Réforme de la formation des enseignants ou le monologue du solitaire

Sup'Recherche – UNSA

Sup’Recherche-UNSA est particulièrement affligé d’apprendre par un document qui a « fuité » du MEN, ce qu’il y a dans le projet de réforme de la formation des enseignants. Cela fait plusieurs mois que nous interrogeons notre ministère de tutelle, le MESR, sans réponse si ce n’est la forte probabilité d’un déplacement des concours en L3 et le souhait d’une filière de licence qui conduise au professorat des écoles.

Sup’Recherche-UNSA, à de nombreuses reprises, a demandé au MESR :

  • de désigner un.e porteur.e de ce projet, soulignant le sentiment que cette réforme échap-pait à l’enseignement supérieur ;
  • d’annoncer très vite que les nouveaux concours ne seront pas mis en œuvre avant la cam-pagne 2026 ;
  • d’associer pleinement les organisations syndicales qui représentent les enseignants et en-seignants-chercheurs des universités à l’élaboration de ce projet.

Tout cela sans réponse.

Sup’Recherche-UNSA est très mécontent de ce qu’il faut bien appeler un « monologue social ». Le gouvernement : le MEN et le MESR (un peu ?), mais aussi Matignon et l’Elysée, ne répondent pas aux demandes de dialogue des partenaires sociaux, procrastinent des arbitrages qu’ils annoncent pour bientôt … et décident brutalement, sans considération de ses agents qui auront à mettre en œuvre une réforme.

Lors de la précédente réforme de 2019 conduite par cette même majorité, nous avions dénoncé une réforme qu’il faudrait réformer nous y voilà ! La manière de procéder est la même « respectueuse, ni des partenaires sociaux, ni des personnels des INSPÉ et des composantes universitaires ».

On dit que l’histoire ne re répète pas ? Avec Emmanuel Macron si !

Pour ces raisons, Sup’Recherche-UNSA ne se prononce pas, pour l’instant, sur le contenu du document qui a fuité. Nous avons lancé une consultation des collègues et nous allons analyser ce document dans nos instances. Si le gouvernement décide d’ouvrir un dialogue social respectueux des partenaires nous ferons nos propositions et prendrons nos responsabilités comme nous l’avons toujours fait.

Ivry-sur-Seine, le 25 mars 2024

Contacts :
Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94 853 Ivry-sur-Seine cedex
Jean-Pascal Simon, Secrétaire général, SG@sup-recherche.org
Virginie Saint-James, Secrétaire générale adjointe, SGA@sup-recherche.org

Image par OpenClipart-Vectors de Pixabay




Appel à la mobilisation le 19 mars pour nos rémunérations et pour la sauvegarde de l’ESR

Sup’Recherche-UNSA, avec les organisations syndicales de la fonction publique, invite l’ensemble des collègues de l’ESR à se mobiliser le 19 mars pour obtenir que 2024 ne soit pas une année blanche en matière de rémunération.

DÉFENDONS :
NOS CONDITIONS DE TRAVAIL ET NOS RÉMUNÉRATIONS
UN ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PUBLIC AU SERVICE DE SES ÉTUDIANTS
EXIGEONS :
UN FINANCEMENT A LA HAUTEUR DES DÉFIS À VENIR

Par delà une revendication salariale légitime, Sup’Recherche-UNSA veut aussi attirer l’attention sur un Enseignement Supérieur et une recherche publique exsangues.

Notre secteur subit de plein fouet une réduction budgétaire dramatique de plus de 900 millions d’euros. Dans le même temps, l’État s’engage chaque jour davantage dans une politique de développement de l’enseignement supérieur privé, notamment par un mécanisme de “labellisation” des officines (très) lucratives.

Cette orientation témoigne d’une stratégie de déconstruction méthodique du secteur public, opérée par cessions successives.

En refusant à l’ESR public les moyens de son fonctionnement le plus élémentaire, on condamne les espoirs de promotion sociale de toute une partie de la jeunesse. De même, on diminue les possibilités de reconversion et formation tout au long de la vie déjà impactées par les mesures récentes de « reste à charge » sur les CPF.

Comme l’une de nos missions d’enseignant est de développer l’esprit critique de nos étudiants, nous invitons nos collègues à leur présenter tout cela de façon factuelle. À l’approche des élections européennes, cette démarche leur permettra de mesurer la considération que le gouvernement porte à leur égard.

INFORMEZ LES ÉTUDIANTES ET ÉTUDIANTS AUTOUR DE VOUS,
en prenant 5 minutes dans vos amphis, vos cours, vos labos …

Expliquez-leur que :

  • Le décret du 21 février dernier touche notamment les réserves de précaution du programme « Vie étudiante » dont il est évident qu’elles étaient rendues nécessaires dans le contexte d’incertitude actuel.
  • 900 millions d’euros c’est :
    • 2 fois ce qui est prévu pour “améliorer le système de bourses sur critères sociaux, l’accès à la restauration et au logement étudiants et l’accompagnement des étudiants en situation de handicap ou d’aidance.”
    • 80% de la dotation de fonctionnement 2024 de l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur.

