Sup’Recherche-UNSA rencontre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche

Ce 6 janvier, une délégation des syndicats de l’Unsa-éducation était reçue par le ministre Philippe Baptiste pour une prise de contact. Cela a été l’occasion pour nos syndicats de renouveler leur vœu d’un syndicalisme de dialogue.

Dans le cadre des échanges sur les chantiers en cours et à venir, Sup’Recherche-UNSA a eu l’occasion de partager les inquiétudes de la communauté universitaire sur la situation financière des établissements et la nécessité d’honorer les promesses de la Loi de programmation sur la recherche. Nous serons aussi particulièrement vigilants quant aux évolutions du statut des enseignants du supérieur, annoncées pour ce printemps. Il en ira de même en ce qui concerne la politique des «K Labs » du CNRS, l’acte II de l’autonomie ou la nécessaire régulation de l’enseignement supérieur privé.

Sup’Recheche-UNSA appelle à la reprise d’un dialogue social constructif au sein duquel il est prêt à prendre toute sa part !




Nouveau gouvernement : inquiétudes pour l’ESR

Sup’Recherche-UNSA s’est toujours battu pour que l’Enseignement Supérieur et la Recherche ait un ministère de plein exercice, nommer un ministre délégué est un très mauvais message que ce nouveau gouvernement adresse en cette fin d’année à la communauté universitaire. Si jusqu’alors les arbitrages financiers ont été assez défavorables à notre secteur, qu’en sera-t-il à l’avenir ?

Lors de la passation Philippe Baptiste, nouveau ministre délégué, a évoqué la situation dans laquelle se trouvent de beaucoup d’établissements :
« Je sais que de nombreux établissements sont dans une situation budgétaire tendue aujourd’hui, il nous faut, c’est certain, faire des choix, établir des priorités dans chaque établissement, je sais que vous le faites déjà aujourd’hui, il faut sans doute aller encore plus loin, il nous faut aussi démontrer et expliquer sans relâche que la recherche et l’enseignement supérieur font partie de l’avenir du pays. »

Sup’Recherche-UNSA considère que la situation n’est pas tendue, elle est catastrophique : une soixantaine d’établissements d’enseignements supérieurs public sont en déficit.

Il souligne qu’il faut faire des choix, mais il ne peut ignorer que ceux-ci ont été faits par les gouvernements précédents : non compensation intégrale des mesures dites « Guérini », du GVT, de la hausse du point d’indice et bientôt du « CAS pension » tout cela dans un contexte où les coûts de structure augmentent.

A l’occasion de sa prise de fonction nous invitons M. Baptiste à lire le Panorama des personnels enseignants de l’enseignement supérieur, ouvrage édité par la direction des ressources humaines de l’ex-ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Entre 2017 et 2022 le nombre

  • d’agents titulaires est passé de 70 025 à 68 151 (moins 1874)
  • d’enseignants-chercheurs est passé de 49 098 à 47 697 (moins 1401)
  • de ceux de la filière hospitalo-universitaire de 6 543 à 6 357 (moins 186)

Sup’Recherche-UNSA rappelle que « travailler sur la question des conditions d’études des étudiants » c’est aussi permettre à chaque étudiant d’avoir, en face de lui des enseignants-chercheurs, des semestres d’enseignements dont la durée ne se réduit pas comme peau de chagrin…

Comme le ministre sortant nous craignons que « l’enseignement supérieur et la recherche ne deviennent les variables d’ajustement » du grand ministère dans lequel il est noyé, et plus globalement, dans le budget de la nation.

Sup’Recherche-UNSA a toujours milité, milite et militera pour un grand service public d’enseignement supérieur et de recherche, seule garantie de l’accès du plus grand nombre aux études supérieures sur l’ensemble du territoire français, hexagonal et ultramarin.

Sup'Recherche – UNSA




Sup’Recherche-UNSA aux côtés de Mayotte et de son Université

Sup’Recherche-UNSA assure la population de Mayotte et toute la communauté universitaire sur place de son soutien.

Le gouvernement doit mettre en oeuvre les moyens nécessaires au  rétablissement de la situation , particulièrement en ce qui concerne  l’accès à l’eau potable, point sur lequel nous avions déjà alerté les autorités.

 Nous présentons toutes nos condoléances à celles et ceux qui ont perdu un proche.

Nous partageons les inquiétudes des étudiants et collègues mahorais présents dans l’Hexagone qui sont sans nouvelles des leurs et  l’espoir que la situation se normalise rapidement.




Conférence de presse de l’Intersyndicale de l’ESR du 10 décembre 2024

Sup’Recherche-UNSA a pris  la parole insistant sur la défense du service public d’enseignement supérieur et la nécessité de cesser de financer par le biais notamment d’un détournement des fonds destinés à aider l’apprentissage, un secteur privé de l’enseignement supérieur aux méthodes douteuses voir frauduleuses.

