Fonction publique : Grève unitaire et manifestations le 9 mai prochain

Pour dire non au projet de loi de transformation de la fonction publique, les organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires, et UNSA appellent toutes et tous les agent-e-s de la Fonction publique à se mettre en grève et à manifester le jeudi 9 mai prochain. Les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires, et UNSA de la Fonction publi­que affir­ment de nou­veau leur atta­che­ment aux valeurs du ser­vice public et à une Fonction publi­que au ser­vice de toutes et tous, por­teuse de l’inté­rêt géné­ral.

Depuis de nom­breux mois, en dépit de leurs reven­di­ca­tions et pro­po­si­tions, elles cons­ta­tent que le pou­voir exé­cu­tif pour­suit une poli­ti­que contraire aux inté­rêts de la popu­la­tion, néfaste pour les mis­sions publi­ques et pour les agent-e-s. Le gou­ver­ne­ment pra­ti­que le double lan­gage en prô­nant la moder­ni­sa­tion de la Fonction publi­que et le res­pect des agent-e-s public-que-s, alors même qu’il ne reva­lo­rise pas leur rému­né­ra­tion, qu’il sup­prime des postes, engen­drant une forte dégra­da­tion des condi­tions de tra­vail, et veut affai­blir leurs droits et garan­ties. Les per­son­nels, avec leurs orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les, reven­di­quent l’aug­men­ta­tion de la valeur du point d’indice afin d’amé­lio­rer leur pou­voir d’achat, la sup­pres­sion du jour de carence et rap­pel­lent leur oppo­si­tion aux 120 000 nou­vel­les sup­pres­sions de postes annon­cées.

A de mul­ti­ples repri­ses, nos orga­ni­sa­tions se sont oppo­sées à ces mesu­res et ont mis sur la table des pro­po­si­tions alter­na­ti­ves. Poursuivant leur poli­ti­que, tou­jours sans tenir grand compte des orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les repré­sen­ta­ti­ves, le Président de la République et le gou­ver­ne­ment comp­tent faire adop­ter au Parlement, d’ici au début de l’été, une loi dite de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publi­que dont nombre de dis­po­si­tions ont une portée très grave tant pour les agent-e-s et les citoyen-ne-s que pour l’avenir de la Fonction publi­que.

Il en est ainsi, par exem­ple, de la mise en place d’une ins­tance unique en lieu et place des comi­tés tech­ni­ques et CHSCT, ins­tance qui risque de diluer et amoin­drir les actions dans des domai­nes essen­tiels de la sécu­rité, de la santé et de la vie au tra­vail. C’est aussi le cas avec la sup­pres­sion des com­pé­ten­ces des CAP en matière de pro­mo­tion et de mobi­lité, mesure qui va favo­ri­ser une ges­tion opaque et priver les per­son­nels de recours contre l’arbi­traire. Avec le recours au recru­te­ment accru à tous les niveaux de contrac­tuel-le-s, la pré­ca­rité sera encore aggra­vée par­ti­cu­liè­re­ment avec des contrats de mis­sion à durée déter­mi­née pou­vant être rompu à tout moment. Par ailleurs, aucune amé­lio­ra­tion sub­stan­tielle des garan­ties col­lec­ti­ves ni sécu­ri­sa­tion des par­cours pro­fes­sion­nels n’est envi­sagé pour les contrac­tuel-le-s pas plus qu’un enca­dre­ment plus strict des condi­tions de recru­te­ment et de for­ma­tion. De plus, c’est l’égalité d’accès aux emplois publics et les garan­ties de neu­tra­lité de l’agent public qui sont mena­cées.

