Une université ne fait pas le printemps… mais elle y contribue

Le 13 mars dernier, l’Université de Zurich, qui compte Albert Einstein parmi ses anciens docteurs,  a annoncé à  la surprise générale qu’elle «  se retirait » des  classements internationaux, qu’elle accuse  d’être la source d’une inflation de publications  dont la qualité décroît au profit du nombre (https://www.swissinfo.ch/eng/education/university-of-zurich-quits-international-university-ranking)

En septembre 202, elle se situait pourtant au 80 ème rang mondial. En pratique, l’Université ne fournira plus les données aux auteurs du classement.

 

Sup’recherche UNSA partage cette prise de conscience et salue cette attitude, qui pourrait être une source d’inspiration pour les établissements français.




Un adhérent Sup’Recherche au sein du C.A de Paris Saclay.

Jérôme Giordano, adhérent de Sup’Recherche-UNSA, vient de rejoindre les personnalités extérieures siégeant au sein du Conseil d’administration de l’Université Paris Saclay.

Il est Conseiller national UNSA éducation – Chargé de Mission Enseignement Supérieur.

C’est une satisfaction pour toute l’UNSA éducation.




“Fuites” sur le projet de réforme de la formation des enseignants

Sup-Recherche-UNSA vous donne la parole

Chers collègues, nous avons appris, grâce à un document qui a “fuité” du MEN, quels sont les contours de la réforme de la formation des enseignants que le gouvernement prévoit de mettre en œuvre dès la rentrée 2024, notamment par le déplacement des concours de recrutement à Bac + 3 au printemps 2025.

Vous trouverez ici le diaporama de 15 pages. Sup’Recherche-UNSA a dénoncé l’absence de dialogue social par un communiqué de presse (25/03/24), notamment avec les OS qui représentent les enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs. Nous espérons que nous le gouvernement va enfin ouvrir un dialogue social respectueux des partenaires.

Aussi pour nous préparer à cela, nous lançons cette petite enquête sur quelques points de ce projet. Faites entendre votre voix en répondant à notre questionnaire que vous trouverez en suivant ce lien ou avec ce QR Code.

IMPORTANT : Toutes les réponses que vous nous donnerez sont confidentielles et anonymes, et ne seront utilisées que dans le cadre de cette enquête. Si vous avez des questions à propos de cette étude, vous pouvez contacter Sup’ Recherche UNSA. Adresse : 87 Av. Georges Gosnat, 94200 Ivry-sur-Seine. Conformément au RGDP les données sont conservées quatre ans. https://sup-recherche.org

Sup'Recherche – UNSA




Blocage d’amphithéâtre et propos antisémites à Science-Po Paris, Pour Sup’Recherche-UNSA c’est NON !

 

Mardi 12 mars, l’amphithéâtre Emile Boutmy de Sciences-Po Paris a été bloqué entre 8 heures et midi et une étudiante s’est vu refuser l’entrée et a été victime de propos clairement discriminatoires. La ministre Sylvie Retailleau s’est rendue sur place et a rappelé qu’  «Il est intolérable et choquant ( de) subir la moindre discrimination, la moindre incitation à la haine».

 

Sup-Recherche-UNSA réaffirme son refus de toute forme d’exclusion et de violence tant verbale que physique.

L’enseignement supérieur doit demeurer en toutes circonstances un espace de discussion et d’écoute mutuelle !

ENSEMBLE LUTTONS CONTRE TOUTES LES FORMES D’INTOLÉRANCE  !




Campagne de recrutement 2024

La campagne de recrutement est lancée. Toutes les informations sont sur le portail Galaxie. Plusieurs corps sont concernés :

Sup'Recherche – UNSA




CSAMESR du 5 mars : Sup’Recherche UNSA s’insurge encore contre les coupes budgétaires inadmissibles

Lors du CSAMESR du mardi 5 mars, les élus SUP-Recherche UNSA ont joint leur voix à une Déclaration présentée au nom de l’UNSA-Education s’insurgeant contre le décret supprimant plus de 900 millions d’euros du montant des crédits alloués à l’enseignement supérieur par la loi de finances. Rappelons que cette somme de 904 M€ représente entre autres :

  • 5,6% du budget 2024 de l’enseignement supérieur et de la recherche universitaire (programme150)
  • 9 fois l’enveloppe consacrée aux contrats d’objectifs, de moyens et de performance les fameux COMP !
  • 3 fois les crédits de paiement pour l’investissement immobilier et les opérations du CPER 2021-2027.

