Revalorisation des traitements ? On est loin du compte ! 

Stanislas Guerrini avait annoncé un “geste” sur le point d’indice … ce fut un tout petit geste : 1,5% de revalorisation du point d’indice et quelques points supplémentaires octroyés en janvier 2024, c’est tout ce donc vont bénéficier les personnels que nous représentons : enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs !

Avec une inflation annuelle supérieure à 5% en mai 2022 et mai 2023, ils vont perdre sur ces deux années plus de 5% de pouvoir d’achat. Nous méritons mieux que cette aumône, nous savons que l’Etat est un mauvais employeur, inutile de le confirmer ainsi. Le gouvernement a mis au cœur de la LPR la question de l’attractivité des métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche, ce n’est pas ainsi qu’il va être renforcé ! Pour sortir de ce paradoxe une seule solution : réviser les grilles de rémunération des enseignants, des enseignants-chercheurs et des chercheurs.

Nous alertons solennellement le MESRI et le gouvernement sur le risque de découragement et de risques psychosociaux que ne manqueront pas d’engendrer de telles décisions qui alimentent le sentiment de déclassement.

Sup’Recherche-UNSA, Ivry-sur-Seine le 13/06/2023

 

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Réponse intersyndicale à la Première ministre

La Première ministre a décidé de recevoir les Organisations syndicales dites représentatives les 16 et 17 mai.
L’intersyndicale, toujours unie, appelle à la mobilisation du 6 juin et demande aux députés de voter, le 8 juin prochain, pour le projet de loi qui vise à abroger le recul de l’âge de départ en retraite de 62 à 64 ans.

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Intersyndicale Réforme des retraites

Toujours unis, nombreux et déterminés pour le retrait et pour le progrès social

2,3 millions de jeunes, de salarié.es et de retraité.e.s ont défilé partout en France, faisant de ce 1 er mai 2023 un des plus importants de notre histoire sociale. Une centaine de syndicalistes des 5 continents ont rejoint notre manifestation parisienne en soutien à la mobilisation française. Parmi eux, étaient présent.e.s Esther Lynch, secrétaire générale de la CES et Luc Triangle, secrétaire général de la CSI. Cette 13ème journée unitaire contre la réforme des retraites démontre la détermination des travailleurs et travailleuses à faire échec à cette réforme des retraites. Depuis plus de 3 mois, des records sont battus tant par le nombre de manifestant.e.s que par le nombre de grévistes dans le public comme dans le privé.

Malgré cela l’exécutif a enchaîné les passages en force : refus de recevoir les syndicats, utilisation du 493, promulgation immédiate malgré la censure partielle du conseil constitutionnel… La décision du Président de la République de maintenir sa réforme malgré l’opposition quasi unanime de la population crée une défiance profonde. L’intersyndicale dénonce, une nouvelle fois, solennellement, ces décisions autoritaires qui ajoutent à la crise sociale une crise démocratique. L’intersyndicale a toujours refusé de céder à ces provocations et s’est attachée à maintenir une mobilisation pacifique, festive et populaire malgré des incidents parfois graves que nous déplorons.


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Préparons un 1er mai unitaire et déterminé !

Le Conseil constitutionnel vient de valider la réforme des retraites tout en invalidant certaines mesures la rendant encore plus dure. Il a également invalidé la demande de RIP. L’intersyndicale appelle le Président à ne pas promulguer la loi et appelle d’ores et déjà à un 1er mai unitaire partout en France.

Le Conseil Constitutionnel a censuré une partie de la loi, ce qui la rend encore plus déséquilibrée que dans sa version adoptée par 49.3 : les mesures les moins punitives pour les travailleurs ont été jugées supprimées. Au final, il ne reste donc quasiment « plus que » l’accélération de la durée de cotisation et le relèvement de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans.

En rejetant la proposition de référendum d’initiative partagé (RIP), le Conseil constitutionnel a également fermé la voie à une consultation citoyenne sur une réforme pourtant largement contestée par les travailleurs et la population en général notamment s’agissant de l’âge légal de départ en retraite. Une seconde proposition a été déposée, et nous espèrons que celle-ci aboutira à une décision plus favorable. Cette décision devrait, a priori, intervenir le 3 mai prochain.

Malgré la situation, pour l’UNSA et ses syndicats et avec l’intersyndicale la partie n’est pas terminée ! Le 1er mai sera unitaire sur l’ensemble du territoire. Pour cela il faut préparer cette journée en intersyndicale.