Après des com­mu­ni­qués uni­tai­res, après des délais de consul­ta­tions des ins­tan­ces supé­rieu­res de la Fonction publi­que peu res­pec­tueu­ses d’un dia­lo­gue social de qua­lité, après que toutes les orga­ni­sa­tions repré­sen­ta­ti­ves de la Fonction publi­que aient donné un avis défa­vo­ra­ble au projet de loi dit de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publi­que, les orga­ni­sa­tions syn­di­ca­les CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FAFP, FO, FSU, Solidaires, et UNSA réaf­fir­ment leur volonté de mettre en œuvre un pro­ces­sus de mobi­li­sa­tion ins­crit dans la durée. Pour dire non au projet de loi de trans­for­ma­tion de la fonc­tion publi­que et pour deman­der au gou­ver­ne­ment qu’il ouvre enfin des négo­cia­tions sur de nou­vel­les bases, elles appel­lent d’ores et déjà toutes et tous les agent-e-s de la Fonction publi­que à se mettre en grève le jeudi 9 mai pro­chain, étape forte du pro­ces­sus de mobi­li­sa­tion.

Lien vers le communiqué de presse UNSA Fonction Publique

(Source Unsa Education, avril 2019)




Le Crédit Impôt Recherche : analyse et propositions du CNESER

La commission d’études spécialisée du CNESER a présenté un état des lieux et une analyse des retombées de ce dispositif mis en place en 1983 réformé plusieurs fois. Il a connu une montée en puissance à partir de 2007 passant de 1,8 à 5,9 milliards d’euros en 20141. La commission a étudié les retombées de ce dispositif sur trois points :

  • l’évolution de la dépense en R&D des entreprises
  • l’effet sur l’emploi scientifique
  • l’impact sur les relations entre recherche publique et entreprises.

Nous ne reprendrons que les points les plus saillants de cette étude (disponible ici) à laquelle Sup’Recherche UNSA a participé.

Cette étude conforte notre position vis-à-vis de ce dispositif : depuis plusieurs années nous demandons le CIR « soit redéployé en faveur des PME » (motion d’orientation du congrès de Valenciennes – 2016). Les résultats montrent que le CIR a un effet de levier essentiellement sur les petites et moyennes entreprises que ce soit sur l’évolution de la dépense en R&D que sur l’emploi des docteurs. C’est dans les entreprises de mois de 500 salariés que le nombre de chercheurs a progressé le plus. Pour les grosses entreprises on peut penser qu’il s’agit plutôt d’un effet d’aubaine.

Fort de cette analyse les CNESER demande :

  • une évaluation scientifique des activités de recherche bénéficiant du dispositif du CIR ;
  • de modifier le ratio entre aide directe et incitation fiscale ;
  • de favoriser un partenariat équilibré entre la recherche publique et la recherche des entreprises ;
  • le conditionnement des aides publiques et du CIR à des critères d’efficacité et aux besoins affichés du pays.

Comme l’ensemble des OS Sup’Recherche UNSA a approuvé ce rapport qui, nous l’espérons, sera entendu par le gouvernement.

1 Source : Le Crédit d’impôt recherche en 2014 : http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/Chiffres_CIR/79/1/CIR_2017_chiffres2014_maquette_816791.pdf Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation [consulté le 17/4/19]




Appel intersyndical du 4 avril contre l’augmentation des droits d’inscription pour les étrangers extra-communautaires

Sup’-Recherche UNSA, s’associe à l’appel intersyndical qui demande au gouvernement de revenir sur cette décision qui va à l’encontre de l’attractivité de l’université française.

Dans notre communiqué de presse du 19 janvier nous avions souligné les effets probables d’une telle décision qui n’a été prise sans étude d’impact notamment sur les écoles doctorales dont certaines étaient mises en péril par cette décision. Si ce constat a été repris par le ministère puisque les doctorants ne seront pas concernés, nous regrettons que le gouvernement ne remette pas ce dossier à plat en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés États, établissements, syndicats d’étudiants et depersonnels.




Concertation sur la reconnaissance de la mission d’enseignement des enseignants-chercheurs

Suite aux concertations qui ont eu lieu en décembre, le ministère a élaboré des propositions sur la base des contributions des organisations syndicales. Vendredi 15 mars, ont été présentées de deux notes sur la création d’un congé pour ressourcement / reconnaissance pédagogique (CRRP) et d’une prime de reconnaissance de l’investissement pédagogique (PRIP).

