La violence n’a pas sa place à l’Université !
Dans un arrêt du 27 septembre 2024, le Conseil d’Etat, au terme d’un parcours juridictionnel de 6 ans, a prononcé définitivement la révocation du Professeur de Montpellier qui avait organisé et participé à un coup de force en 2018 afin de dégager brutalement un amphithéâtre occupé.
La juridiction rappelle ainsi que la violence, d’où qu’elle vienne, n’a pas sa place à l’Université.
Quel que soit le bien fondé des revendications, les blocages, même pacifiques, ne constituent pas un mode normal d’expression des opinions et les occupations, même quand elles respectent les locaux et les personnels, ne sont pas selon nous un mode légitime d’action.
Mais la haute juridiction administrative rappelle justement ce qu’avait dit le Cneser, à savoir que de tels actes constituent des “manquements aux valeurs d’éthique, de responsabilité et d’exemplarité attendues d’un enseignant-chercheur“. Il prononce donc une révocation, justifiée par la participation personnelle à “une action délibérée et concertée dénuée de toute légitimité” que l’on ne peut justifier “par la protection de l’ordre public au sein de l’université“. Le Conseil relève aussi les atteintes à « la dignité » et à « la réputation du service public de l’enseignement supérieur auquel le législateur a, par ailleurs, assigné la mission de promouvoir les “valeurs d’éthique, de responsabilité et d’exemplarité”».
Pour Sup recherche, les locaux universitaires doivent être un lieu de débat et de confrontations des opinions,
Mais rien ne légitime qu’il s’y exerce une quelconque violence !