de presse

Sup'Recherche – UNSA