Comme nous l’avons dit à plusieurs reprises ces deux mesures ne doivent pas être les deux arbres qui cachent la forêt de la reconnaissance de l’ensemble des missions des enseignants-chercheurs. Nous avons pris bonne note qu’il y aurait d’autres mesures et d’autres espaces de dialogue.
Nous voulons attirer l’attention sur les points de vigilance suivants :

— Quelle était la question de départ ? Il s’agit de réfléchir à des « Mesures en faveur de la reconnaissance de l’engagement pédagogique des enseignants-chercheurs » (Intitulé du communiqué de presse du MESRI – 23/10/18). Mme la Ministre a dit que ce projet avait notamment pour but de rendre du temps aux enseignants-chercheurs. Quand la DRH nous dit que la prime permet de faire avancer la question des régimes indemnitaires c’est un argument qui nous inquiète. Ce dispositif ne peut et ne doit pas avoir pour but une revalorisation des salaires.

— Pourquoi passer par la voie législative de la formation continue ? La formation continue est un droit qui est fort mal appliqué pour les enseignants-chercheurs, là encore, ne confondons pas les choses. Ces dispositifs ne doivent pas permettre à l’État employeur de s’exonérer partiellement de ses obligations.

— Pourquoi ne pas s’appuyer sur un accord unanime des OS et de la CPCNU ? Nous sommes surpris que le cabinet retienne une position minoritaire qui demande que les primes d’investissement pédagogiques soient uniquement examinées au niveau des établissements. Sup’Recherche demande que le CNU ET les établissements examinent les demandes de congés et de prime. Ce double regard est indispensable, non seulement pour garantir une pluralité de points de vue mais aussi éviter les dérives qu’elles existent dans les faits ou les esprits.

— De quoi parle-t-on ? De « congés » de reconversion thématiques (CRCT) et de « congé » pour ressourcement / reconnaissance pédagogique (CRRP). Cette désignation est peu valorisante et sous-entend deux choses. D’une part quand les enseignants-chercheurs bénéficient d’un CRCT ou d’un CRRP, ils ne travaillent plus (mais ils conservent leur salaire !). D’autre part comme on les dispense d’enseignement (part la plus visible de leur activité), il n’y a que celui-ci qui est du travail ! Les enseignants-chercheurs ne travailleraient donc qu’à mi-temps ! Il faudrait penser à une autre terminologie si on souhaite revaloriser l’image de cette profession.

Pour conclure si certains voient les verres à moitié vides nous le voyons plutôt partiellement plein mais  10 % pas plus. Pourquoi ce chiffre ? Il correspond à peu près à la fraction des collègues qui pourront bénéficier des nouveaux dispositifs. En outre, ils ne permettent pas la prise en compte dans la carrière, de l’ensemble des missions des enseignants-chercheurs qui sont : la formation initiale et continue, la recherche, la diffusion et la valorisation de ses résultats et de la culture scientifique, l’orientation et l’insertion professionnelle, la participation à la construction de l’Espace européen de l’ESR, coopération internationale et à la gouvernance des institutions universitaires. Excusez du peu !

Dans les semaines qui viennent, il faudra donc se recentrer la question initiale : « comment mieux reconnaître l’ensemble des missions (dont celle d’enseignement au sens large) des enseignants-chercheurs ? » Les annonces faites ont créé une attente de la part de nos collègues qu’il convient de ne pas les décevoir.

Ces deux dispositifs ne sont pas des couteaux-suisses qui permettraient de répondre à la faiblesse des salaires, l’indigence de la formation continue, etc. Ils ne sont qu’un début, nous attendons d’autres avancées.