En marge du CNESER plénier du 10 décembre, l’Intersyndicale de l’ESR avait appelé à un rassemblement devant le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche suivi d’une conférence de presse intersyndicale.

Sup’Recherche-UNSA s’est associé aux revendications intersyndicales suivantes :

  • Plan de recrutement d’agents titulaires et titularisation des agent·es contractuel·les recruté·es sur missions pérennes
  • Subventions publiques pour le secteur public
  • Augmentation du point d’indice et revalorisation salariale pour tous les personnels
  • Revalorisation des heures de vacations et mensualisation effective
  • Augmentation nombre de bourses doctorales
  • renforement des CROUS et de l’aide au logement
  • Réforme systémique des bourses
  • Refus de l’augmentation des frais d’inscription

Donnons au service public les moyens d’un enseignement supérieur de qualité !

Sup'Recherche – UNSA




Budget 2025 : Universités en danger !

Budget après budget, Sup’Recherche-UNSA dénonce un désengagement de l’Etat à l’égard de la jeunesse, des étudiantes et des étudiants. Année après année, les chiffres du ministère en témoignent la dépense par étudiant.e baisse (voir sur le site du MESR) passant de 12 590€ en moyenne en 2017 à 12 250€ en 2022 (moins 2,7%). Ce qui se profile pour 2025 est particulièrement inquiétant et va encore une fois fragiliser les établissements d’enseignement supérieur publics.

C’est dans ce contexte que nous vous invitons à signer la pétition lancée par l’Université de Reims Champagne-Ardenne.




Le 5 décembre, Sup’Recherche-UNSA se mobilise, MOBILISEZ VOUS !

Sup’Recherche-UNSA s’est joint au très large appel à la mobilisation pour le 5 décembre (voir le communique de l’intersyndical)

Si vous refusez :

  • Le public bashing,
  • L’instauration de trois jours de carence et la diminution de l’indemnité maladie
  • La disparition du GIPA

Si vous constatez :

  • La situation financière dégradée de votre établissement
  • L’absence des moyens nécessaires à l’accomplissement de vos missions
  • Les effets délétères de la pauvreté des étudiantes et étudiants sur leur réussite d’études

Mobilisez-vous par tous les moyens :

Déclarez-vous gréviste,

Portez de signes distinctifs (brassard),

Discutez autour de vous et rejoignez les espaces de discussion,

Rejoignez les manifestations prévues à Paris comme en province.




Doctorants, information importante :

Vous allez soutenir votre thèse entre le 23 novembre 2024 et 10 janvier 2025 inclus.

Vous pouvez néanmoins déposer une candidature à la qualification dans l’application GALAXIE/ODYSSEE d’ici le vendredi 6 décembre 2024 (16 h, heure de Paris).

Vous déposerez, en lieu et place de votre diplôme et de votre rapport de soutenance, des pièces provisoires (attestation sur l’honneur du candidat ou attestation de l’établissement précisant la date de soutenance à venir).

Vous aurez ensuite jusqu’au 17 janvier 2025 (16 h, heure de Paris) pour mettre à jour et finaliser votre dossier (avec l’ajout du diplôme et du rapport de soutenance).

source : https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/cand_FAQ_qualification.htm#25

lien vers GALAXIE/ODYSSEE : https://www.galaxie.enseignementsup-recherche.gouv.fr/ensup/cand_qualification_Odyssee.htm

Image par Sabine Kroschel de Pixabay




Nous sommes agents publics ou fonctionnaires, ne soyons pas des boucs émissaires !

Nous sommes agents publics ou fonctionnaires, ne soyons pas des boucs émissaires,

Le 5 décembre, MOBILISONS-NOUS !

Le discours de mépris systématique envers les fonctionnaires, accompagné de la précarisation croissante de leurs droits, crée un environnement délétère qui décourage. Comment attirer les jeunes vers nos métiers, avec un statut toujours plus fragilisé et une image dans l’opinion toujours plus décrédibilisée ?

Il y a de l’argent ailleurs : choisissons les vraies priorités ! Les coupes dans les droits sociaux des agents publics ne sont pas une nécessité économique, mais un choix politique. Il est inacceptable que l’Etat, dans sa quête d’équilibre financier, cible les agents publics pour faire des économies, alors même qu’il existe des sources de financement alternatives. Les niches fiscales offertes aux plus aisés et aux grandes entreprises représentent beaucoup. La réduction des déficits doit être équitablement répartie.

Forcer les agents malades à assumer trois jours de carence, risque de les pousser à travailler malgré leur état de santé, faute de pouvoir se permettre de perdre plusieurs jours de salaire. Cette décision risque de prolonger les arrêts et d’aggraver les contagions, touchant ainsi les collègues et les usagers. L’instauration d’un jour de carence en 2017 a déjà montré des effets pervers : une baisse du nombre d’arrêts, mais une augmentation de leur durée.