Sachez par ailleurs que les organisations syndicales ont décidé de n’accepter aucune réunion avec l’exécutif d’ici au 1er mai. Ainsi, l’UNSA au niveau national ne répondra à aucune sollicitations, demandes de RDV provenant de l’exécutif durant cette période.

Lien vers le CP 14 avril intersyndical




CSA Ministère de l’Enseignement Supérieur

Le vendredi 7 avril se tenait la commission statutaire du Comité Social d’Administration du Ministère de l’Enseignement Supérieur (CSA-MESR). Cette commission qui reprend les compétences du comité technique des personnels de statut universitaire (CTU) avait à examiner le décret sur le fonctionnement du CNESER disciplinaire. Ce décret met en application la la loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique qui prévoit notamment que le CNESER disciplinaire est est présidé par un conseiller d’Etat.

Voici la déclaration initiale que nous avons faite :

“Nous avons constaté que le 6 avril, jour de mobilisation nationale intersyndicale contre la réforme des retraites, vous nous avez envoyé la partie du décret relatif à la procédure disciplinaire relatif à l’Outre-mer, pour examen le 7 avril.  Il ne nous a donc pas été possible d’examiner convenablement cette partie.

Nous estimons que nos collègues ultra-marins ont droit à toute notre attention et que nous leur devons un examen plein et entier des dispositions qui les concernent.

Nous demandons que cette partie soit retirée du texte qui nous est soumis (conformément au règlement) si tel n’était pas le cas Sup’Recherche-Unsa se verra dans l’obligation de voter contre  l’ensemble du  projet de décret.”

À l’issue d’une longue séance lors de laquelle nous avons tout fait pour que cette instance soit présidée à parité entre un président et un vice-président Professeur des universités, nous avons voté contre une version amendée du texte initial au motif évoqué ci-dessus, mais aussi parce que, même si le texte a évolué, il ne permet pas de à préserver le principe de jugement par les pairs. Nous attendons des prochaines instances (CSA le 17 avril) qu’elles fassent avancer le texte dans ce sens.

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Toujours nombreuses et nombreux, déterminé.e.s à gagner le retrait

L’intersyndicale, porteuse de revendications claires : pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisations, a été reçue hier par la Première ministre. La demande réitérée de retrait de la réforme s’est heurtée à un refus net de l’exécutif.

Pour lire le communiqué cliquez ici.

 

 

 

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Réforme des retraites : après le 49.3, on continue pour gagner le retrait !

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L’intersyndicale de l’ESR appelle l’ensemble des collègues et des étudiant·es à poursuivre massivement la mobilisation jusqu’au retrait de la réforme des retraites. Elle appelle à refuser et dénoncer l’injonction à basculer en “distanciel” les jours de grève, qui constitue clairement une entrave au droit de grève, et à ne pas pénaliser les étudiant·es mobilisés ces jours-là. Elle appelle à participer dès maintenant aux actions
et manifestations unitaires prévues partout sur le territoire et à intensifier les actions les jours suivants pour élargir encore la mobilisation jusqu’à la nouvelle grande journée interprofessionnelle de grèves et manifestations du 23 mars. Le poids de la rue et notre détermination peuvent faire reculer le gouvernement. C’est toutes et tous ensemble que nous allons gagner.

 

 

 

 

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Mobilisés, on peut gagner !

Au soir de l’élection présidentielle le Emmanuel Macron disait ceci : «Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite (…) Je veux ici leur dire que j’ai conscience que ce vote m’oblige pour les années à venir.» Après les élections législatives il s’était engagé à «légiférer différemment» et à des «compromis». En refusant toute autre solution pour le financement des retraites que le recul de l’âge légal, conduisant à l’allongement de la durée de cotisation, le gouvernement a rendu impossible le dialogue social.

Les Françaises et les Français sont furieux contre ce mode de gouvernance. Le gouvernement se grandirait à renonçer à un passage en force qui laissera des traces dans la société française. Inutile de  renforcer la défiance déjà grande vis-à-vis du politique ! Tout cela va conduire à l’abstention ou au vote extrêmiste.

La pédagogie c’est l’art de la répétion aussi Sup’Recherche-UNSA vous invite à être  pédagogues avec ceux qui ne comprennent pas qu’ils gouvernent contre le peuple.

Pour cela il faut être encore plus nombreux dans la rue le 15 mars !

