Réponse intersyndicale à la Première ministre

La Première ministre a décidé de recevoir les Organisations syndicales dites représentatives les 16 et 17 mai.
L’intersyndicale, toujours unie, appelle à la mobilisation du 6 juin et demande aux députés de voter, le 8 juin prochain, pour le projet de loi qui vise à abroger le recul de l’âge de départ en retraite de 62 à 64 ans.

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Intersyndicale Réforme des retraites

Toujours unis, nombreux et déterminés pour le retrait et pour le progrès social

2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1 er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Une centaine de syndicalistes des 5 continents ont rejoint notre manifestation parisienne en soutien à la mobilisation française. Parmi eux, étaient présent.e.s Esther Lynch, secrétaire générale de la CES et Luc Triangle, secrétaire général de la CSI. Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites démontre la détermination des travailleurs et travailleuses à faire échec à cette réforme des retraites. Depuis plus de 3 mois, des records sont battus tant par le nombre de manifestant.e.s que par le nombre de grévistes dans le public comme dans le privé.

Malgré cela l’exécutif a enchaîné les passages en force : refus de recevoir les syndicats, utilisation du 493, promulgation immédiate malgré la censure partielle du conseil constitutionnel… La décision du Président de la République de maintenir sa réforme malgré l’opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde. L’intersyndicale dénonce, une nouvelle fois, solennellement, ces décisions autoritaires qui ajoutent à la crise sociale une crise démocratique. L’intersyndicale a toujours refusé de céder à ces provocations et s’est attachée à maintenir une mobilisation pacifique, festive et populaire malgré des incidents parfois graves que nous déplorons.


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Préparons un 1er mai unitaire et déterminé !

Le Conseil constitutionnel vient de valider la réforme des retraites tout en invalidant certaines mesures la rendant encore plus dure. Il a également invalidé la demande de RIP. L’intersyndicale appelle le Président à ne pas promulguer la loi et appelle d’ores et déjà à un 1er mai unitaire partout en France.

Le Conseil Constitutionnel a censuré une partie de la loi, ce qui la rend encore plus déséquilibrée que dans sa version adoptée par 49.3 : les mesures les moins punitives pour les travailleurs ont été jugées supprimées. Au final, il ne reste donc quasiment « plus que » l’accélération de la durée de cotisation et le relèvement de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans.

En rejetant la proposition de référendum d’initiative partagé (RIP), le Conseil constitutionnel a également fermé la voie à une consultation citoyenne sur une réforme pourtant largement contestée par les travailleurs et la population en général notamment s’agissant de l’âge légal de départ en retraite. Une seconde proposition a été déposée, et nous espèrons que celle-ci aboutira à une décision plus favorable. Cette décision devrait, a priori, intervenir le 3 mai prochain.

Malgré la situation, pour l’UNSA et ses syndicats et avec l’intersyndicale la partie n’est pas terminée ! Le 1er mai sera unitaire sur l’ensemble du territoire. Pour cela il faut préparer cette journée en intersyndicale.

Sachez par ailleurs que les organisations syndicales ont décidé de n’accepter aucune réunion avec l’exécutif d’ici au 1er mai. Ainsi, l’UNSA au niveau national ne répondra à aucune sollicitations, demandes de RDV provenant de l’exécutif durant cette période.

Lien vers le CP 14 avril intersyndical




Toujours nombreuses et nombreux, déterminé.e.s à gagner le retrait

L’intersyndicale, porteuse de revendications claires : pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisations, a été reçue hier par la Première ministre. La demande réitérée de retrait de la réforme s’est heurtée à un refus net de l’exécutif.

Pour lire le communiqué cliquez ici.

 

 

 

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Mobilisés, on peut gagner !

Au soir de l’élection présidentielle le Emmanuel Macron disait ceci : «Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite (…) Je veux ici leur dire que j’ai conscience que ce vote m’oblige pour les années à venir.» Après les élections législatives il s’était engagé à «légiférer différemment» et à des «compromis». En refusant toute autre solution pour le financement des retraites que le recul de l’âge légal, conduisant à l’allongement de la durée de cotisation, le gouvernement a rendu impossible le dialogue social.

Les Françaises et les Français sont furieux contre ce mode de gouvernance. Le gouvernement se grandirait à renonçer à un passage en force qui laissera des traces dans la société française. Inutile de  renforcer la défiance déjà grande vis-à-vis du politique ! Tout cela va conduire à l’abstention ou au vote extrêmiste.

La pédagogie c’est l’art de la répétion aussi Sup’Recherche-UNSA vous invite à être  pédagogues avec ceux qui ne comprennent pas qu’ils gouvernent contre le peuple.

Pour cela il faut être encore plus nombreux dans la rue le 15 mars !

La carte interactive #UNSA des rendez-vous est ici : https://www.unsa.org/15-mars-Carte-des-manifestations.html



La réforme des retraites impactera significativement l’ESR

La réforme des retraites impactera significativement l’ESR

Il est courant d’entendre dire que la réforme des retraites que le gouvernement veut imposer aux Françaises et Français ne changera pas la donne pour les enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs, car beaucoup partent déjà à 64 ans ou plus. C’est une vision simpliste de la chose.

Quelles conséquences ?

Un recul de l’âge du départ en retraite et une baisse des pensions

Il ne faut pas oublier celles et ceux qui peuvent, dès maintenant, prendre leur retraite avant 64 ans : en 2019, ce sont 20 % des enseignants-chercheurs qui sont partis à la retraite à 63 ans ou moins, 5 % dans la filière hospitalo-universitaire et 46 % des enseignants des 1er et 2d degrés affectés dans l’ESR[1].

