« En même temps »

Les diplômes ne sont pas bradés …  

Alors que tout le monde alerte sur les effets de la crise quant aux apprentissages des étudiants, Frédérique Vidal estime que les étudiants n’ont « pas plus décroché que l’an dernier, leur présence aux examens étant la même » même si des lacunes dans les apprentissages « se révèlent à la correction des copies ». (Le Monde, 25/02/2021, en ligne) 

En même temps, elle missionne Françoise Moulin-Civil ancienne présidente d’université, pour anticiper la sortie de la crise COVID. Que craint-on au MESRI ? Deux choses : des tensions sur les capacités d’accueil, et la nécessité de pallier des « faiblesses académiques » (source AEF) pour certains étudiants.

« Tensions sur les capacités d’accueil«  

Une fois encore, il s’agira de créer des places « (en) tirant du néant » des moyens en personnels, salles de cours, etc. Le MESRI craint « une demande accrue de réorientation, de redoublement et même de poursuite d’études, par exemple à l’issue d’une licence en raison d’une contraction de l’offre d’emploi et des solutions alternatives, notamment à l’étranger.«  (Extrait de la lettre de mission citée par l’AEF)

Sup’Recherche – UNSA ne comprend pas que, conscients des difficultés à venir, le gouvernement et le MESRI se contentent de rustines ! 

« La faiblesse académique des étudiants«  

La ministre suggère que « Devront ainsi être imaginés et mis à la disposition des établissements des dispositifs de remédiation et d’accompagnement notamment dans la construction d’un projet personnel et professionnel qui a pu être momentanément perturbé par la crise. Ces dispositifs permettront aux étudiants de poursuivre leur parcours de formation dans les meilleures conditions de réussite possibles et devront être suffisamment divers pour permettre un accompagnement personnalisé.«  (idem) 

On félicitera notre ministre de prendre conscience que les 18 mois que nous venons de vivre n’ont pas permis que les enseignements aient la même efficience et, s’il était besoin de le démontrer que les jeunes, qui s’inscrivent dans les universités ont besoin de cours en présentiel. 

Pour Sup’Recherche – UNSA, si l’inventivité pédagogique doit être encouragée, cela doit s’accompagner de moyens. Les universités ont besoin de renforcer leurs équipes d’enseignants et d’enseignants-chercheurs titulaires. Sans moyens nouveaux cette ambition de faire réussir chaque jeune dans son projet personnel et professionnel reste de l’ordre du vœu (pieux ?). 

Tout va donc très bien … (air connu)




Accréditer ou pas ?

CNESER accréditation après CNESER accréditation nous ne faisons que nous prononcer sur des offres de formations de qualité que l’État ne finance pas suffisamment. In fine, par nos votes, nous conduisons à ce que les équipes pédagogiques fassent toujours plus avec toujours moins.

A chaque vote nous nous demandons s’il est raisonnable de nous prononcer en faveur d’une demande d’accréditation qui, bien que de qualité, n’est pas soutenable financièrement et si on ne va pas conduire ainsi les collègues à un point de rupture.

Face au manque de moyens les universités font toujours le choix de proposer le meilleur aux étudiants et de ne pas limiter leurs ambitions aux moyens … qui ne sont pas là !

Lors de ce CNESER du 12 mai, nous avons une fois encore été confrontés à ce dilemme. Cette fois, nous nous sommes abstenus sur l’accréditation de l’université de Montpellier 3 (il manque 100 postes d’EC – rapporté à moins de 500 EC titulaires). Nous déplorons que le MESRI se défausse sur la conscience professionnelle et l’engagement des personnels pour la mise en oeuvre d’une offre de formation que nous jugeons de qualité, mais là, il n’était plus possible de voter pour l’accréditation.

Sans un investissement massif pour rattraper le désengagement de l’État, la France ne pourra pas rester au rang qui devrait être le sien, quoi qu’il en soit des discours sur une “stratégie nationale de l’enseignement supérieur”.