La carte interactive #UNSA des rendez-vous est ici : https://www.unsa.org/15-mars-Carte-des-manifestations.html



La réforme des retraites impactera significativement l’ESR

La réforme des retraites impactera significativement l’ESR

Il est courant d’entendre dire que la réforme des retraites que le gouvernement veut imposer aux Françaises et Français ne changera pas la donne pour les enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs, car beaucoup partent déjà à 64 ans ou plus. C’est une vision simpliste de la chose.

Quelles conséquences ?

Un recul de l’âge du départ en retraite et une baisse des pensions

Il ne faut pas oublier celles et ceux qui peuvent, dès maintenant, prendre leur retraite avant 64 ans : en 2019, ce sont 20 % des enseignants-chercheurs qui sont partis à la retraite à 63 ans ou moins, 5 % dans la filière hospitalo-universitaire et 46 % des enseignants des 1er et 2d degrés affectés dans l’ESR[1].

Les autres seront également touchés, car l’augmentation du nombre de trimestres à valider va les conduire à repousser leur âge de départ. La possibilité pour les fonctionnaires de différer leur retraite jusqu’à 70 ans va conduire celles et ceux qui ont une carrière incomplète à demander à leur employeur de poursuivre jusqu’à cet âge pour valider un maximum de trimestres. Si les universités refusent cette demande, ces retraités de l’ESR partiront avec une pension diminuée.

Burn-out et « quiet quitting »

On peut craindre que certains personnels, vu le manque de considération de l’État, vont « démissionner silencieusement ». Ils/elles ne voudront plus effectuer les tâches non rémunérées, non reconnues ou sous-estimées. Une enquête de Nature montre que beaucoup de chercheurs disent avoir fortement réduit leur participation aux conférences, leurs efforts en matière d’évaluation par les pairs, leur participation à des comités, etc.

On peut donc se demander si les collègues vont continuer à surinvestir et on peut craindre une aggravation d’une situation déjà très dégradée. Les universités ne peuvent accueillir les étudiants toujours plus nombreux avec des moyens qui stagnent.

Moins de postes aux concours et baisse de l’attractivité

Dans une tribune sur AOC (Analyse Opinion Critique), l’économiste Philippe Askenazy explique que la réforme des retraites, si elle est mise en œuvre, fera diminuer le nombre de postes qui seront mis aux concours. Outre un départ plus tardif pour toutes et tous, les établissements pourront accéder aux demandes de poursuite jusqu’à 70 ans et proposer aux « jeunes » retraités de l’ESR un cumul emploi-retraite qui pourrait ainsi « améliorer leur pension » avec quelques heures de vacation ! Alors que le SIES prévoyait une augmentation du nombre de postes au concours du fait de la démographie des personnels, dont beaucoup ont entre 55 et 64 ans (20 % des MCF et 41 % des PU[2]), on peut prédire que cet espoir pour les jeunes chercheurs, docteurs qui enchaînent des CDD dans l’attente d’un poste ne sera pas au rendez-vous.

Autre effet prévisible : on sait que dans certains domaines, l’attractivité de la fonction publique, déjà en berne face au privé (p.e. pharmacie, informatique, etc.), va encore s’affaiblir.

L’ensemble de la communauté sera impactée

Il faut donc dépasser l’idée simpliste que la réforme des retraites, imposée par le gouvernement au détour d’une loi de finances rectificative, aura un impact faible sur l’enseignement supérieur et à la recherche. Les personnels en poste vont devoir travailler plus longtemps pour une pension plus faible. Les jeunes chercheurs entreront encore plus tard dans la carrière et in fine, n’atteindront jamais les minimums requis pour une pension complète. Enfin les étudiants seront les victimes de cette dégradation des conditions de travail de leurs enseignants.

Sources :

[1] voir les fiches démographiques 2020-21 des sections CNU ici : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/fiches-demographiques-des-sections-du-conseil-national-des-universites-cnu-83047

[2] Source : Bilan social 2019-20 page 157. En ligne : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/sites/default/files/2022-01/bilan-social-2019-2020-16241.pdf

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Sup’Recherche-UNSA appelle à se mobiliser le 7 mars !

Dans le bras de fer engagé contre le gouvernement, la journée du 7 mars revêt une importance primordiale. La période qui s’ouvre sera décisive pour faire reculer le gouvernement et convaincre le Président de le République de retirer son projet. Nous avons déjà gagné plusieurs batailles : celle de l’opinion, celle des mobilisations massives et responsables.

Nous devons gagner la bataille du 7 mars,
aussi Sup’Recherche-UNSA appelle à participer massivement à cette journée.

Carte des manifestations
(cliquer pour passer en plein écran)