Compte rendu CNESER du 14 mai 2024

 

Un CNESER s’est tenu ce 14 mai 2024, avec un ordre du jour pléthorique : 22 textes relatifs aux évolutions des épreuves de BTS ont été examinés.

Sup’Recherche-UNSA a soutenu l’universitarisation des études de maïeutique à l’horizon 2027 même si le texte ne prévoit qu’un nombre très réduit d’enseignants-chercheurs parmi les formateurs.

Pour Sup’recherche-UNSA, il est illusoire de parler d’universitarisation sans universitaires !

Une fois encore, ce CNESER a été l’occasion de réaffirmer notre opposition au développement de l’enseignement supérieur privé dont les dérives ont été soulignée récemment dans un rapport parlementaire[1]. Nous ne pensons pas que la labellisation par le ministère soit une solution, tout au contraire.

Sup’recherche-UNSA s’opposera inlassablement à toute politique de labellisation et donc de légitimation des formations privées d’enseignement supérieur.

[1] https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/rapports/cion-cedu/l16b2458_rapport-information

 




Pour ne pas avoir, une fois encore, à réformer la réforme !

[Communiqué de presse]

Sup’Recherche-UNSA, appelle les collègues qui exercent au service de la formation des enseignants en INSPE et dans les UFR, à manifester leur mobilisation le 6 mai prochain en portant un brassard bleu “En colère” et en envoyant un mail au MESR Secrétariat directeur de cabinet MESRI qui demande :

 

1. de surseoir d’une année à la mise en place des nouveaux concours ;

2. d’associer pleinement dans le dialogue social les OS qui représentent les enseignants et enseignants-chercheurs qui participent à la formation des enseignants.

 

Si pour Sup’Recherche-UNSA, le statut quo n’est pas possible, la réforme ne peut pas se faire à marche forcée et sans (voire contre) les acteurs de cette formation. Si les OS qui représentent les enseignants et enseignants-chercheurs ont été reçues le 8 novembre dernier, depuis lors, aucune concertation.

 

Sup’Recherche-UNSA exhorte le gouvernement à prendre conscience que cette réforme n’a aucune chance de réussir si elle se fait, à marche forcée, sans associer les enseignants et enseignants-chercheurs des INSPE et des UFR.

 

Contacts :

Sup’Recherche-UNSA, 87 bis, avenue Georges Gosnat, 94 853 Ivry-sur-Seine cedex
Jean-Pascal Simon, Secrétaire général,  SG@sup-recherche.org
Virginie Saint-James, Secrétaire générale adjointe,  SGA@sup-recherche.org




Évaporation budgétaire…

Emmanuel Macron appelle l’Europe à devenir “une grande puissance d’innovation et de recherche”.

“Nous avons réinvesti, nous, Français”, se félicite-t-il, mais a-t-il déjà oublié qu’il est le président d’un gouvernement qui vient d’annuler 10Md€ de crédits pour l’ESR… alors qu’en même temps le Canada vient d’annoncer 3Md$ de crédits nouveaux ? 




Sup’Recherche-UNSA rappelle son attachement aux libertés académiques et universitaires

Suite aux événements qui ont agité le site de plusieurs universités, Sup’Recherche-UNSA rappelle son attachement aux libertés académiques et universitaires.

La liberté académique c’est le débat éclairé et contradictoire, la liberté académique ce n’est pas l’exclusion, la liberté académique ce n’est pas la violence,  la liberté académique ce n’est pas l’entrave au bon fonctionnement du service public.

Sup’Recherche-UNSA rappelle que rien ne justifie la tenue de propos illégaux dans le cadre universitaire comme ailleurs.




Journée morte du lundi 6 mai dans les INSPE et les UFR assurant des formations d’enseignants

Depuis de longs mois, nous interrogeons notre ministère de tutelle sur la réforme de la formation des enseignants annoncée par le gouvernement et demandons que les organisations syndicales représentant les personnels de l’Enseignement supérieur soient associées. Le 5 avril, le Président de la République annonce brutalement que la réforme serait mise en œuvre dès la session des concours 2025 !