Lire notre déclaration

Cette vive inquiétude est partagée par tous les syndicats représentés, ce qui nous a conduit à nous associer à un avis voté avec 14 voix pour et une abstention, appelant « le Gouvernement à faire d’autres choix budgétaires et à garantir un financement adéquat et pérenne pour l’enseignement supérieur et la recherche ».

Avis CSAMESR 5 mars 2024

Sup’Recherche-UNSA partage les craintes de toute la communauté universitaire et souligne une fois encore, combien cette mesure est incompatible avec les besoins de l’ESR. Ces dépenses d’investissement sont absolument nécessaires pour assurer l’avenir de notre société !

Image par Mohamed Hassan de Pixabay




Annulations de crédits : jusqu’où iront-ils ?

Avec l’annulation de 904,3 M€ de crédits pour 2024, nous sommes dans le top 3 des missions impactées après l’écologie et le développement de mobilités durables et travail et emploi. Nous nous serions passé de cet honneur mais on sait maintenant qu’il ne faudra plus croire la rhétorique élyséenne et sa politique qui relève de l’incantation “ayez confiance, croyez en moi” mais qui met à mal en étranglant les services publics considérés comme des centres de coûts alors qu’ils sont un investissement d’avenir.

Pour la “Mires” les  programmes suivants sont mis à mal  :

  • “Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires” moins 383,1 M€;
  • “Recherche spatiale” moins 192,9 M€ ;
  • “Vie étudiante” moins 125,1 M€;
  • “Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables” moins 109,1 M€;
  • “Formations supérieures et recherche universitaire” moins 80,1 M€;
  • “Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle” moins 10 M€;
  • “Enseignement supérieur et recherche agricole” moins 3,9 M€.

(source : décret, JO du 22 février 2024)

Bruno Lemaire, en juillet dernier, considérait qu’il y avait pour plusieurs plusieurs opérateurs de l’État certains relevant du MESR (CNRS, Cnous, Inpi, ANR, organismes du programme 150 ) “un excédent potentiel […] estimé à 2,5 Md€ sur la trésorerie déclarée comme non fléchée et mobilisable” (voir le rapport sur l’évaluation de la qualité de l’action publique – Juillet 2023 ). Il avait ajouté : “Dès le budget 2024, nous récupérerons la moitié de ces 2,5 Md€ de trésorerie excédentaire chez les opérateurs, car rien ne justifie qu’ils aient une trésorerie aussi abondante“.

Autrement dit, les opérateurs de l’État sont riches, ils ne savent pas gérer leur budget, on va les mettre à la diète !

Jusqu’où iront-ils ?

Sup'Recherche – UNSA




Compte personnel de formation : un mauvais coup pour l’ESR !

On sait que l’ESR n’a pas l’oreille de Bercy toutefois nous voulons exprimer notre profond désaccord quant au projet de reste à charge dans la mobilisation du CPF.
Les établissements d’enseignement supérieur sont concernés par cette mesure car, du fait du désengagement de l’État, les ressources propres correspondent, année après année, à une part toujours plus grande de leurs subsides. On nous incite à développer la formation tout au long de la vie et à monter des DU qui doivent s’autofinancer, à ouvrir nos formations à de nouveaux publics … nous sommes en pleine injonction paradoxale !
Cette mesure va à rebours de ces injonctions à moins qu’elle ne préfigure une généralisation de l’augmentation des droits d’inscription pour toutes et tous…?!

