Loi de programmation pour la recherche : voici enfin venu le temps de la revoyure !

Ce 15 avril, le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche a reçu les organisations syndicales dans la cadre de la « revoyure » de la LPR qui aurait dû intervenir en 2023.

A cette occasion, Sup’Recherche-UNSA qui a contribué au chantier par ses remarques écrites, a fait valoir le bilan qu’elle tire de l’application de la loi qui connait quelques mérites mais nécessite des approfondissements.

  • Sup’Recherche-UNSA demande la poursuite du financement des repyramidages vers le corps des professeurs et des directeurs de recherche dans deux ou trois contingents supplémentaires (qui pourraient être calibrés à 600 possibilités de 2026 à 2028), avec une part réservée pour moitié à une promotion par le CNU.
  • Sup’Recherche-UNSA, demande de revenir sur le mode de calcul pour que l’indemnité différentielle 2 SMIC prenne en compte uniquement le traitement indiciaire.
  • Sup’Recherche -UNSA demande que la dotation d’accueil soit mise en oeuvre de manière égalitaire entre les établissements. Il est inacceptable que selon l’établissement où il/elle est recruté.e les enseignant.e.s-chercheurs ne bénéficient pas de conditions d’exercice équivalentes !
  • Sup’Recherche -UNSA demande que les ATER ne soient plus les « oubliés « de la LPR et que leur rémunération et leurs conditions de primes soient réévaluées afin de tenir compte de la progression des contrats doctoraux !
  • Sup’Recherche-UNSA rappelle par ailleurs son action en ce qui concerne les Enseignants du supérieur et son engagement pour une plus grande équité dans leur situation indemnitaire.

 




AU CSA DU 1er avril , la mobilité en queue de poisson ?

Lors du Comité social d’administration de l’enseignement supérieur ce premier avril , il était présenté un bilan obligatoire des lignes directrices de gestion ministérielles relatives à la mobilité des personnels pour l’année 2023.

Le bilan n’est pas reluisant. Il en ressort un faible taux de mobilité externe dans nos corps malgré une augmentation des demandes, notamment au titre du rapprochement de conjoints.

SUP’Recherche UNSA rappelle qu’il porte dans ses mandats l’instauration d’un mouvement spécifique pour les mutations,  conditions de la qualité de vie au travail et de l’attractivité de nos carrières !




Augmentation des remboursements de frais d’hébergement !  

Depuis le 29 mars 2025 , l’indemnité d’hébergement en cas de déplacement est portée à 150 € pour les déplacements effectués dans la commune de Paris, 130 € pour ceux effectués dans les grandes villes et communes de la métropole du Grand Paris et 120 € pour les déplacements effectués dans le reste du territoire métropolitain .

C’est Byzance !

Texte : https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000051386068




Revoyure de la LPR : les positions du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Mars 2025

Trois mois après sa prise de fonction, le ministre s’est exprimé devant les organisations syndicales afin de dresser un état des lieux et de présenter ses orientations à venir.

Face à une situation internationale tendue, il a souligné l’urgence de renforcer la souveraineté scientifique de la France, notamment en accueillant des chercheurs étrangers empêchés de poursuivre leurs travaux dans leur pays d’origine.

Crédits : Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche

Il a réaffirmé l’importance de la loi de programmation de la recherche (LPR), qui a permis l’injection de près de 4 milliards d’euros supplémentaires depuis 2021, tout en reconnaissant la nécessité d’en revoir certains mécanismes. Trois chantiers prioritaires ont ainsi été lancés :

  1. Renforcer l’attractivité des carrières scientifiques, notamment à travers la création de 200 chaires de professeurs juniors en 2025.
  2. Réformer les modes de financement afin de garantir que les fonds parviennent effectivement aux chercheurs, en valorisant prioritairement les appels à projets européens et ceux portés par l’ANR.
  3. Favoriser la recherche partenariale public-privé, en repensant des dispositifs tels que le crédit d’impôt recherche et en standardisant les outils de transfert technologique.

Le ministre a précisé que ces chantiers seront menés dans un contexte budgétaire particulièrement contraint, ce qui exige une gestion plus efficace, simplifiée et optimisée des ressources existantes.

Il a invité l’ensemble des acteurs du secteur à faire remonter des propositions concrètes d’ici mi-avril 2025, afin d’engager une révision collective et stratégique de la LPR. Sup’Recherche-UNSA, signataire du protocole d’accord lié à la loi, est prêt à y prendre sa part.

