CSA Ministère de l’Enseignement Supérieur

Le vendredi 7 avril se tenait la commission statutaire du Comité Social d’Administration du Ministère de l’Enseignement Supérieur (CSA-MESR). Cette commission qui reprend les compétences du comité technique des personnels de statut universitaire (CTU) avait à examiner le décret sur le fonctionnement du CNESER disciplinaire. Ce décret met en application la la loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique qui prévoit notamment que le CNESER disciplinaire est est présidé par un conseiller d’Etat.

Voici la déclaration initiale que nous avons faite :

« Nous avons constaté que le 6 avril, jour de mobilisation nationale intersyndicale contre la réforme des retraites, vous nous avez envoyé la partie du décret relatif à la procédure disciplinaire relatif à l’Outre-mer, pour examen le 7 avril.  Il ne nous a donc pas été possible d’examiner convenablement cette partie.

Nous estimons que nos collègues ultra-marins ont droit à toute notre attention et que nous leur devons un examen plein et entier des dispositions qui les concernent.

Nous demandons que cette partie soit retirée du texte qui nous est soumis (conformément au règlement) si tel n’était pas le cas Sup’Recherche-Unsa se verra dans l’obligation de voter contre  l’ensemble du  projet de décret. »

À l’issue d’une longue séance lors de laquelle nous avons tout fait pour que cette instance soit présidée à parité entre un président et un vice-président Professeur des universités, nous avons voté contre une version amendée du texte initial au motif évoqué ci-dessus, mais aussi parce que, même si le texte a évolué, il ne permet pas de à préserver le principe de jugement par les pairs. Nous attendons des prochaines instances (CSA le 17 avril) qu’elles fassent avancer le texte dans ce sens.

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Toujours nombreuses et nombreux, déterminé.e.s à gagner le retrait

L’intersyndicale, porteuse de revendications claires : pas de recul de l’âge de départ, pas d’allongement de la durée de cotisations, a été reçue hier par la Première ministre. La demande réitérée de retrait de la réforme s’est heurtée à un refus net de l’exécutif.

Pour lire le communiqué cliquez ici.

 

 

 

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Réforme des retraites : après le 49.3, on continue pour gagner le retrait !

Lire le communiqué

L’intersyndicale de l’ESR appelle l’ensemble des collègues et des étudiant·es à poursuivre massivement la mobilisation jusqu’au retrait de la réforme des retraites. Elle appelle à refuser et dénoncer l’injonction à basculer en “distanciel” les jours de grève, qui constitue clairement une entrave au droit de grève, et à ne pas pénaliser les étudiant·es mobilisés ces jours-là. Elle appelle à participer dès maintenant aux actions
et manifestations unitaires prévues partout sur le territoire et à intensifier les actions les jours suivants pour élargir encore la mobilisation jusqu’à la nouvelle grande journée interprofessionnelle de grèves et manifestations du 23 mars. Le poids de la rue et notre détermination peuvent faire reculer le gouvernement. C’est toutes et tous ensemble que nous allons gagner.

 

 

 

 

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Mobilisés, on peut gagner !

Au soir de l’élection présidentielle le Emmanuel Macron disait ceci : «Je sais aussi que nombre de nos compatriotes ont voté ce jour pour moi, non pour soutenir les idées que je porte, mais pour faire barrage à celles de l’extrême droite (…) Je veux ici leur dire que j’ai conscience que ce vote m’oblige pour les années à venir.» Après les élections législatives il s’était engagé à «légiférer différemment» et à des «compromis». En refusant toute autre solution pour le financement des retraites que le recul de l’âge légal, conduisant à l’allongement de la durée de cotisation, le gouvernement a rendu impossible le dialogue social.

Les Françaises et les Français sont furieux contre ce mode de gouvernance. Le gouvernement se grandirait à renonçer à un passage en force qui laissera des traces dans la société française. Inutile de  renforcer la défiance déjà grande vis-à-vis du politique ! Tout cela va conduire à l’abstention ou au vote extrêmiste.

