Une rentrée entre optimisme et déceptions.
Voir sur les campus les files d’attentes devant les « food trucks » retrouver les collègues dans les UFR et les laboratoires, échanger autour d’une boisson … cela marque l’espoir d’un retour à une vie universitaire plus normale. Les interactions sociales et pédagogiques perdent beaucoup quand elles sont médiatisées par des machines et des écrans.
Tout cela engendre en nous un regain d’optimisme !
Cette rentrée est aussi la dernière de cette mandature. Durant ces cinq années, le gouvernement n’aura pas enrayé la dégradation des conditions d’accueil des étudiants. Les chiffres du ministère sont là pour le confirmer : d’année en année l’investissement moyen par étudiant baisse (Note d’information du SIES du 21 mai 2021.) Et ce n’est pas parce que le thermomètre montre que le patient a de la fièvre que le casser le guérira !
Les personnels ne sont pas mieux traités : gel du point d’indice, baisse du nombre de recrutements. Des promesses ont été faites pour revaloriser les salaires et améliorer les conditions de travail : elles tardent à se concrétiser alors que l’on avance à marche forcée dans la mise en place de réformes déstructurantes comme les « chaires de professeur junior ».
C’est donc une rentrée entre optimisme et déception qui se profile. Il ne reste que quelques mois à la Ministre pour tenir ses promesses qui, nous l’espérons, n’auront pas engagé que celles et ceux qui les auront écoutées.