Sup’Recherche-UNSA revendique une loi de programmation pluriannuelle pour les missions de formation initiale et continue de l’enseignement supérieur.  Cette loi devra permettre davantage d’égalité entre les étudiants et conduire à ce que les universités disposent de dotations financières par étudiant alignées sur celles des classes préparatoires conduisant à une harmonisation par le haut des crédits et du taux d’encadrement par étudiant.




L’UNSA Éducation demande au Président de la République l’accès à la vaccination pour tous les personnels

L’UNSA Éducation s’adresse au président de la République et lui demande d’élargir sans délai la vaccination à tous les personnels des écoles, collèges, lycées et établissements de l’enseignement supérieur et de toutes les structures éducatives sans distinction d’âge.
L’importance de l’ouverture des écoles, des collèges et des lycées, l’importance du maintien des cours en présentiel des étudiants sont sans cesse réaffirmées au sommet de l’état. Pourtant, aucune stratégie prioritaire d’accès à la vaccination n’est réellement mise en œuvre pour l’ensemble des personnels qui répondent présents pour notre jeunesse.
La suite sur le site de l’UNSA éducation

(Source : UNSA éducation, le 4 mai 2021)




Une prime de base identique pour tous

Le protocole d’accord que nous avons signé prévoit que “les enseignants-chercheurs verront leur prime de recherche et d’enseignement supérieur passer de 1 260 € aujourd’hui à 6 400 € en 2027 et pour les chercheurs, la prime de recherche passera de 990 € à 6 400 € sur la même période”. (Source Site MESRI). Normalement, les collègues qui sont dans les établissements où cette prime est mensualisée ont dû constater cette première augmentation sur leur fiche de paye d’avril.

C’est une avancée obtenue par notre syndicalisme de négociation et de propositions. Il faut dès maintenant acter l’étape suivante et que  dès janvier 2022, l’augmentation suivante soit appliquée. Sup’Recherche-UNSA n’admettra pas que le retard dans son versement se reproduise l’année prochaine. Aussi nous avons demandé au cabinet d’établir au plus vite la trajectoire d’augmentation et de préparer les textes règlementaires d’application.

La nouvelle voie de promotion de MCF en PR par liste d’aptitude sera effective dès 2022. Il ne faut pas que cette promotion s’accompagne d’une perte indemnitaire. Sup’Recherche-UNSA demande donc, dès 2022, un aligment des primes des MCF/CR/PR/DR. Voici la trajectoire indemnitaire que nous défendons :

Année 2022 2023 2024 2025 2026 2027
Prime annuelle MCF/CR/PR/DR 2 940,00 € 3 600,00 € 4 270,00 € 4 980,00€ 5 690,00€ 6 400,00€



Non à la mise au pilori des enseignants-chercheurs, oui au débat scientifique apaisé 

Nous condamnons l’affichage des noms des enseignants de l’IEP de Grenoble. Il n’est pas admissible de mettre ainsi au pilori des enseignants-chercheurs, en effet, dans le contexte actuel, cet affichage met leur vie en danger.
Si jamais des propos ou des comportements de ces enseignants-chercheurs étaient non conformes avec les principes de tolérance et d’objectivité qui sont les garde-fous de la liberté académique (article L952-2 du Code de l’éducation), il existe des voies légales de recours. Actuellement, nous avons besoin de sérénité pour dialoguer sur ces questions qui divisent notre société.



Campagne PEDR 2021

Prime d’Encadrement Doctoral et de Recherche 2021

ATTENTION la campagne PEDR 2021 ouvre le 04 février et se termine le 04 mars 2021 !

La PEDR est accordée aux enseignant(e)s-chercheur(euse)s en raison :

  • d’une activité scientifique jugée d’un niveau élevé au regard notamment de la production scientifique, de l’encadrement doctoral et scientifique, de la diffusion de leurs travaux et des responsabilités scientifiques exercées et des conditions d’exercice.
  • d’une contribution exceptionnelle à la recherche.
  • Lauréat(e)s d’une distinction scientifique prévue par arrêté du 10/01/2010.
  • Elle est accordée de droit aux membres de l’IUF.

La prime est attribuée pour une période de 4 ans renouvelable.
Pour bénéficier de cette prime, les personnels concernés doivent effectuer à minima 64h EQTD de leur service d’enseignement. Pour les bénéficiaires d’une délégation de 12 mois à 100%, la prime est stoppée durant cette période et non reportée en fin de période d’attribution initiale.