Jean-Pascal Simon, secrétaire général de Sup’Recherche UNSA




F. Vidal et J.-M. Blanquer annoncent le calendrier de la réforme de la formation des enseignants

On attendait ces informations depuis un certain temps, mercredi 20 février, le ministre de l’éducation nationale et la ministre Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ont présenté le rapport sur les évolutions pour les concours de recrutement des enseignants établi par Monique Ronzeau et Bernard Saint-Girons. Jean-Marc Lehu et Jean-Pascal Simon, représentaient SUP’Recherche – UNSA à cette rencontre.

Notre inquiétude principale portait sur le calendrier de la réforme. SUP’Recherche avait déjà alerté la DGSIP sur les effets délétères sur les équipes de formation de réformes en cascades qui verraient se succéder deux réformes à une année d’intervalle sur les attendus et modalités de la formation et sur la place et le contenu des concours (lire en ce sens notre communiqué de presse du 17/11/18). Nous avons été entendus puisque F. Vidal nous a assuré que l’on ne changerait pas le référentiel des formations en 2019 même si le nouveau est acté. Cela laisse donc un temps raisonnable aux équipes de formateurs pour élaborer des nouvelles maquettes et laisse aussi du temps pour la poursuite de la concertation.

Comme les rapporteurs, nous avons fait depuis de nombreuses années, le même diagnostic sur la place du concours. C’est une question qui remonte à la création des IUFM avant même la masterisation la formation. Le concours placé entre la 1ère et 2ème année avait des effets de polarisation des étudiants que l’on connaît : en 1ère année préparation du concours au détriment de la formation professionnelle, en 2nde année polarisation sur le stage en responsabilité au détriment de la formation « académique ». L’annonce d’un concours placé en mars/avril de l’année de M2 va nous permettre de sortir de cette impasse. Il faudra également que le contenu des concours évolue : les concours rénovés ne doivent pas réévaluer des connaissances qui sont « normalement » validées par le diplôme universitaire de licence.

La formation des enseignants doit être pensée dans la durée pas simplement sur les deux années en ESPE. Des dispositifs de pré-professionnalisation existent depuis de nombreuses  années dans les filières universitaires qui débouchent « naturellement » vers les métiers de l’enseignement. La réflexion sur les dispositifs prévus en L2 et L3 devront prendre en compte cet existant. Il faut aussi envisager et la formation tout au long de la vie en encourageant des collaborations recherche et enseignement autour de projet d’action éducatives comme un projet tel l’ICE expérimental en Auvergne Rhône-Alpes qui a stimulé les collaborations existantes, qui en a impulsé de nouvelles et surtout qui crée des attentes de la part des équipes éducatives dans les établissements. Il faut trouver des moyens de poursuivre dans cette dynamique.

Pour terminer, nous souhaitons que la concertation se poursuive dans la même configuration que celle d’aujourd’hui qui réunit des représentants des deux CT MEN & MESRI et nous demandons que l’ensemble des textes concernant la formation des enseignants soient présentés au CNESER. Il faut donc ajouter à l’ordre du jour de la séance du 11 mars les arrêtés portant sur la pré-professionnalisation et le pré-recrutement. Ils doivent être soumis aux élus pour avis.

Si vous souhaitez lire le compte rendu de la réunion et les déclarations de Sup’Recherche

Si vous souhaitez lire le rapport sur les évolutions pour les concours de recrutement des enseignants




Installation du CTMESRI

Récemment élu en décembre dernier, le comité technique ministériel de l’enseignement supérieur et de la recherche (CTMESRI) tenait sa séance d’installation le lundi 4 février en présence de Mme la Ministre.

Après avoir félicité les nouveaux élus et remercié la DGRH et le Directeur des Ressources Humaines pour l’organisation des élections, elle a tenu à rappeler combien elle souhaite un dialogue social authentique, sincère et respectueux. Par delà les désaccords elle précise que selon elle nul n’est tenu de participer à une position médiane ou compromis. Ce dialogue va se poursuivre dans chacun des chantiers à venir notamment la loi d’orientation pour la recherche annoncée par le 1er ministre. Cette loi qui témoigne de l’intérêt porté par le gouvernement à l’ESR va permettre d’avoir un cadre financier pluriannuel. D’ici la fin mars, elle proposera des rencontres bilatérales afin d’identifier priorités et pistes d’action pour cette loi.