Sup'Recherche – UNSA




Enquête ESAS

Pour Sup’Recherche-UNSA les collègues ESAS ne peuvent être réduits à leurs 384 heures d’enseignement et doivent être reconnus et respectés pour l’ensemble des missions qu’ils accomplissent. Nous vous remercions des quelques minutes passées à répondre à ces questions (temps maximum 15 à 20 mn) cela nous permettra de mieux faire reconnaitre l’ensemble des missions que vous assurez.

Lien vers le questionnaire en ligne

IMPORTANT : Toutes les réponses que vous nous donnerez sont confidentielles et anonymes, et ne seront utilisées que dans le cadre de cette enquête. Si vous avez des questions à propos de cette étude, vous pouvez contacter Sup’ Recherche UNSA.

Adresse : 87 Av. Georges Gosnat, 94200 Ivry-sur-Seine. sup-r@unsa-education.org

Conformément au RGDP les données sont conservées quatre ans.

Sup'Recherche – UNSA




Le conseil constitutionnel, la loi immigration et les étudiants étrangers : le chien de garde de l’exécutif mord-il assez fort ?

Ce jeudi 25 janvier, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision à propos de la loi immigration1, sur saisine conjointe des parlementaires, de la Présidente de l’Assemblée nationale et du Président de la République, ce qui est très inhabituel.

Emmanuel Macron s’attendait à ce que le Conseil tempère le texte de loi en invalidant les dispositions les plus contestables. Tel n’est pourtant pas le rôle institutionnel du Conseil constitutionnel qui est chargé de la défense de la Constitution, et non de jouer les supplétifs du pouvoir exécutif en panne de majorité.

En ce qui concerne les articles relatifs à l’enseignement supérieur, les dispositions le plus contestées au fond étaient relatifs à la « caution retour » et à l’application de façon généralisée et sans possibilité d’exonération la majoration des droits d’inscription pour les étudiantes et étudiants extra-communautaires. Ces dispositions avaient été massivement rejetées par le monde universitaire2, et auraient conduit la ministre S. Retailleau, à présenter une démission qui aurait été refusée par l’exécutif, dans l’attente de la décision du Conseil.

D’un texte initial qui comportait 27 articles, le Parlement au terme d’une procédure chaotique, avait accouché de 86 dispositions. Il était évident que nombre d’entre elles risquaient ainsi de se trouver sans lien avec le texte initial et d’encourir une censure procédurale du fait de la jurisprudence des « cavaliers législatifs ».

Pour s’en tenir aux dispositions relatives à l’enseignement supérieur, tel est bien le cas des articles les articles 11, 12 et 13 relatifs, d’une part, à certaines conditions de délivrance d’un titre de séjour pour motif d’études, à l’appréciation du caractère réel et sérieux de la poursuite d’études et aux frais d’inscription des étudiants étrangers dans certains établissements d’enseignement supérieur. Elles se sont vues ainsi censurées. C’est donc la fin de la caution retour et des droits d’inscription majorés automatiques.

Plus généralement l’article 19 qui instaurait une condition minimale de résidence en France ou d’affiliation à un régime obligatoire de sécurité sociale au titre d’une activité professionnelle pour bénéficier de certains droits, aides et allocations ou de certaines prestations, qui visait aussi les étudiants, se trouve aussi censuré.

Sup’Recherche-UNSA se félicite certes, d’une telle invalidation de dispositions contre-productives et qui étaient contraires à l’universalisme de nos missions et aux valeurs qui fondent le travail universitaire.

Mais l’argumentation fondée uniquement sur un motif de procédure nous prive d’une affirmation claire par les juges constitutionnels de la valeur des principes hérités des Lumières, fondés sur l’accueil et l’échange des savoirs et de leur nécessaire protection.

Sup’Recherche-UNSA s’engage donc plus que jamais à faire de la défense de ces principes un axe majeur de son action syndicale.

Sup'Recherche – UNSA

Image par Mohamed Hassan de Pixabay


1 https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2024/2023863DC.htm

2 https://franceuniversites.fr/actualite/communique-des-presidentes-et-des-presidents-duniversite-relatif-au-projet-de-loi-immigration/