Combien va vous coûter une angine ? La calculette UNSA à votre disposition ;

Signez et faites signer la pétition contre les 3 jours de carence

pétition mise en ligne

(La pétition a déjà recueilli plus de 6000 signatures. Elle sera adressée au Premier ministre et au ministre de la Fonction publique.)




CSA du MESR : Sup’ Recherche-UNSA défend le dialogue syndical et les personnels !

Le 12 novembre dernier, Sup’ Recherche -UNSA a promu plusieurs avis adoptés par l’instance. 

Outre la dénonciation des annulations successives du CSA dans le courant de l’année passée, qui confinent à l’entrave, Sup’ Recherche-UNSA a été particulièrement vigilant quant à la situation des enseignantes et enseignants du supérieur et des maitresses et maitres de Conférences  

Nous avons réitéré notre demande d’alignement du montant de la PES que touchent les enseignants du supérieur, sur celui de la composante C1 du RIPEC des enseignants-chercheurs, et l’intégration des différentes primes statutaires dans la rémunération indiciaire des agents ;

Nous avons aussi porté une demande de relèvement du taux d’avancement à la hors-classe des MCF en 2025, au niveau des corps d’enseignants soit 23 %, alors qu’il est prévu une baisse à 10 %, comme en 2024, ce qui obère lourdement les carrières des E-C et pèsera dans le détournement des jeunes de ce métier. 

L’attractivité de nos métiers est en baisse, 

 Il importe de ne pas décourager nos collègues
et de ne laisser personne au bord du chemin. 




Jours de carence, jours de colère

Sup recherche-UNSA s’associe à l’appel intersyndical pour le 19 novembre !

Le budget 2025 de l’enseignement supérieur s’annonce mal. Il consacrerait la plus faible part du budget de l’État à l’enseignement supérieur et la recherche depuis plus de 20 ans (5,27 % à périmètre constant).

La Mission Interministérielle Recherche et Enseignement Supérieur (Mires) devrait être amputée de plus de 550 M€ par rapport à la Loi de Finances :

  • Baisse des budgets de la recherche, notamment dans le domaine de l’énergie ou dans celui de l’industrie et dans une moindre mesure, des programmes “Enseignement supérieur et recherche agricole”,
  • Baisse de la ligne de 2,31% hypothéquant tout espoir de réforme structurelle des bourses et obérant toute amélioration des conditions de vie et d’études en maintenant le sous-financement chronique des CROUS.

Dans le cadre d’une recherche forcenée d’économie budgétaire, le ministre de la Fonction Publique, Guillaume Kasbarian, entend imposer trois jours de carence pour les arrêts maladie des agents publics (qui sont loin d’être tous fonctionnaires) et réduire la prise en charge salariale à 90 %. Cette attaque se fonde sur une vision populiste et stigmatisante dépeignant les fonctionnaires comme « privilégiés » et « trop souvent absents ».

Il faut rappeler que du fait des conventions collectives, les salariés du secteur privé voient très majoritairement leurs jours de carence pris en charge, alors que contrairement à ces employeurs, l’État n’apporte aucun soutien financier aux protections complémentaires de ses agents.

Le ministre pointe du doigt une hausse de 80 % des arrêts maladie en dix ans dans le secteur public et affirme que la moyenne des jours d’arrêt est 2,8 jours plus élevée que dans le privé, sans s’interroger une seconde sur les causes de la dégradation de la santé dans le secteur public, ni sur les carences de la médecine du travail. Selon le baromètre UNSA-éducation, la santé au travail est passée de la 11e à la 4e place des priorités pour nos collègues, alors que seuls 5,6 % d’entre eux ont accès à la médecine du travail dans un délai raisonnable. Dans nos établissements, où la médecine de travail est littéralement devenue un bien rare, on peut parler d’une véritable crise en ce domaine.

Qui d’entre nous a pu avoir un rendez-vous avec la médecine du travail ?

Qui d’entre nous n’est pas allé travailler malade ? 

Qui d’entre nous n’a pas « rattrapé des heures de cours » non-effectuées pendant son congé maladie ?

Ce « fonctionnaire bashing » est intolérable et s’appuie sur des contre-vérités inacceptables. SUP’Recherche-UNSA s’associe à l’appel intersyndical : pour faire du 19 novembre une journée d’alerte et de mobilisation sur la situation désastreuse de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Consacrons ce jour-là à des assemblées générales ou des réunions d’informations et de débats sur les conditions de travail et d’étude, les bâtiments dégradés, les salaires, le budget et les attaques contre la Fonction publique !