Communiqué de presse

Nous venons de prendre connaissance d’un projet de projet de décret qui vise à modifier les conditions de recrutement des corps enseignants et de personnels d’éducation du ministère chargé de l’éducation nationale. Ce texte modifie l’ensemble des décrets concernant : CPE, professeurs certifiés, professeurs des écoles, professeurs d’éducation physique et sportive et professeurs de lycée professionnel.

En réaction nous publions ce communiqué de presse :

Sup’Recherche-UNSA dénonce le changement de désignation des opérateurs de la formation. Dans la version initiale des décrets, il était précisé qu’elle était organisée « par un établissement d’enseignement supérieur ». Dans la version qui sera soumise au CSA MEN, il est écrit qu’« Elle [la formation] est mise en œuvre par un organisme de formation au sein d’une académie. »

Ainsi rien n’interdit à un organisme de formation privé d’assurer cette formation. Cela ne fait qu’ajouter du flou à l’imprécision sur ce que seront les Écoles Normales du XXIe siècle voulues par le président de la République et le devenir des INSPE.

Pour Sup’Recherche-UNSA, cette formulation peut s’expliquer de plusieurs façons :

  • c’est une nouvelle marque de défiance du MEN vis-à-vis des établissements d’enseignement supérieur publics,
  • cela relève de l’incompétence : ce décret est « hors-la-loi » puisque l’article L721-2 du code de l’éducation précise que :

Les instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation exercent les missions suivantes :

Ils organisent et, (…) assurent les actions de formation initiale des étudiants se destinant aux métiers du professorat et de l’éducation et des personnels enseignants et d’éducation stagiaires, dans le cadre des orientations définies par l’Etat. 

Quelle que soit la raison, c’est inexcusable ! Que pense le MESR de cela ?

Sup’Recherche-UNSA demande donc de surseoir à cette réforme pour remettre l’ouvrage sur le métier en associant l’ensemble des personnels qui y contribuent, dont les enseignants et enseignants-chercheurs des INSPE et UFR !

Ivry-sur-Seine le 28 mai 2024

Jean-Pascal Simon, secrétaire général, sg@sup-recherche.org & Virginie Saint-James, secrétaire générale adjoint, sga@sup-recherche.org

Sup'Recherche – UNSA




Appel intersyndical pour l’Ecole publique et contre le « Choc des savoirs »

Sup’Recherche se joint à l’intersyndicale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, et appelle à se mobiliser le 25 mai, pour lutter en faveur de l’Ecole publique et contre le « Choc des savoirs » promu par le gouvernement.

Je lis l’appel




Compte rendu CNESER du 14 mai 2024

Un CNESER s’est tenu ce 14 mai 2024, avec un ordre du jour pléthorique : 22 textes relatifs aux évolutions des épreuves de BTS ont été examinés.

Sup’Recherche-UNSA a soutenu l’universitarisation des études de maïeutique à l’horizon 2027 même si le texte ne prévoit qu’un nombre très réduit d’enseignants-chercheurs parmi les formateurs.

Pour Sup’Recherche-UNSA, il est illusoire de parler d’universitarisation sans universitaires !

Une fois encore, ce CNESER a été l’occasion de réaffirmer notre opposition au développement de l’enseignement supérieur privé dont les dérives ont été soulignée récemment dans un rapport parlementaire[1]. Nous ne pensons pas que la labellisation par le ministère soit une solution, tout au contraire.

Sup’Recherche-UNSA s’opposera inlassablement à toute politique de labellisation et donc de légitimation des formations privées d’enseignement supérieur.

[1] https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/rapports/ci

Icône du site

on-cedu/l16b2458_rapport-information




Pour ne pas avoir, une fois encore, à réformer la réforme !

[Communiqué de presse]

Sup’Recherche-UNSA, appelle les collègues qui exercent au service de la formation des enseignants en INSPE et dans les UFR, à manifester leur mobilisation le 6 mai prochain en portant un brassard bleu “En colère” et en envoyant un mail au MESR Secrétariat directeur de cabinet MESRI qui demande :

1. de surseoir d’une année à la mise en place des nouveaux concours ;

2. d’associer pleinement dans le dialogue social les OS qui représentent les enseignants et enseignants-chercheurs qui participent à la formation des enseignants.

Si pour Sup’Recherche-UNSA, le statut quo n’est pas possible, la réforme ne peut pas se faire à marche forcée et sans (voire contre) les acteurs de cette formation. Si les OS qui représentent les enseignants et enseignants-chercheurs ont été reçues le 8 novembre dernier, depuis lors, aucune concertation.

Sup’Recherche-UNSA exhorte le gouvernement à prendre conscience que cette réforme n’a aucune chance de réussir si elle se fait, à marche forcée, sans associer les enseignants et enseignants-chercheurs des INSPE et des UFR.

Contacts :

Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94 853 Ivry-sur-Seine cedex
Jean-Pascal Simon, Secrétaire général,  SG@sup-recherche.org
Virginie Saint-James, Secrétaire générale adjointe,  SGA@sup-recherche.org

Icône du site



Évaporation budgétaire…

Emmanuel Macron appelle l’Europe à devenir “une grande puissance d’innovation et de recherche”.