Sup’Recherche-UNSA exprime ses inquiétudes face à l’absence d’annonce de moyens budgétaires suffisants pour accompagner ces chantiers ambitieux alors que le fonctionnement quotidien des établissements est déjà difficile ! 

Il redoute que, sans financement adéquat, les réformes restent symboliques et peinent à répondre aux besoins concrets des laboratoires, des chercheurs, des étudiants et des universités.




ATTENTION ! Campagne de recrutement 2025

Les candidatures au postes d’enseignant-chercheur (MCf – PU) sont ouvertes jusqu’au 31 mars 2025 16h00.

ATTENTION, l’application ministérielle ne permet aucun échange entre le service RH et les candidats pendant la phase de candidature, aussi, il importe d’être particulièrement attentif à votre dépôt de candidature sur Odyssée car :

  • Aucune pièce complémentaire ne pourra vous être réclamée.
  • Tout dossier incomplet sera déclaré irrecevable et le candidat en sera informé après la date de clôture des candidatures.

Il faut donc bien vérifier que vous avez fourni un dossier complet avec les documents demandés (exemple : attestation de services, arrêté de titularisation, copie de diplôme…). Vous pouvez accéder à votre dossier à partir de votre espace candidat et vérifier les pièces déposées jusqu’au 31 mars.

Voir aussi le QR sur le site du Ministère.

En outre si vous êtes candidat.e.s à la mutation vous devez justifier de trois ans de fonctions d’enseignant-chercheur en position d’activité dans l’établissement (cette durée s’appréciant à la date de clôture des inscriptions). Si ce n’est pas le cas, une demande de dérogation dite « exeat » doit être formulée auprès de votre établissement (RH) afin d’obtenir son accord après avis des instances. Si vous êtes dans cette situation, ne tardez pas à faire cette demande car les instances ne se réunissent pas chaque semaine !




Evaluations HCERES catastrophiques de la vague E : Sup’Recherche-UNSA dit son inquiétude et exige une remédiation

Les retours des évaluations du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (HCERES) concernant les formations des établissements de la vague E suscitent l’inquiétude de la communauté universitaire.

Elles font état d’un nombre inhabituel et inexplicable d’avis défavorables ou réservés qui font planer un risque de fermeture sur les formations concernées .

Ces jugements retentissent injustement sur les collègues qui y sont investis .

Sup’Recherche-UNSA pose particulièrement trois questions :

  • Comment s’est déroulée cette campagne d’évaluation ?
  • Quelles mesures de remédiation ?
  • Quels moyens mis en œuvre pour restaurer la confiance dans le processus d’évaluation ?

Nous appelons à rejoindre le rassemblement intersyndical devant le siège de l’HCERES (19 rue Poissonnière – 75002 PARIS), le mardi 18 mars de 12h30 à 13h30 pour exiger des réponses.




Emplois d’enseignants chercheurs : l’arrêté pour 2025 est paru !

L’ Arrêté du 24 février 2025 fixant le nombre d’emplois offerts à la mutation, au détachement au recrutement par concours des professeurs des universités et des maîtres de conférences jusqu’au 31 décembre 2025 est paru au journal officiel : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000051305532.

Il ouvre 799 emplois de professeur des universités et 1546 emplois de maitres de conférences .

L’article 3 du décret précise : « Les emplois précités en application de l’article 1er et de l’article 2 sont soit vacants, soit susceptibles d’être vacants. Chaque emploi et ses caractéristiques sont publiés par les établissements où ces emplois sont à pourvoir sur un site internet du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche accessible à partir de l’adresse suivante : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr, rubrique « emploi dans l’enseignement supérieur et la recherche » puis « GALAXIE ».

Reste à espérer que les établissements soient en situation financière de les ouvrir !

Sup'Recherche – UNSA




« Stand up for science »

Sup’Recherche-UNSA s’associe au mouvement national « Stand up for science » organisé en écho à la journée de protestation aux États-Unis.

Cette journée s’inscrit dans le prolongement de l’initiative de nos collègues aux États-Unis, née en réaction aux attaques de l’administration Trump contre les institutions scientifiques et la recherche.

Sup’Recherche-UNSA :

  • apporte son soutien aux universitaires et chercheurs victimes de ces attaques et rappelle son attachement aux libertés académiques et au principe de collégialité pour une recherche autonome par rapport à des idéologies religieuses ou politiques et/ou totalitaristes.
  • réaffirme le rôle essentiel du savoir, de la connaissance et de la science dans nos sociétés démocratiques contre toutes les formes d’obscurantisme et de désinformation, d’où qu’elles viennent.
  • porte une attention particulière sur la question de la sérénité des débats intellectuels.

