Aurons-nous encore des enseignants-chercheurs pharmaciens demain ?

Depuis 2009, le nombre de candidatures à la qualification des maîtres de conférences en sciences du médicament (section 86), a été divisé par 4. Cette chute dramatique est le témoin le plus criant que le métier d’enseignant-chercheur n’attire plus, notamment dans les spécialités où les rémunérations du secteur privé sont infiniment plus alléchantes.

Si le protocole d’accord issu de la LPR a permis de revaloriser le régime indemnitaire, ce qui est louable, cette revalorisation n’est pas de nature à rattraper l’écart qui se creuse avec la rémunération du secteur privé. Sup’Recherche UNSA demande que les grilles salariales des enseignants-chercheurs et des chercheurs soient revues rapidement pour rendre à nouveau nos métiers attractifs.

illustration : Image de mdjaff sur Freepik




Sup’Recherche-UNSA écrit aux députés

Le gouvernement qui s’entête à vouloir voter une loi de financement rectificative de la sécurité sociale qui est en fait un cavalier social avec un report de l’âge légal qui n’aura que peu d’incidence sur l’équilibre financier de l’année à laquelle cette loi de se rapporte.  La loi est maintenant débattue à l’assemblée c’est maintenant aux parlementaires de prendre leurs responsabilités.

C’est pourquoi nous leur avons écrit, leur rappelant notamment qu’ils devront expliquer leur vote à leurs électeurs et électrices. Nous savons qu’un bon nombre d’entre eux (notamment proche de la majorité) hésitent se rendant compte de l’injustice faite aux Françaises et aux Français.

2023_02_14_Lettre ouverte Deputé.e.s




Mardi 7 mars : établissements universitaires et organismes de recherche à l’arrêt

L’intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche à laquelle participe Sup’Recherche-UNSA appelle, à une journée d’actions interprofessionnelles sur l’ensemble du territoire le 16 février et si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire à ce que les grèves massives conduisent à fermer totalement les établissements universitaires et les organismes de recherche le mardi 7 mars,  pour protester contre le projet de réforme des retraites.

Le gouvernement doit retirer son projet de loi et les parlementaires prendre leurs responsabilités face au rejet massif de la population face à ce projet injuste et brutal.

2023_02_15_CP intersyndical




CNESER du 14 février 2023

Déclaration de Sup’Recherche-UNSA

Nous voulons d’abord vous faire part de notre préoccupation quant à la situation de l’ENS Louis Lumière (ENSLL). Les collègues sont inquiets du manque d’anticipation qui va conduire à ce que l’école soit installée sur un site de 2500 m2 au lieu de actuels 7700m2 parallèlement à l’annonce de la création de 6 nouvelles filières et un nouveau master cela sans aucun concertation avec les équipes enseignants. Une installation dans de nouveaux locaux demande du temps du fait des équipements lourds que la formation nécessite.

Ainsi le déménagement prévu en 2023 fait craindre le démantèlement de cette école. Enfin, les propos de M. Sarfati (conseiller de l’établissement), qui lors de sa visite aurait déclaré que « les finances publiques ne vont pas permettre de continuer de financer une école de cette dimension à ce prix-là » ne sont pas là pour rassurer.

Une pétition a été lancée par des enseignants, nous l’avons lue, elle invite à soutenir une « grande école publique dédiée au cinéma, à la photographie et au son« . Nous ne comprenons pas que les personnels à l’origine de cette pétition aient été menacés du conseil de discipline. Enfin, hier un signalement collectif signé par tous les syndicats de l’école alerte sur la souffrance au travail.

Nous avons alerté la DGSIP sur cette situation il y a quelques mois, force est de constater que depuis lors les choses ne se sont pas améliorées. Sup’Rechereche-UNSA demande que le ministère prenne toutes les mesures nécessaires pour rétablissement d’une situation apaisée dans laquelle les collègues se sentent pas stigmatisés et dénigrés.