La conséquence de cette décision mortifère conduira à des fermetures de diplômes, des bâtiments non réhabilités, des heures non assurées, des financements doctoraux introuvables. In fine c’est en totale contradiction avec les incantations gouvernementales que nous ne croyons plus sur la France « grande nation scientifique ».

Sup'Recherche – UNSA




De l’autonomie au séparatisme, un raccourci audacieux !

Sup’Recherche-UNSA a fait ce communiqué de presse suite à la déclaration du Président de la République à propos des évènements qui se sont déroulés à Sciences Po Paris. Nous nous étonnons (le mot est faible) du raccourci qu’il a fait entre autonomie et séparatisme  : « Oui, les établissements universitaires sont autonomes, mais cette autonomie ne justifie en aucun cas le moindre début de séparatisme ».  ? !

2024_03_15 Communiqué de presse Sciences Po

Voir aussi : Blocage d’amphithéâtre et propos antisémites à Science-Po Paris, Pour Sup’Recherche-UNSA c’est NON !




Blocage d’amphithéâtre et propos antisémites à Science-Po Paris, Pour Sup’Recherche-UNSA c’est NON !

 

Mardi 12 mars, l’amphithéâtre Emile Boutmy de Sciences-Po Paris a été bloqué entre 8 heures et midi et une étudiante s’est vu refuser l’entrée et a été victime de propos clairement discriminatoires. La ministre Sylvie Retailleau s’est rendue sur place et a rappelé qu’  «Il est intolérable et choquant ( de) subir la moindre discrimination, la moindre incitation à la haine».

 

Sup-Recherche-UNSA réaffirme son refus de toute forme d’exclusion et de violence tant verbale que physique.

L’enseignement supérieur doit demeurer en toutes circonstances un espace de discussion et d’écoute mutuelle !

ENSEMBLE LUTTONS CONTRE TOUTES LES FORMES D’INTOLÉRANCE  !




Campagne de recrutement 2024

La campagne de recrutement est lancée. Toutes les informations sont sur le portail Galaxie. Plusieurs corps sont concernés :

Sup'Recherche – UNSA




CSAMESR du 5 mars : Sup’Recherche UNSA s’insurge encore contre les coupes budgétaires inadmissibles

Lors du CSAMESR du mardi 5 mars, les élus SUP-Recherche UNSA ont joint leur voix à une Déclaration présentée au nom de l’UNSA-Education s’insurgeant contre le décret supprimant plus de 900 millions d’euros du montant des crédits alloués à l’enseignement supérieur par la loi de finances. Rappelons que cette somme de 904 M€ représente entre autres :

  • 5,6% du budget 2024 de l’enseignement supérieur et de la recherche universitaire (programme150)
  • 9 fois l’enveloppe consacrée aux contrats d’objectifs, de moyens et de performance les fameux COMP !
  • 3 fois les crédits de paiement pour l’investissement immobilier et les opérations du CPER 2021-2027.

Lire notre déclaration

Cette vive inquiétude est partagée par tous les syndicats représentés, ce qui nous a conduit à nous associer à un avis voté avec 14 voix pour et une abstention, appelant « le Gouvernement à faire d’autres choix budgétaires et à garantir un financement adéquat et pérenne pour l’enseignement supérieur et la recherche ».

Avis CSAMESR 5 mars 2024

Sup’Recherche-UNSA partage les craintes de toute la communauté universitaire et souligne une fois encore, combien cette mesure est incompatible avec les besoins de l’ESR. Ces dépenses d’investissement sont absolument nécessaires pour assurer l’avenir de notre société !

Image par Mohamed Hassan de Pixabay




Campagne 2024 de candidature pour la prime individuelle (RIPEC C3)

La campagne 2024 de candidature pour la prime individuelle dite « C3 » ouvrira le jeudi 14 mars 2024 à 10h00, dans Galaxie. Le  régime indemnitaire des personnels enseignants-chercheurs (RIPEC) a pour objectif :

  • de revaloriser le régime indemnitaire des enseignants-chercheurs quels que soient leur corps et grade
  • de reconnaître l’ensemble des missions des EC
  • d’atteindre une égalité indemnitaire entre les femmes et les hommes
  • de reconnaître l’ensemble des missions

La prime « C3 » est liée à la qualité des activités et à l’engagement professionnel au regard de l’ensemble des missions. Elle peut être attribuée pour l’un des motifs suivants :

  • Investissement pédagogique
  • Activité scientifique
  • Accomplissement des tâches d’intérêt général
  • L’ensemble de ces missions

Le dépôt des candidatures est ouvert jusqu’au vendredi 12 avril 2024 à 16h sur l’application GALAXIE ici

Peuvent candidater les enseignants-chercheurs qui ne sont pas actuellement bénéficiaires de la C3 ou de la PEDR ou dont la PEDR s’arrête au 1er octobre 24.