La pédagogie c’est l’art de la répétion aussi Sup’Recherche-UNSA vous invite à être  pédagogues avec ceux qui ne comprennent pas qu’ils gouvernent contre le peuple.

Pour cela il faut être encore plus nombreux dans la rue le 15 mars !

La carte interactive #UNSA des rendez-vous est ici : https://www.unsa.org/15-mars-Carte-des-manifestations.html



La réforme des retraites impactera significativement l’ESR

La réforme des retraites impactera significativement l’ESR

Il est courant d’entendre dire que la réforme des retraites que le gouvernement veut imposer aux Françaises et Français ne changera pas la donne pour les enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs, car beaucoup partent déjà à 64 ans ou plus. C’est une vision simpliste de la chose.

Quelles conséquences ?

Un recul de l’âge du départ en retraite et une baisse des pensions

Il ne faut pas oublier celles et ceux qui peuvent, dès maintenant, prendre leur retraite avant 64 ans : en 2019, ce sont 20 % des enseignants-chercheurs qui sont partis à la retraite à 63 ans ou moins, 5 % dans la filière hospitalo-universitaire et 46 % des enseignants des 1er et 2d degrés affectés dans l’ESR[1].

Les autres seront également touchés, car l’augmentation du nombre de trimestres à valider va les conduire à repousser leur âge de départ. La possibilité pour les fonctionnaires de différer leur retraite jusqu’à 70 ans va conduire celles et ceux qui ont une carrière incomplète à demander à leur employeur de poursuivre jusqu’à cet âge pour valider un maximum de trimestres. Si les universités refusent cette demande, ces retraités de l’ESR partiront avec une pension diminuée.

Burn-out et « quiet quitting »

On peut craindre que certains personnels, vu le manque de considération de l’État, vont « démissionner silencieusement ». Ils/elles ne voudront plus effectuer les tâches non rémunérées, non reconnues ou sous-estimées. Une enquête de Nature montre que beaucoup de chercheurs disent avoir fortement réduit leur participation aux conférences, leurs efforts en matière d’évaluation par les pairs, leur participation à des comités, etc.

On peut donc se demander si les collègues vont continuer à surinvestir et on peut craindre une aggravation d’une situation déjà très dégradée. Les universités ne peuvent accueillir les étudiants toujours plus nombreux avec des moyens qui stagnent.

Moins de postes aux concours et baisse de l’attractivité

Dans une tribune sur AOC (Analyse Opinion Critique), l’économiste Philippe Askenazy explique que la réforme des retraites, si elle est mise en œuvre, fera diminuer le nombre de postes qui seront mis aux concours. Outre un départ plus tardif pour toutes et tous, les établissements pourront accéder aux demandes de poursuite jusqu’à 70 ans et proposer aux « jeunes » retraités de l’ESR un cumul emploi-retraite qui pourrait ainsi « améliorer leur pension » avec quelques heures de vacation ! Alors que le SIES prévoyait une augmentation du nombre de postes au concours du fait de la démographie des personnels, dont beaucoup ont entre 55 et 64 ans (20 % des MCF et 41 % des PU[2]), on peut prédire que cet espoir pour les jeunes chercheurs, docteurs qui enchaînent des CDD dans l’attente d’un poste ne sera pas au rendez-vous.

Autre effet prévisible : on sait que dans certains domaines, l’attractivité de la fonction publique, déjà en berne face au privé (p.e. pharmacie, informatique, etc.), va encore s’affaiblir.

L’ensemble de la communauté sera impactée

Il faut donc dépasser l’idée simpliste que la réforme des retraites, imposée par le gouvernement au détour d’une loi de finances rectificative, aura un impact faible sur l’enseignement supérieur et à la recherche. Les personnels en poste vont devoir travailler plus longtemps pour une pension plus faible. Les jeunes chercheurs entreront encore plus tard dans la carrière et in fine, n’atteindront jamais les minimums requis pour une pension complète. Enfin les étudiants seront les victimes de cette dégradation des conditions de travail de leurs enseignants.