Le dossier entièrement dématérialisé doit être déposé sur l’application informatique « ELARA » : https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/cand PEDR.htm

Calendrier

  • 4 février à 10h : Ouverture de l’application ELARA pour le dépôt des demandes de PEDR
  • 4 mars 2021 à 16h : Fermeture de l’application ELARA pour le dépôt des demandes de PEDR
  • à partir du 6 avril 2021 : Réunions des bureaux des sections du CNU
  • au plus tard le 24 septembre 2021 : Réunions plénières des sections du CNU
  • 5 à 10 h octobre 2021 : Ouverture du module permettant aux candidat(e)s et aux établissements de prendre connaissance des avis du CNU
  • automne 2021 : Les Commission Recherche dans les établissements font leurs propositions de bénéficiaires

Calendrier sur le site du MESRI

Sur le Electra




Réouvrir les universités

Lors du CTMESRI du 19/01/21, le représentant de notre syndicat, siégeant au nom de l’UNSA-éducation, a rappelé notre position sur la reouveture des universités aux étudiants :

« Plutôt que des longues circulaires détaillées, inutiles et inefficaces, Sup’Recherche-UNSA propose que le ministère et le gouvernement énoncent des grands principes pour guider une reprise prudente, mais pertinente des établissements. On doit faire confiance à la communauté universitaire pour organiser, au mieux en fonction des contraintes sanitaires et possibilités de leur contexte d’exercice, le retour des étudiants sur les bancs de l’université. Nous rappelons que les établissements de l’ESR sont très différents, certains ont des campus largement ouverts, d’autres dans des zones où le COVID est peu présent (Martinique et Guadeloupe)…

Voici quelques principes qui pourraient être adoptés :

  • Voir les choses sur la base des capacités d’accueil des bâtiments et des salles et définir des jauges.
  • Organiser les enseignements en présentiel par demi-journée pour un étudiant sur le site, cela règle la question de la restauration in situ.
  • Continuer à proposer des cours en ligne (et/ou prévoir une diffusion web pour les cours en présentiel)
  • Déployer des tests antigéniques pour détecter le plus rapidement possible les cas COVID.
  • S’adapter aux contextes.
  • Prendre en compte de la situation sanitaire des sites (par exemple les Antilles peu touchées par la pandémie).

Il pourra aussi être utile de prévoir des partages d’expériences et de pratiques. »




Réouverture des universités

Nous demandons que les universités accueillent dès que possible les étudiants en cohérence avec le moment où reprennent les enseignements du S2 (les dates peuvent différer selon les calendriers pédagogiques de chaque établissement). 

Il est urgent de prendre en compte et de répondre à la détresse des étudiants. 

Une réflexion devrait avoir lieu sur la mise à disposition massive de tests antigéniques dans les campus pour que l’on puisse détecter rapidement les cas COVID+. 




Brève : Élections aux conseils centraux à Paris 1 Panthéon Sorbonne

L’alliance des trois syndicats UNSA Éducation (A&I, ITRF-Bio et Sup’Recherche) avec le Sgen CFDT présente des listes pour le renouvellement des trois conseils (CA, CR et CFVU) avec un objectif central prioritaire pour le prochain mandat : une nouvelle politique R.H. ambitieuse, considérant l’investissement des agents, et ouverte à un télétravail facilité et accompagné. Une politique R.H. respectueuse de la personne, comme de sa liberté de penser, de circuler et de travailler.  

Téléchargez ici notre profession de foi 




BREVES : Comment la Liberté académique est garantie ?

En France, la liberté académique est intégrée dans le bloc de constitutionnalité. En effet, le Conseil constitutionnel, à travers la décision 83-165 DC du 20 janvier 1984, a qualifié l’indépendance des professeurs d’université de « principe fondamental reconnu par les lois de la République ».

Au niveau européen, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) protège la liberté académique des universitaires à travers l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme. Du côté de l’Union européenne, la liberté académique est garantie par l’article 13 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Cette charte est juridiquement contraignante depuis le Traité de Lisbonne.