Sup’Recherche UNSA reçu par le Ministre de l’ESR : Budget en berne et flou sur la Protection Sociale Complémentaire

Sup’Recherche UNSA reçu par le Ministre de l’ESR :
Budget en berne et flou sur la Protection Sociale Complémentaire

Sup’Recherche a été reçu par Le Ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Espace pour faire le point sur le budget et les réformes en cours.
Il annonce une hausse de 200 millions d’euros pour le secteur, tout en reconnaissant qu’elle ne permettra ni une réforme ambitieuse des bourses (qui nécessiterait 400 M€ supplémentaires), ni l’application de la LPR, notamment sur la revalorisation des enseignants-chercheurs.
Il confirme également la suppression des APL pour les étudiants non communautaires non boursiers, mesure décidée au niveau interministériel.

Le Ministre a par ailleurs évoqué une refonte de la politique d’accueil des étudiants internationaux, qu’il souhaite « plus claire et assumée », visant un objectif de 500 000 étudiants non communautaires.
Concernant la régulation de l’enseignement supérieur privé, le projet de loi est déposé à l’Assemblée nationale, sans calendrier d’examen connu.

Concernant la Protection Sociale Complémentaire :  Sup’Recherche-UNSA dénonce le flou et l’absence de dialogue social. Nous avons interpellé le Ministre sur la confusion autour de la prétendue suspension de la Protection Sociale Complémentaire (PSC), révélée de manière fortuite lors d’un colloque organisé par la MGEN sans que les organisations syndicales ne soient informées au préalable.
Le Ministre a affirmé n’avoir jamais décidé de suspendre le dispositif, précisant qu’il reste obligatoire mais partiellement financé, avec une mise en œuvre prévue entre janvier et décembre 2026.
Il nous dit que les établissements sont libres de contracter avec la MGEN ou tout autre assureur, un groupement de commandes national ayant été proposé pour simplifier la procédure.

Sup’Recherche a contesté cette présentation, soulignant que ni les syndicats ni la MGEN, mutuelle qui a remporté l’appel d’offre, n’avaient été informés de cette version. Pour rappel la MGEN avait bâti son offre conformément à la demande du ministère à savoir que tous les établissements participeraient au dispositif à effet au 1 mai 2026.
Ce changement de cadre unilatéral constitue une rupture d’égalité entre fonctionnaires. Nous ne pouvons pas accepter la mise en œuvre d’une PSC qui ne soit pas équitable pour l’ensemble des personnels.

Sup’Recherche demande une clarification rapide et une véritable concertation avec les organisations syndicales