Sources :

[1] voir les fiches démographiques 2020-21 des sections CNU ici : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/fiches-demographiques-des-sections-du-conseil-national-des-universites-cnu-83047

[2] Source : Bilan social 2019-20 page 157. En ligne : https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/sites/default/files/2022-01/bilan-social-2019-2020-16241.pdf

Crédit de l’image d’illustration : Image de andreas sur Freepik




Sup’Recherche-UNSA appelle à se mobiliser le 7 mars !

Dans le bras de fer engagé contre le gouvernement, la journée du 7 mars revêt une importance primordiale. La période qui s’ouvre sera décisive pour faire reculer le gouvernement et convaincre le Président de le République de retirer son projet. Nous avons déjà gagné plusieurs batailles : celle de l’opinion, celle des mobilisations massives et responsables.

Nous devons gagner la bataille du 7 mars,
aussi Sup’Recherche-UNSA appelle à participer massivement à cette journée.

Carte des manifestations
(cliquer pour passer en plein écran)




Égalité professionnelle et réforme des retraites

La lutte contre la réforme des retraites, qui pénalise les femmes, est plus que fondamentale. Dans cet objectif de lutte, une communication intersyndicale a été produite. Les différentes organisations signataires réaffirment notamment que l’égalité professionnelle est une exigence de justice sociale et un vecteur de financement de notre système de protection sociale.

lien vers le communiqué en PDF

 

Illustrations : image de freepik




Aurons-nous encore des enseignants-chercheurs pharmaciens demain ?

Depuis 2009, le nombre de candidatures à la qualification des maîtres de conférences en sciences du médicament (section 86), a été divisé par 4. Cette chute dramatique est le témoin le plus criant que le métier d’enseignant-chercheur n’attire plus, notamment dans les spécialités où les rémunérations du secteur privé sont infiniment plus alléchantes.

Si le protocole d’accord issu de la LPR a permis de revaloriser le régime indemnitaire, ce qui est louable, cette revalorisation n’est pas de nature à rattraper l’écart qui se creuse avec la rémunération du secteur privé. Sup’Recherche UNSA demande que les grilles salariales des enseignants-chercheurs et des chercheurs soient revues rapidement pour rendre à nouveau nos métiers attractifs.

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Sup’Recherche-UNSA écrit aux députés

Le gouvernement qui s’entête à vouloir voter une loi de financement rectificative de la sécurité sociale qui est en fait un cavalier social avec un report de l’âge légal qui n’aura que peu d’incidence sur l’équilibre financier de l’année à laquelle cette loi de se rapporte.  La loi est maintenant débattue à l’assemblée c’est maintenant aux parlementaires de prendre leurs responsabilités.

C’est pourquoi nous leur avons écrit, leur rappelant notamment qu’ils devront expliquer leur vote à leurs électeurs et électrices. Nous savons qu’un bon nombre d’entre eux (notamment proche de la majorité) hésitent se rendant compte de l’injustice faite aux Françaises et aux Français.

2023_02_14_Lettre ouverte Deputé.e.s




Mardi 7 mars : établissements universitaires et organismes de recherche à l’arrêt

L’intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche à laquelle participe Sup’Recherche-UNSA appelle, à une journée d’actions interprofessionnelles sur l’ensemble du territoire le 16 février et si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire à ce que les grèves massives conduisent à fermer totalement les établissements universitaires et les organismes de recherche le mardi 7 mars,  pour protester contre le projet de réforme des retraites.

Le gouvernement doit retirer son projet de loi et les parlementaires prendre leurs responsabilités face au rejet massif de la population face à ce projet injuste et brutal.

2023_02_15_CP intersyndical