Communiqué de l’Intersyndicale de l’enseignement supérieur et de la recherche

8 mars, grève féministe : toutes et tous mobilisé·es pour faire avancer les droits des femmes dans l’ESR !
Le sexisme s’exerce encore avec force dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Alors que l’égalité femmes-hommes a été brandie comme grande cause du quinquennat, nos organisations dénoncent des mesures largement insuffisantes et un manque d’engagement budgétaire du MESR.

Lire le communiqué

 

illustration de Freepik




Annulations de crédits : jusqu’où iront-ils ?

Avec l’annulation de 904,3 M€ de crédits pour 2024, nous sommes dans le top 3 des missions impactées après l’écologie et le développement de mobilités durables et travail et emploi. Nous nous serions passé de cet honneur mais on sait maintenant qu’il ne faudra plus croire la rhétorique élyséenne et sa politique qui relève de l’incantation « ayez confiance, croyez en moi » mais qui met à mal en étranglant les services publics considérés comme des centres de coûts alors qu’ils sont un investissement d’avenir.

Pour la « Mires » les  programmes suivants sont mis à mal  :

  • « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires » moins 383,1 M€;
  • « Recherche spatiale » moins 192,9 M€ ;
  • « Vie étudiante » moins 125,1 M€;
  • « Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables » moins 109,1 M€;
  • « Formations supérieures et recherche universitaire » moins 80,1 M€;
  • « Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle » moins 10 M€;
  • « Enseignement supérieur et recherche agricole » moins 3,9 M€.

(source : décret, JO du 22 février 2024)

Bruno Lemaire, en juillet dernier, considérait qu’il y avait pour plusieurs plusieurs opérateurs de l’État certains relevant du MESR (CNRS, Cnous, Inpi, ANR, organismes du programme 150 ) « un excédent potentiel […] estimé à 2,5 Md€ sur la trésorerie déclarée comme non fléchée et mobilisable » (voir le rapport sur l’évaluation de la qualité de l’action publique – Juillet 2023 ). Il avait ajouté : « Dès le budget 2024, nous récupérerons la moitié de ces 2,5 Md€ de trésorerie excédentaire chez les opérateurs, car rien ne justifie qu’ils aient une trésorerie aussi abondante« .

Autrement dit, les opérateurs de l’État sont riches, ils ne savent pas gérer leur budget, on va les mettre à la diète !

Jusqu’où iront-ils ?

Sup'Recherche – UNSA




Communiqué de presse

Budget 2024 pour la Recherche et l’Enseignement Supérieur : une coupe drastique de 900 millions d’euros !

Après avoir annoncé qu’un milliard d’euros dormaient dans les fonds de roulement des universités, le gouvernement passe à l’action en annulant l’équivalent de cette somme dans le budget 2024.

Sup’Recherche-UNSA avait voté contre ce budget au CNESER du 16 novembre ne pouvant que constater l’ampleur du désengagement du gouvernement vis-à-vis de l’ESR et de la jeunesse de France. Cette décision radicale démontre une fois de plus le désintérêt flagrant et la déconnexion du gouvernement envers le secteur de l’enseignement supérieur et la recherche, ainsi que la jeunesse française. Peut-on croire la parole publique et le ministère qui affichait ces quatre priorités pour 2024 :

  • « aider plus et aider mieux les étudiants »
  • « soutenir la recherche et les chercheurs »
  • « accompagner les transformations des établissements d’enseignement supérieur du MESR et poursuivre l’adaptation de leur offre de formation »
  • « accompagner les établissements et soutenir leurs projets face à la hausse des charges » (note de présentation du budget au CNESER du 16/11/24)

Cette coupe budgétaire est une gifle et une trahison pour ceux qui œuvrent au quotidien pour le progrès de la science et de l’éducation en France. Comment prendre au sérieux les affirmations du président de la République, qui clame vouloir faire de la France une grande nation scientifique, alors que les actions de son gouvernement asphyxient financièrement le secteur ?

Sup’Recherche-UNSA dénonce cette contradiction flagrante entre les discours et les actes, soulignant l’urgence d’un réel engagement en faveur de l’avenir scientifique et éducatif de la France.

Une de nos missions est de développer l’esprit critique de nos étudiants, il nous semble opportun de leur présenter de façon factuelle ces chiffres édifiants. À la veille des élections européennes, ils pourront alors évaluer comment le gouvernement les considère.

Ivry-sur-Seine le 22 février 2024

lien vers le communiqué

Sup'Recherche – UNSA