L’UNSA éducation a fait la déclaration suivante :

« Madame la Ministre, votre présence à cette séance d’installation du comité technique témoigne de l’intérêt que vous portez à cette instance de participation des personnels à la gestion et au fonctionnement de leur administration, mais nous n’en doutions pas. Nous voulons y voir un renouveau dans le dialogue social que vous voulez engager avec les corps intermédiaires.

Le bilan des élections professionnelles du 6 décembre doit nous interroger collectivement : Organisations Syndicales et ministère. On constate une fois encore une baisse de la participation aux deux scrutins qui concernent l’enseignement supérieur : CTU en baisse de 1,65 point par rapport à 2014 (23,86 % contre 25,51 %) et CTMESRI avec une baisse plus forte de près de 4 points par rapport à 2014 (30,51 %, contre 34,48 %). Cette tendance est d’autant plus inquiétante qu’elle était déjà observée en 2014 par rapport aux élections professionnelles de 2010. Pour ne pas faire le même constat en 2022, il faut, lors de cette mandature, réfléchir à un mode de scrutin plus unifié qui favorise la participation du plus grand nombre et qui permette, par exemple, à l’ensemble des agents de s’exprimer (par exemple, lors de ce scrutin, des problèmes de vote par correspondance des ITRF hors ESR auraient pu être anticipés).

Nous sommes attachés à une fonction publique d’État pour l’ESR. C’est ce qui permet d’assurer une équité territoriale et des services publics au plus près des usagers. Il ne faut pas que, du fait des expérimentations multiples, des dérogations nombreuses au code de l’éducation instaurées récemment, nos collègues n’aient plus le sentiment d’appartenir à cette fonction publique d’État. Les travaux de notre comité doivent donc avoir des effets directs sur la vie professionnelle des agents de l’ESR, garantir une uniformité des règles statutaires et participer à une meilleure organisation et meilleur fonctionnement des établissements.

L’UNSA éducation vous demande, madame la Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, de réaffirmer le principe d’une fonction publique d’État dans votre périmètre ministériel.

Dans un contexte social difficile, le gouvernement a ouvert un grand débat national. Nous regrettons le peu de visibilité est donné à l’Enseignement Supérieur et la Recherche. Notre domaine n’est mentionné que comme une dépense (2,3 % de la dépense publique pour la recherche et 9,6 % pour l’éducation) qui pourrait être l’objet d’économies[1], alors qu’il devrait être considéré comme un investissement d’avenir. L’ESR est aussi, est un des premiers lieux où les jeunes peuvent l’exercer pleinement à travers une représentation syndicale nationale, la citoyenneté s’apprend par l’éducation, l’université.

L’UNSA éducation demande que la thématique de l’ESR soit mieux mise en avant dans le grand débat national et ne soit plus présentée comme une dépense de fonctionnement de l’État mais comme un investissement d’avenir au même titre que les grandes infrastructures.

Le précédent agenda social a permis quelques avancées, mais a aussi laissé beaucoup de dossiers sur le bord du chemin, deux exemples. Concernant le dossier la mobilité des agents, nous avons fait des propositions pour celle des enseignants-chercheurs, qui n’ont que très partiellement abouti ; il est nécessaire aussi de se pencher sur les possibilités de mutations des personnels techniques et administratifs. Le déroulement des carrières est aujourd’hui problématique quand les établissements recrutent de plus en plus de personnels contractuels qui souvent « négocient » leur rémunération face à des fonctionnaires d’État dont les grilles indiciaires ont peu évolué ces dernières années ou qui refusent un concours pour un pseudo statut de contractuel négocié.

L’UNSA Éducation réaffirme, comme vous l’avez souhaité pour 2019, l’importance de valoriser par une reconnaissance indemnitaire tous les personnels sans distinction, pour leur rôle et leur engagement en matière d’accompagnement et d’innovation pédagogique.