L’ENSLL n’est pas le seul établissement dans la tourmente, il a été évoqué la vente du campus de Meudon-Bellevue du CNRS qui impose le départ précipité de collègues de cette implantation. De même l’INRIA où une enquête du journal Le Monde, dénonce diverses situations de risques psychosociaux, impliquant des personnels administratifs et, fait plus rare, de recherche.

Alors que l’ESR ne va pas bien, le gouvernement s’entête à vouloir voter une loi de financement rectificative de la sécurité sociale qui est en fait un cavalier social. En effet le report de l’âge légal n’aura que peu d’incidence sur l’équilibre financier de l’année à laquelle cette loi de se rapporte.

La première ministre « demande des efforts » pour  « sauver le système« , si tant est  qu’il soit en péril, ce qu’il faut démontrer. Pour ce qui concerne l’ESR, les agents ont montré ces dernières années qu’ils sont capables répondre aux crises et faire des efforts en assurant notamment la continuité pédagogique lors de la crise COVID, en s’investissant au-delà de leur temps de travail de référence. Rappelons qu’en moyenne les enseignants-chercheurs assurent 1/3 de service d’enseignement au delà de leurs obligations statutaires.

Malgré une hausse constante de l’opposition au projet de réforme des retraites le gouvernement s’entête. Peut-on parler de concertation si on rejette toutes les hypothèses autres que les siennes. Cette manière d’envisager les chose n’est pas « un mode d’administration ou de gouvernement dans lequel les administrés, les citoyens, les salariés, etc., sont consultés, et les décisions élaborées en commun avec ceux qui auront à les appliquer ou à en supporter les conséquences« . Sup’Recherche-UNSA appelle donc le gouvernement à changer de méthode et à revenir a un dialogue social pour que nous puissions retrouver le chemin de l’apaisement.




L’intersyndicale est prête à durcir le mouvement

Malgré une hausse constante de l’opposition au projet de réforme des retraitesle gouvernement s’entête. Les manifestations de la semaine du 6 février montre la très forte détermination des Françaises et des Français à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures.

La première ministre « demande des efforts » pour  « sauver le système« , si tant est  qu’il soit en péril, ce qu’il faut démontrer. Pour ce qui concerne l’ESR, les agents ont montré ces dernières années qu’ils sont capables répondre aux crises et faire des efforts en assurant notamment la continuité pédagogique lors de la crise COVID, en s’investissant au-delà de leur temps de travail de référence. Rappelons qu’en moyenne les enseignants-chercheurs assurent 1/3 de service d’enseignement au delà de leurs obligations statutaires.

Contre cette réforme injuste et brutale Sup’Recherche-UNSA appelle à participer à la une journée d’actions interprofessionnelles du 16 février.

2023_02_11 communiqué intersyndical




CSA du 10 février 2023

Déclaration de l’UNSA, 10 février 2023

Madame la Ministre, l’UNSA et ses syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche (A&I, SNPTES, Sup’Recherche, UNSA ITRF.B.I.O) tiennent tout d’abord à vous remercier de votre présence. Cette attention particulière démontre votre respect des instances de dialogue social. Nous espérons que cet intérêt marque également une volonté de votre part d’être plus à l’écoute des propositions et revendications légitimes des personnels que nous représentons.

Comme vous le savez, nos organisations recherchent toujours à instaurer un dialogue social productif, plutôt qu’une contestation systématique et donc stérile. Mais en absence d’une réelle volonté de négocier de la part de ses interlocuteurs, l’UNSA et ses syndicats n’hésitent jamais à organiser des actions de contestation, pouvant aller jusqu’à la grève. L’actualité le prouve puisque nous sommes pleinement engagés dans la lutte contre le projet de réforme des retraites.