“Nous avons réinvesti, nous, Français”, se félicite-t-il, mais a-t-il déjà oublié qu’il est le président d’un gouvernement qui vient d’annuler 10Md€ de crédits pour l’ESR… alors qu’en même temps le Canada vient d’annoncer 3Md$ de crédits nouveaux ?




Sup’Recherche-UNSA rappelle son attachement aux libertés académiques et universitaires

Suite aux événements qui ont agité le site de plusieurs universités, Sup’Recherche-UNSA rappelle son attachement aux libertés académiques et universitaires.

La liberté académique c’est le débat éclairé et contradictoire, la liberté académique ce n’est pas l’exclusion, la liberté académique ce n’est pas la violence,  la liberté académique ce n’est pas l’entrave au bon fonctionnement du service public.

Sup’Recherche-UNSA rappelle que rien ne justifie la tenue de propos illégaux dans le cadre universitaire comme ailleurs.




Journée morte du lundi 6 mai dans les INSPE et les UFR assurant des formations d’enseignants

Depuis de longs mois, nous interrogeons notre ministère de tutelle sur la réforme de la formation des enseignants annoncée par le gouvernement et demandons que les organisations syndicales représentant les personnels de l’Enseignement supérieur soient associées. Le 5 avril, le Président de la République annonce brutalement que la réforme serait mise en œuvre dès la session des concours 2025 !

Loin de préciser les contours de cette réforme, ce qui est alors annoncé, les éléments qui ont « fuité » entretiennent un flou dans ce qui est prévu par le gouvernement. Les interrogations sur le devenir des INSPE, des personnels qui y sont affectés, les conditions de rémunération des étudiants en master 1 et 2 génèrent inquiétudes, questions, interrogations qui empêchent de voir quelle pourrait être la plus-value de cette énième réforme.

Sup’Recherche-UNSA n’est pas, opposé, par principe, à une évolution des modalités de formation des enseignants, mais nous avons plusieurs lignes rouges :

  • La formation initiale des enseignants doit continuer à être assurée par les universités (INSPE et UFR);
  • Si réforme il y a, elle doit concerner à la fois les formations du premier et second degré, et ne pas conduire à un « décrochage » de l’une par rapport à l’autre ;
  • L’ambition d’une formation professionnelle universitaire à BAC+5 ne doit pas être abandonnée.

Certaines annonces, abstraction faite du flou, vont dans le bon sens comme :

  • une filière pour le professorat des écoles identifiable dès la L1 ;
  • un concours à BAC+3 ;
  • la rémunération des lauréats de concours lors de leur formation en M1 & M2.

Mais nous ne pouvons que constater sur le terrain les inquiétudes et interrogations des personnels qui concernent notamment :

  • Le calendrier : il n’est pas réaliste, comment préparer à un concours qui se déroulera au printemps 2025 alors que nous ne connaissons pas les programmes ?
  • Les structures : INSPE et ENSP qui coexistent ? La seconde remplacera-t-elle la première comme l’a dit le Président de la République ?
  • Les personnels : que deviennent les collègues en temps partagé ? Que signifie « formateurs choisis » ?
  • Les moyens : comment ouvrir de nouveaux modules de formation sans moyens ? Les universités devront-elles fermer des formations existantes ? Si oui, peut-on parier que les compétences « libérées » correspondent à celles qui sont nécessaires pour former des enseignants ?

En 2019 nous avions dénoncé une réforme, conduite par cette même majorité, qu’il faudrait réformer … nous y voilà !

Sup’Recherche-UNSA :

  • demande donc au gouvernement de sursoir à la mise en œuvre précipitée d’une réforme pour engager des discussions avec les partenaires sociaux;
  • appelle à participer à la journée morte dans les INSPE et dans les composantes portant les formations MEEF du lundi 6 mai 2024.

Image par Mohamed Hassan de Pixabay




CNESER du 16 avril : autonomie acte II et formation des enseignants

Lors du CNESER du 16 avril et devant les interrogations des conseillers, le ministère est revenu sur les annonces faites par la ministre de l’ESR le 9 avril dernier.

Ainsi, quelques éléments ont été donnés sur l’Acte 2 de l’autonomie. La démarche est une expérimentation avec neuf établissements pour l’observation des résultats dans un peu plus d’une année à droit constant, et en utilisant des marges de l’autonomie non encore exploitées. L’autonomie n’est pas une fin en soi. Sup’Recherche-UNSA déplore que ces modalités d’expérimentation, établies à la hâte, n’aient pas associé les syndicats et souligne l’importance cruciale d’un dialogue social renforcé dans ces établissements.

Sup’Recherche-UNSA entend y prendre toute sa part !

Sur la formation des enseignants le ministère reconnait de façon euphémique que « les conditions ne sont pas idéales » et dit entendre les difficultés des équipes. Il entend aussi consolider la place des universités dans la formation. L’assurance a été donnée qu’il y aura un nouveau concours et un maintien des concours anciens, pour au moins pour deux ans. Les écoles de formation au professorat devraient avoir un rôle de coordination mais la formation reste bien au sein des INSPE.