L’UNSA Éducation demande l’ouverture d’un agenda social de l’Enseignement supérieur et de la Recherche afin de construire collectivement une amélioration concrète des conditions de travail. Cet agenda social doit être axé sur les missions que l’État confie aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Ainsi les activités concourant à ses missions devront être prises en compte dans la carrière des différents personnels.

Pour conclure nous nous réjouissons de l’annonce d’une loi de programmation de la recherche et nous prendrons toute notre place dans les concertations à venir. Nous serons force de proposition et nous avons bien compris que nous ne devions rien nous interdire. Il sera important que cette loi débouche sur des améliorations concrètes pour les chercheurs, les enseignants-chercheurs et les personnels de soutien. Elle devra permettre aux laboratoires petits et grands, comme vous l’avez dit plusieurs fois dans votre interview à l’AEF d’avoir une visibilité afin que les travaux puissent s’inscrire sur la durée. Si opposer financement sur projet et soutien aux laboratoires est un faux débat, force est de constater que ces dernières années la balance a penché vers le financement par appel d’offres. Nous demandons un rééquilibrage.

Les élus de l’UNSA éducation au CTMESRI : Jean-Pascal Simon (titulaire) & Martine Samama (suppléante).

Contact : Jean-Pascal Simon, secrétaire général

jean-pascal.simon@univ-grenoble-alpes.fr – 06 07 59 44 81

Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94853 Ivry-sur-Seine cédex

[1]     p. 6 du dossier La fiscalité et les dépenses publiques




Professionnalisation des formations

Jeudi 31 janvier 2019, François Germinet (président de l’université Cergy-Pontoise) et Rodolphe Dalle (IUT Nantes) présentaient leur restitution de la concertation sociale relative à la Professionnalisation du premier cycle post-bac, en présence de la Ministre.

La première partie de leur rapport consiste en une synthèse des échanges avec des extraits de verbatims des discussions, la seconde propose une analyse et des préconisations. On sait que la concertation a été complexe, les avis divergents et que le travail sur cette question mérite d’être approfondi, car certaines des préconisations présentées sont loin de faire l’unanimité.

SUP’Recherche UNSA a toujours été favorable à la professionnalisation des formations, quelles qu’elles soient. Celle-ci doit se décliner en fonction du projet de l’étudiant et du moment de l’insertion professionnelle dans le cursus.

Le rapport devrait nous être communiqué dans les prochains jours, nous pourrons alors en faire une analyse plus serrée. Toutefois, la présentation orale qui nous en a été faite nous conduit à poser quelques remarques et questions. Une première remarque : le rapport préconise d’organiser l’enseignement supérieur en deux grandes voies professionnelles versus générale et technologique. Pour nous la professionnalisation doit intervenir dans les deux voies avec des spécificités propres. Il faut donc penser une professionnalisation pour chaque cursus et pas en opposer formation professionnelle et formation générale/technologique.

Les questions :

  • En quoi ce qui est proposé permettra-t-il d’échapper à de vieux démons comme la hiérarchisation des voies entre la voie professionnelle / générale & technologique ?
  • Il a été mentionné que les étudiants recherchent une sécurisation des parcours en s’inscrivant dans des filières courtes et sélectives avec diplomation intermédiaire alors qu’ils pourraient aller en filière générale, en quoi les préconisations vont-elles empêcher cela surtout si le DUT devient, du fait des 180 ECT, une forme de licence ?
  • Le DUT en 180 ECTS permettra-t-il aux IUT de renouer avec leur finalité initiale (intégration dans le monde du travail) ?
  • ne risque-t-on pas de faire de la voie pro une voie de relégation ?

La question maintenant est de savoir comment cela se mettra en œuvre, quels moyens que l’on pourra déployer pour cette réforme le diable se cachera dans les détails.