Loin de préciser les contours de cette réforme, ce qui est alors annoncé, les éléments qui ont « fuité » entretiennent un flou dans ce qui est prévu par le gouvernement. Les interrogations sur le devenir des INSPE, des personnels qui y sont affectés, les conditions de rémunération des étudiants en master 1 et 2 génèrent inquiétudes, questions, interrogations qui empêchent de voir quelle pourrait être la plus-value de cette énième réforme.

Sup’Recherche-UNSA n’est pas, opposé, par principe, à une évolution des modalités de formation des enseignants, mais nous avons plusieurs lignes rouges :

  • La formation initiale des enseignants doit continuer à être assurée par les universités (INSPE et UFR);
  • Si réforme il y a, elle doit concerner à la fois les formations du premier et second degré, et ne pas conduire à un « décrochage » de l’une par rapport à l’autre ;
  • L’ambition d’une formation professionnelle universitaire à BAC+5 ne doit pas être abandonnée.

Certaines annonces, abstraction faite du flou, vont dans le bon sens comme :

  • une filière pour le professorat des écoles identifiable dès la L1 ;
  • un concours à BAC+3 ;
  • la rémunération des lauréats de concours lors de leur formation en M1 & M2.

Mais nous ne pouvons que constater sur le terrain les inquiétudes et interrogations des personnels qui concernent notamment :

  • Le calendrier : il n’est pas réaliste, comment préparer à un concours qui se déroulera au printemps 2025 alors que nous ne connaissons pas les programmes ?
  • Les structures : INSPE et ENSP qui coexistent ? La seconde remplacera-t-elle la première comme l’a dit le Président de la République ?
  • Les personnels : que deviennent les collègues en temps partagé ? Que signifie « formateurs choisis » ?
  • Les moyens : comment ouvrir de nouveaux modules de formation sans moyens ? Les universités devront-elles fermer des formations existantes ? Si oui, peut-on parier que les compétences « libérées » correspondent à celles qui sont nécessaires pour former des enseignants ?

En 2019 nous avions dénoncé une réforme, conduite par cette même majorité, qu’il faudrait réformer … nous y voilà !

Sup’Recherche-UNSA :

  • demande donc au gouvernement de sursoir à la mise en œuvre précipitée d’une réforme pour engager des discussions avec les partenaires sociaux;
  • appelle à participer à la journée morte dans les INSPE et dans les composantes portant les formations MEEF du lundi 6 mai 2024.

Image par Mohamed Hassan de Pixabay




CNESER du 16 avril : autonomie acte II et formation des enseignants

Lors du CNESER du 16 avril et devant les interrogations des conseillers, le ministère est revenu sur les annonces faites par la ministre de l’ESR le 9 avril dernier.

Ainsi, quelques éléments ont été donnés sur l’Acte 2 de l’autonomie. La démarche est une expérimentation avec neuf établissements pour l’observation des résultats dans un peu plus d’une année à droit constant, et en utilisant des marges de l’autonomie non encore exploitées. L’autonomie n’est pas une fin en soi. Sup’Recherche-UNSA déplore que ces modalités d’expérimentation, établies à la hâte, n’aient pas associé les syndicats et souligne l’importance cruciale d’un dialogue social renforcé dans ces établissements.

Sup’Recherche-UNSA entend y prendre toute sa part !

Sur la formation des enseignants le ministère reconnait de façon euphémique que « les conditions ne sont pas idéales » et dit entendre les difficultés des équipes. Il entend aussi consolider la place des universités dans la formation. L’assurance a été donnée qu’il y aura un nouveau concours et un maintien des concours anciens, pour au moins pour deux ans. Les écoles de formation au professorat devraient avoir un rôle de coordination mais la formation reste bien au sein des INSPE.

Sup’recherche-UNSA ne peut que constater les imprécisions qui entourent une réforme que le gouvernement lui-même présente pourtant comme essentielle et dénonce le calendrier qui la rend intenable et, s’il n’est pas revu, la conduit inexorablement à l’échec ! Cela alors que, abstraction faite du flou, certaines dispositions vont dans le bon sens.

Sup’Recherche-UNSA rappelle que cette réforme ne peut pas se faire sans les acteurs de la formation des enseignants exerçant dans les INSPE et les UFR et à plus forte raison contre eux !