Ce projet de réforme des retraites que tente d’imposer le gouvernement dont vous faites partie présente la particularité d’être rejeté par l’ensemble des organisations syndicales et des organisations démocratiques d’étudiants et étudiantes. Vous n’êtes pas sans savoir également que ce mouvement de contestation est majoritairement soutenu par la population. Cette réforme, Madame la Ministre, l’UNSA et ses syndicats n’en veulent pas parce qu’elle n’est pas nécessaire comme a pu le préciser le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) et surtout elle est source de nombreuses injustices. Nous considérons également que cette réforme des retraites est inopportune, car elle vient rajouter, dans une période compliquée (crainte du COVID, inflation galopante, réchauffement climatique, guerre en Europe, etc.), du stress au stress et de l’angoisse à l’angoisse chez nos collègues titulaires et contractuels ! Enfin, le respect du Pacte républicain, Madame la Ministre, aurait nécessité que les partenaires sociaux puissent être réellement consultés et entendus avant que ce projet ne soit déposé à l’Assemblée nationale… Autrement dit, il est dommage de devoir ainsi rappeler que, dans une démocratie, les syndicats ont, bien évidemment, compétence à se prononcer sur les projets relatifs aux retraites des travailleurs et travailleuses avant que le Parlement n’en soit saisi. Si ce sont bien les parlementaires qui votent les lois, ces derniers ne doivent pas oublier qu’ils représentent les citoyens et qu’à ce titre ils doivent entendre leurs légitimes contestations et leur aspiration à une vie meilleure.

Il est aussi nécessaire, Madame la Ministre, de vous parler de l’augmentation irraisonnée des prix. La plupart des personnels, titulaires et contractuels, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Madame la Ministre, comme les étudiantes et étudiants, en sont victimes. De la même manière, nos établissements doivent aussi faire face à cette flambée des prix, notamment de l’énergie. Ceci ne fait que fragiliser encore plus des trésoreries déjà mises à mal par une augmentation de la masse salariale qui, c’est une bonne chose, améliore la situation de nombreux collègues (dégel relatif du point d’indice, revalorisation des primes, repyramidage, avancement, promotion, amélioration de la situation des contractuels, etc.), mais dont le surcoût n’est pas totalement, loin s’en faut, compensé par le budget de l’État.

Les difficultés budgétaires que rencontrent nos établissements d’enseignement supérieur et de la recherche, Madame la Ministre, doivent, impérativement, conduire l’État, s’il désire réellement disposer d’un enseignement supérieur public efficient, d’une recherche publique reconnue internationalement et de CROUS de qualité, à mettre les moyens nécessaires et, autrement dit, à passer du « on va » à la réalité des faits ! Ainsi, l’UNSA et ses syndicats continuent de demander la promulgation d’une loi de programmation de l’enseignement supérieur public, pendant logique de la loi de programmation de la recherche que le SNPTES et l’UNSA ont soutenu, seuls, en 2020.

Puisque nous venons d’évoquer, Madame la Ministre, la loi de programmation de la recherche nous nous devons d’évoquer le Protocole d’accord relatif à l’amélioration des rémunérations et des carrières, signé par le SNPTES et l’UNSA en 2020. Si cette concrétisation du dialogue social a pu, rapidement, améliorer la situation de bon nombre de collègues chercheurs et enseignants-chercheurs, notamment en matière indemnitaire, il se décline un peu trop lentement en ce qui concerne les personnels BIATSS, ITA et nos collègues PRAG-PRCE (trop souvent oubliés). L’UNSA et ses syndicats vous demandent donc, Madame la Ministre, d’accélérer la mise en place des mesures inscrites dans ce protocole d’accord et d’accompagner cette accélération de moyens budgétaires aussi réels que conséquents pour que les oubliés de cet accord puissent enfin bénéficier notamment d’un alignement de leur régime indemnitaire sur les montants les plus favorables de la fonction publique. N’oubliez pas, Madame la Ministre, que les primes de nos collègues, titulaires et contractuels, sont parmi les plus faibles de la fonction publique et que cette revalorisation mettrait fin à une injustice d’autant plus criante lorsque les prix s’envolent.