Participez aux actions qui ont lieu dans chaque ville universitaire de France.

Pour en savoir plus : https://standupforscience.fr/

Sup'Recherche – UNSA




Sup’recherche s’associe à l’appel intersyndical pour le 8 mars

8 mars 2025, pour l’égalité et pour les droits des femmes au travail, dans l’Enseignement supérieur et la Recherche et dans la société, toutes et tous mobilisé·es !

En 2025, alors que les universités devraient être un levier de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ne déploie toujours pas les moyens nécessaires pour combattre durablement les inégalités de genre dont les agent·es et les étudiantes sont victimes.

Nos organisations appellent à faire du 8 mars une grande journée de grève et de mobilisation féministe dans le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche !

POUR :

  • Mettre fin aux inégalités de recrutement, de promotion et de salaires
  • Remédier à la réforme des retraites qui est un pas en arrière dans l’autonomie financière des femmes !
  • Garantir le droit à la santé des femmes 
  • Lutter encore et toujours contre les violences sexistes et sexuelles au sein du ministère

 

Nos organisations revendiquent :

  • L’égalité salariale entre les hommes et les femmes et la réduction du temps de travail
  • L’abrogation de la réforme des retraites
  • Des mesures immédiates de rattrapage salarial
  • Un rééquilibrage des chances de mobilité professionnelle dans la carrière
  • Une formation initiale et continue de tous les personnels dédiée à la lutte contre les stéréotypes sexistes
  • Des cellules VSS financées
  • Un recrutement massif de médecins du travail, formé·es en santé au travail et plus spécifiquement à la santé des femmes au travail ;
  • Des moyens et de plus amples prérogatives pour les formations spécialisées en santé, sécurité et conditions de travail ainsi que pour les référentes et référent égalité
  • Le bénéfice systématique de la protection fonctionnelle pour les femmes qui dénoncent des violences sexistes et sexuelles au travail et des violences conjugales ;
  • Une formation spécifique et accessible pour tous les personnels à la prise en charge des violences sexistes et sexuelles au travail et à l’Université;
  • La mise en œuvre d’un congé menstruel pour le personnel et les étudiant-es
  • La reconnaissance de l’endométriose comme affection longue durée en tant qu’ALD
  • La mise à disposition de protections périodiques dans tous les établissements.




Libertés académiques en danger : notre syndicat a un rôle à jouer !

Les libertés académiques en danger partout dans le monde :

Oui notre syndicat a un rôle à jouer !

 

A l’heure où nos adhérents reçoivent leur numéro de SUP’R Info consacré à la situation internationale de l’Université, Sup’Recherche-UNSA redit sa préoccupation de voir combien la liberté académique est en recul partout dans le monde.

La liberté académique dont bénéficient les universitaires comprend :

  • la liberté d’enquête et de recherche,
  • la liberté d’enseignement au sein de l’université ou du collège,
  • la liberté d’expression, notamment dans le cadre du débat public.

Elle n’est pas un privilège des universitaires, elle est consubstantielle à leur mission.

Plus que jamais, elle est essentielle à la société démocratique, car elle est une garantie contre la désinformation.

L’internationale de l’Éducation, dont Sup’Recherche-UNSA est membre, met en avant le rôle que les syndicats peuvent et doivent jouer dans la préservation de ce bien précieux. Ils sont en première ligne pour :

  • Lutter contre la censure politique et les attaques idéologiques contre les programmes scolaires.
  • Négocier des protections contractuelles plus solides pour la liberté académique et la titularisation.
  • Défendre les universitaires individuel∙le∙s pris∙es pour cible en raison de leurs recherches ou de leurs opinions politiques.
  • Exposer les forces corporatistes, commerciales et politiques qui cherchent à saper l’éducation indépendante. [1]

 

Rejoignez-nous dans ce combat essentiel !

[1] https://www.ei-ie.org/fr/item/29477:defendre-la-liberte-academique-face-aux-attaques-croissantes-les-syndicats-de-lenseignement-superieur-se-mobilisent?_cldee=CNmhSy0EjygDNJgrxv0wJw-EU0h3dA6DawKPG1U4hsOJjz5Gb5jAsXcqm0R8vQ17&recipientid=contact-a905100f08e7dd118edf005056bd424d-d75b14dd7c454de381206dd955a95bf7&esid=33b17b0e-6af0-ef11-be20-6045bd999f8f.