Non, les « Key’s labs » ne sont pas la clé du succès !
Selon son propre site , « la mission du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) est de mobiliser toutes les sciences pour affronter les défis du monde contemporain ».
Splendeurs et misères du CNRS
Oui, mais voilà, derrière cette vitrine prestigieuse se cache la grande détresse du financement de la recherche en France, qui n’atteint que péniblement 2,2% du PIB.
Aussi, le 12 décembre dernier, le Président-directeur général du CNRS, Antoine Petit a-t-il annoncé que le contrat d’objectifs, de moyens et de performance (COMP) du CNRS pour la période 2024-2028, prévoit de créer un label « Key Labs » valable 5 ans et décerné dans la plus grande opacité à 25% des unités de recherche, laissant pour compte les trois-quarts restants.
Cette politique repose sur l’idée que « le CNRS se propose de mettre en valeur, parmi les laboratoires dont il assure la tutelle, les plus remarquables d’entre eux, qui seraient réellement de rang mondial pour qu’ils bénéficient d’une ’implication du CNRS « plus forte, et plus pérenne ».
Ainsi plus de la moitié de personnels du CNRS (54%), au rang desquels figurent notamment les chercheurs, seront laissés face aux seules universités, dont les moyens sont conjoncturellement atteints de mille et une manières dans le marasme budgétaire actuel.
La mort de la pluridisciplinarité ?
Spécificité française, « le CNRS est le seul organisme de recherche en France qui rassemble en son sein l’ensemble des disciplines scientifiques. Sa force est d’avoir des spécialistes dans des domaines très pointus, capables de comprendre leur sujet en profondeur ».
La concentration annoncée ne peut que mettre à mal cet objectif essentiel et se révéler mortifère dans la compétition mondiale, dont le savoir est réellement une clef essentielle !
Sup’Recherche-UNSA s’oppose à la politique annoncée et soutiendra par tous les moyens les collègues et les unités impacté.es !
Défendons la multiplicité de la recherche française !