Sup’recherche-UNSA ne peut que constater les imprécisions qui entourent une réforme que le gouvernement lui-même présente pourtant comme essentielle et dénonce le calendrier qui la rend intenable et, s’il n’est pas revu, la conduit inexorablement à l’échec ! Cela alors que, abstraction faite du flou, certaines dispositions vont dans le bon sens.

Sup’Recherche-UNSA rappelle que cette réforme ne peut pas se faire sans les acteurs de la formation des enseignants exerçant dans les INSPE et les UFR et à plus forte raison contre eux !




Formation des enseignants : arrêtons ce jeu de dupes !

Année après année, le gouvernement et plus particulièrement le ministère de l’Éducation Nationale fait montre de défiance à l’égard des universités en ce qui concerne la formation de leurs personnels. Premier élément : l’arrêté du 27 août 2013 fixant le cadre national des formations dispensées au sein des masters métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la  formation. Jusqu’alors la formation répondait à un cahier des charges fixé par un référentiel des compétences de l’enseignant (2006). Si les grands principes de la formation étaient rappelés, il était de la responsabilité des IUFM, établissements d’enseignement supérieur, d’élaborer leurs plans de formation dans le cadre de conventions tripartites : université(s), Rectorat, IUFM.

Nul besoin d’être fin observateur pour constater que c’est surtout la rue de Grenelle qui est “à la manœuvre”, le MESR étant au service (pour ne pas dire aux ordres) des décisions prises par les ministres successifs de l’Éducation Nationale. Le Ministre Attal a traversé la rue et emporté avec lui à Matignon ce dossier et c’est l’Élysée qui arbitre.

Le document qui a “fuité” du MEN montre qu’un nouveau cran est franchi. La formation est de plus en plus cadrée, mais, et c’est nouveau, les formateurs seront “choisis” par l’institution. Choix imposé ? Faudra-t-il candidater pour avoir le “privilège” d’être choisi. La collégialité universitaire en prend un coup !

Une large place est prévue pour des “enseignants aguerris”. Que veut dire “aguerri” ?  “Entraîné aux exercices de la guerre; rompu aux rigueurs et aux exigences du métier des armes” est-ce une condition suffisante pour être un bon formateur ? Chacun appréciera mais quelle place à la recherche ? Certainement comme E. Macron l’entend : elle dit ce qui est vrai et en sciences humaines c’est elle apporte un supplément d’âme. Quid du regard critique sur les pratiques ? du questionnement ? des hypothèses visant la compréhension des phénomènes humains, des apprentissages ?

La direction des ENSP sera assurée par un inspecteur qui prendra ses ordres auprès des ministères (on peut penser que ce sera essentiellement le MEN). On oublie des composantes universitaires dirigées par un élu parmi les pairs. En latin c’est toujours mieux plus de primus inter pares !

Personne n’est dupe, ce sont des écoles de la fonction publique que le gouvernement est en train de créer tout en laissant croire que la formation continue à être assurée dans des composantes universitaires. Non seulement il ment au peuple, mais il met les acteurs de la formation en situation d’injonction paradoxale. Il leur demande de mettre en place une formation universitaire et leur en dicte les contenus et modalités. Cela génère de la souffrance au travail dont il est responsable, des burn out dont nous avons tous été, et nous sommes, encore les témoins.

Que le gouvernement cesse d’avancer masqué, qu’il nous dise clairement si son projet est de  fermer les INSPE, et redonner au MEN la responsabilité de la formation des enseignants.

Pour Sup’Recherche-UNSA les enseignants méritent une véritable formation universitaire. C’est ce dont notre pays a besoin dans l’intérêt des élèves des écoles, collèges et lycée.




« Fuites » sur le projet de réforme de la formation des enseignants

Sup-Recherche-UNSA vous donne la parole

Chers collègues, nous avons appris, grâce à un document qui a « fuité » du MEN, quels sont les contours de la réforme de la formation des enseignants que le gouvernement prévoit de mettre en œuvre dès la rentrée 2024, notamment par le déplacement des concours de recrutement à Bac + 3 au printemps 2025.

Vous trouverez ici le diaporama de 15 pages. Sup’Recherche-UNSA a dénoncé l’absence de dialogue social par un communiqué de presse (25/03/24), notamment avec les OS qui représentent les enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs. Nous espérons que nous le gouvernement va enfin ouvrir un dialogue social respectueux des partenaires.

Aussi pour nous préparer à cela, nous lançons cette petite enquête sur quelques points de ce projet. Faites entendre votre voix en répondant à notre questionnaire que vous trouverez en suivant ce lien ou avec ce QR Code.

IMPORTANT : Toutes les réponses que vous nous donnerez sont confidentielles et anonymes, et ne seront utilisées que dans le cadre de cette enquête. Si vous avez des questions à propos de cette étude, vous pouvez contacter Sup’ Recherche UNSA. Adresse : 87 Av. Georges Gosnat, 94200 Ivry-sur-Seine. Conformément au RGDP les données sont conservées quatre ans. https://sup-recherche.org

Sup'Recherche – UNSA