Depuis lors nous avons reçu ce rapport qui est au final assez vide, les 26 premières pages n’apportent pas grand-chose si ce n’est des « propos piqués “Sur le vif” » qui n’engagent que ceux qui les ont prononcés comme « Nous avons un vieux système qui a dérivé » ou encore « Les métiers évoluent. Les formations doivent s’assurer que les diplômés sauront s’adapter et évoluer au sein de l’entreprise » … nos représentants à ces réunions ont le sentiment d’avoir été manipulés et que le but de cette concertation est d’imposer le DUT en 180 ECTS comme solution à la professionnalisation.

Les postulats qui sous-tendent la réflexion sont très discutables. Pour les auteurs du rapport, la voie professionnelle doit mettre en oeuvre une ” une pédagogie guidée par l’apprentissage des gestes professionnels ” (p.32) alors que le programme des voies générales et technologiques est basé ” sur l’acquisition de concepts fondamentaux “, le professionnel ne conceptualiserait donc pas ? Par ailleurs il précisent que la démarche pédagogique de ces deux voies est “basée sur l’application pour dégager le concept en filière technologique et directement sur le concept en filière générale” comme si on accédait directement aux concepts ?

Au début du siècle dernier, des philosophes comme Husserl et Merleau-Ponty expliquaient combien l’expérience était importante pour l’acquisition de connaissances. Plus récemment les travaux de recherche sur la cognition notamment la cognition incarnée (embodied cognition) montrent que la construction des concepts procède des interactions du sujet dans sa corporéité avec son environnement. Pour finir, nous évoquerons Varela pour qui «  le cerveau existe dans un corps, le corps existe dans le monde, et l’organisme bouge, agit, se reproduit, rêve, imagine. Et c’est de cette activité permanente qu’émerge le sens du monde et des choses » dans (in Kempf, 1998 : 109).
Hervé KEMPF, « Entretien avec Francisco Varela », La Recherche, 308, avril 1998, pp. 109-112.




Pouvoir d’achat : je signe!

Pouvoir d’achat : la CGT, la CFDT, l’UNSA, la FSU, Solidaires, la FA-FP, la CGC, la CFTC appellent les agents publics à se mobiliser et à signer massivement la pétition pour exiger une revalorisation syndicale de toutes et tous les agent-e-s.

Cliquez ici : Améliorer nos salaires : je signe !

Au quotidien, les agents publics travaillent au service de l’intérêt général et font vivre des services publics de qualité sur l’ensemble du territoire.
Améliorer le pouvoir d’achat est d’autant plus urgent que, depuis son arrivée, le gouvernement a accumulé des mesures négatives à leur encontre (gel de la valeur du point d’indice, mauvaise compensation de l’augmentation de la CSG, rétablissement du jour de carence…).

Monsieur le Premier minis­tre, il est urgent, juste et pos­si­ble, de reva­lo­ri­ser les salai­res des plus de 5 mil­lions d’agent-es de la Fonction publi­que qui, au quo­ti­dien, tra­vaillent au ser­vice de l’inté­rêt géné­ral et font vivre des ser­vi­ces publics de qua­lité sur l’ensem­ble du ter­ri­toire.

Pour cela, nous exi­geons :

    • des mesures générales et immédiates qui passent par la revalorisation du point d’indice et l’attribution d’un nombre de points d’indice uniforme pour toutes et tous,
    • des mesures indiciaires sur le moyen et long terme comme l’intégration de l’indemnitaire dans l’indiciaire afin que cela soit pris compte dans le calcul du niveau des retraites,
  • des mesures pour améliorer les déroulements de carrières, harmoniser encore davantage les grilles de rémunérations et mieux reconnaître les qualifications.



L’augmentation des droits d’inscription pour les étrangers extra-communautaires

Découvrez notre communiqué de presse sur l’augmentation des droits d’inscription pour les étrangers extra-communautaires.




Profession de foi et bulletin de vote (CTU 2018)

Retrouvez ci-dessous la profession de foi et le bulletin de vote pour la CTU :

Profession de foi (CTU 2018)

Bulletin de vote CTU (2018)