Les autres seront également touchés, car l’augmentation du nombre de trimestres à valider va les conduire à repousser leur âge de départ. La possibilité pour les fonctionnaires de différer leur retraite jusqu’à 70 ans va conduire celles et ceux qui ont une carrière incomplète à demander à leur employeur de poursuivre jusqu’à cet âge pour valider un maximum de trimestres. Si les universités refusent cette demande, ces retraités de l’ESR partiront avec une pension diminuée.

Burn-out et « quiet quitting »

On peut craindre que certains personnels, vu le manque de considération de l’État, vont « démissionner silencieusement ». Ils/elles ne voudront plus effectuer les tâches non rémunérées, non reconnues ou sous-estimées. Une enquête de Nature montre que beaucoup de chercheurs disent avoir fortement réduit leur participation aux conférences, leurs efforts en matière d’évaluation par les pairs, leur participation à des comités, etc.

On peut donc se demander si les collègues vont continuer à surinvestir et on peut craindre une aggravation d’une situation déjà très dégradée. Les universités ne peuvent accueillir les étudiants toujours plus nombreux avec des moyens qui stagnent.

Moins de postes aux concours et baisse de l’attractivité

Dans une tribune sur AOC (Analyse Opinion Critique), l’économiste Philippe Askenazy explique que la réforme des retraites, si elle est mise en œuvre, fera diminuer le nombre de postes qui seront mis aux concours. Outre un départ plus tardif pour toutes et tous, les établissements pourront accéder aux demandes de poursuite jusqu’à 70 ans et proposer aux « jeunes » retraités de l’ESR un cumul emploi-retraite qui pourrait ainsi « améliorer leur pension » avec quelques heures de vacation ! Alors que le SIES prévoyait une augmentation du nombre de postes au concours du fait de la démographie des personnels, dont beaucoup ont entre 55 et 64 ans (20 % des MCF et 41 % des PU[2]), on peut prédire que cet espoir pour les jeunes chercheurs, docteurs qui enchaînent des CDD dans l’attente d’un poste ne sera pas au rendez-vous.

Autre effet prévisible : on sait que dans certains domaines, l’attractivité de la fonction publique, déjà en berne face au privé (p.e. pharmacie, informatique, etc.), va encore s’affaiblir.

L’ensemble de la communauté sera impactée

Il faut donc dépasser l’idée simpliste que la réforme des retraites, imposée par le gouvernement au détour d’une loi de finances rectificative, aura un impact faible sur l’enseignement supérieur et à la recherche. Les personnels en poste vont devoir travailler plus longtemps pour une pension plus faible. Les jeunes chercheurs entreront encore plus tard dans la carrière et in fine, n’atteindront jamais les minimums requis pour une pension complète. Enfin les étudiants seront les victimes de cette dégradation des conditions de travail de leurs enseignants.

Sources :

[1] voir les fiches démographiques 2020-21 des sections CNU ici : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/fiches-demographiques-des-sections-du-conseil-national-des-universites-cnu-83047

[2] Source : Bilan social 2019-20 page 157. En ligne : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/sites/default/files/2022-01/bilan-social-2019-2020-16241.pdf

Crédit de l’image d’illustration : Image de andreas sur Freepik




Sup’Recherche-UNSA appelle à se mobiliser le 7 mars !

Dans le bras de fer engagé contre le gouvernement, la journée du 7 mars revêt une importance primordiale. La période qui s’ouvre sera décisive pour faire reculer le gouvernement et convaincre le Président de le République de retirer son projet. Nous avons déjà gagné plusieurs batailles : celle de l’opinion, celle des mobilisations massives et responsables.

Nous devons gagner la bataille du 7 mars,
aussi Sup’Recherche-UNSA appelle à participer massivement à cette journée.

Carte des manifestations
(cliquer pour passer en plein écran)




Égalité professionnelle et réforme des retraites

La lutte contre la réforme des retraites, qui pénalise les femmes, est plus que fondamentale. Dans cet objectif de lutte, une communication intersyndicale a été produite. Les différentes organisations signataires réaffirment notamment que l’égalité professionnelle est une exigence de justice sociale et un vecteur de financement de notre système de protection sociale.

lien vers le communiqué en PDF

 

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Sup’Recherche-UNSA écrit aux députés

Le gouvernement qui s’entête à vouloir voter une loi de financement rectificative de la sécurité sociale qui est en fait un cavalier social avec un report de l’âge légal qui n’aura que peu d’incidence sur l’équilibre financier de l’année à laquelle cette loi de se rapporte.  La loi est maintenant débattue à l’assemblée c’est maintenant aux parlementaires de prendre leurs responsabilités.

C’est pourquoi nous leur avons écrit, leur rappelant notamment qu’ils devront expliquer leur vote à leurs électeurs et électrices. Nous savons qu’un bon nombre d’entre eux (notamment proche de la majorité) hésitent se rendant compte de l’injustice faite aux Françaises et aux Français.

2023_02_14_Lettre ouverte Deputé.e.s




Mardi 7 mars : établissements universitaires et organismes de recherche à l’arrêt

L’intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche à laquelle participe Sup’Recherche-UNSA appelle, à une journée d’actions interprofessionnelles sur l’ensemble du territoire le 16 février et si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire à ce que les grèves massives conduisent à fermer totalement les établissements universitaires et les organismes de recherche le mardi 7 mars,  pour protester contre le projet de réforme des retraites.

Le gouvernement doit retirer son projet de loi et les parlementaires prendre leurs responsabilités face au rejet massif de la population face à ce projet injuste et brutal.

2023_02_15_CP intersyndical