Enfin, Madame la Ministre, vous le savez, l’UNSA et ses syndicats ne sont jamais fermés au changement lorsqu’il est fondé et bénéfique pour le service public et nos collègues. L’UNSA et ses syndicats prennent donc acte de la mission sur les évolutions de l’écosystème national de la recherche et de l’innovation, ils mettent cependant en garde, tout d’abord, contre les inquiétudes légitimes d’un bon nombre de nos collègues, notamment des EPST, et, ensuite, contre une réforme systémique. Autrement dit, la recherche publique française a plus besoin de moyens budgétaires conséquents, dans les EPST et dans les établissements d’enseignement supérieur, que d’une nouvelle réforme structurelle aussi risquée qu’anxiogène. Que pourrait de plus un opérateur de programme, démesuré ou pas, s’il ne gère, au final, que la pénurie récurrente ?




Prochain objectif : la manifestation de samedi 11 février

Avec près de 2 millions de manifestants mais aussi de grévistes mardi 7 février, la population démontre encore une fois qu’elle est opposée au projet de réforme des retraites du gouvernement. La manifestation de samedi 11 février doit permettre à tout ceux qui ne peuvent défiler ou se mettre en grève en semaine, de participer au mouvement.

2023_02_07_Communiqué intersyndical




Pas un jour, pas un mois, pas un an ! Non c’est toujours non !

L’intersyndicale des personnels et des étudiants de l’enseignement supérieur et de la recherche appelle à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme des retraites inutile et injuste.

Cela fait des années que Sup’Recherche-UNSA dénonce le sous financement chronique de l’eseignement supérieur et de la recherche qui précarise beaucoup de personnels. Tous les personnels seront impactés par cette réforme, qu’ils soient titulaires, contractuels, précaires. Tous les agents seront touchés qu’ils aient une carrière complète, partielle, courte ou longue. Pour tous c’est un raccourcissement de la durée du temps de vie à la retraite qui est programmé.

Si le financement de la retraite par répartition est en péril comme le prétend le gouvernement, il y a d’autres sources de financement possible … pourquoi s’entête-t-il à ne pas les prendre en considération.

Mardi 7 février et samedi 11 février toutes et tous dans la rue.

Communiqué intersyndical du 2 février 2023_02




Bizarre, vous avez dit bizarre ?

L’ensemble des agents de fonction publique, ont reçu ce matin du 27 janvier sur leur adresse personnelle ou professionnelle un message envoyé par Direction Générale des Finances Publiques (<ne-pas-repondre@dgfip.finances.gouv.fr>) de la part du ministre Guerrini venant « présenter » mais devrions nous plutôt dire défendre et illustrer « un projet de justice, d’équilibre et de progrès » comme l’annonce un document de 18 pages qui accompagne ce message.

collecte de donnee Sup’Recherche-UNSA s’étonne du procédé qui consiste à utiliser des adresses électroniques professionnelles ou personnelles des agents de l’État et s’interroge sur la légalité de cela au regard du règlement général sur la protection des données (RGPD).

Enfin, ce mail nous a d’autant plus étonnés que le MESRI nous a toujours dit être en incapacité d’envoyer des messages directement à ses agents ! ?




Faire encore mieux le 31 janvier !

Le 19 janvier, avec plus de 2 millions de personnes dans la rue. Les françaises et les français ont montré leur opposition à cette réforme des retraites brutale et injuste.

Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. D’autres solutions existent.

Le gouvernement doit sortir de sa vision dogmatique et extrêmement dure. S’il veut réellement une concertation, il ne peut pas entrer en matière avec des lignes rouges très forte comme le report à 64 ans et rejetter d’entrée les autres solutions qui lui sont proposées par les partenaires sociaux.

Sup’Recherche-UNSA, avec les organisations syndicales de la Fonction publique, (CFDT- CGC – CGT – FAFP – FO – FSU – SOLIDAIRES – UNSA) est déterminé à faire retirer ce projet de réforme des retraites, et appelle à participer à une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier.

Plus de 700 000 ont signé la pétition cette réforme injuste et brutale.
Prochain objectif : 1 000 000 !
Alors vous aussi signez ici !

Comuniqué intersyndical du 19 janvier 2023