Une université ne fait pas le printemps… mais elle y contribue

Le 13 mars dernier, l’Université de Zurich, qui compte Albert Einstein parmi ses anciens docteurs,  a annoncé à  la surprise générale qu’elle «  se retirait » des  classements internationaux, qu’elle accuse  d’être la source d’une inflation de publications  dont la qualité décroît au profit du nombre (https://www.swissinfo.ch/eng/education/university-of-zurich-quits-international-university-ranking)

En septembre 202, elle se situait pourtant au 80 ème rang mondial. En pratique, l’Université ne fournira plus les données aux auteurs du classement.

 

Sup’recherche UNSA partage cette prise de conscience et salue cette attitude, qui pourrait être une source d’inspiration pour les établissements français.




La réforme de la formation des enseignants … Par Jupiter !

Vendredi 5 avril, le Président Macron a confirmé les éléments qui avaient « fuité » il y a quelques jours : concours à BAC+3, ouverture de licence spécifiques pour le professorat des écoles, transformation des INSPE en « écoles normales du XXIe siècle », etc.

Sup’Recherche-UNSA déplore l’absence de dialogue social avec les OS de l’ESR.

Aussi nous avons fait ce communiqué de presse pour dénoncer :

  • l’irrespect qu’il y a à annoncer le 5 avril que les textes organisant les nouveaux concours seront publiés d’ici la fin du printemps 2024 (le 20 mai);
  • reprise en main de la formation des enseignants par les tutelles, « on va beaucoup plus piloter la formation des maîtres » a dit E. Macron qui envoie ainsi un message de défiance à l’égard du monde universitaire.

Sup’Recherche-UNSA s’inquiète à propos :

  • du devenir des personnels qui exercent en INSPE qui seront « progressivement transformés en écoles normales du XXIe siècle ». Sup’Recherche-UNSA exige qu’ils soient traités dignement et qu’ils retrouvent une place dans l’enseignement supérieur correspondant à leurs compétences et leurs aspirations.
    des moyens seront alloués à cette réforme. Doit-on rappeler que le gouvernement vient d’annuler 904M€ de crédits pour l’ESR et 600M€ pour le MEN. Monter de nouveaux modules, de nouvelles licences a un coût, et beaucoup d’universités sont déjà en situation financière difficile

Le modèle de formation porté par le projet « d’écoles normales du XXIe siècle » va à l’encontre des principes universitaires de collégialité et de liberté académique, et acte une « désuniversitarisation » de la formation des enseignants.

Pour Sup’Recherche-UNSA, réformer seul, sans les organisations syndicales c’est mettre sur de bien mauvais rails la formation des enseignants.

Image par OpenClipart-Vectors de Pixabay

Sup'Recherche – UNSA




UNSA Fonction publique : la « protection fonctionnelle » des agents publics : un guide utile

La protection fonctionnelle est la protection due par l’employeur public à ses agents en raison de leurs fonctions. C’est une obligation essentielle pour l’UNSA Fonction Publique. La parution d’un guide est l’occasion de le rappeler.

Le 14 septembre 2023, le ministre de la transformation et de la fonction publiques présentait un plan de protection des agents face aux violences dont les agents de la fonction publique sont victimes. Un guide vient d’être publié.Chaque agression d’un agent public nécessite une réponse. Pour l’UNSA Fonction Publique, l’employeur se doit d’apporter un soutien à l’agent victime. Il est très important de démontrer aux agents que tous les signalements sont suivis d’effet.

Dès qu’un agent est victime d’agression, il doit formuler une demande écrite à son employeur afin d’obtenir le déclenchement du dispositif de protection fonctionnelle. L’UNSA Fonction Publique conseille aussi d’alerter son syndicat UNSA.

L’UNSA Fonction Publique estime que le choix d’un avocat est un droit fondamental qui doit rester à l’agent public faisant l’objet de tout type d’agression. L’employeur public n’est pas en droit d’imposer un avocat.

Lire la suite sur le site de l’UNSA fonction publique où vous trouvez aussi le Guide de la protection fonctionnelle des agents publics.




Un adhérent Sup’Recherche au sein du C.A de Paris Saclay.

Jérôme Giordano, adhérent de Sup’Recherche-UNSA, vient de rejoindre les personnalités extérieures siégeant au sein du Conseil d’administration de l’Université Paris Saclay.

Il est Conseiller national UNSA éducation – Chargé de Mission Enseignement Supérieur.

C’est une satisfaction pour toute l’UNSA éducation.