Sondage sur le « Programme de recherche sur l’antisémitisme dans l’ESR » : Prière de ne pas répondre !
Sondage sur le « Programme de recherche sur l’antisémitisme dans l’ESR » : Prière de ne pas répondre !
Le 18 novembre dernier, le Directeur général de la recherche et de l’innovation du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a adressé aux présidents d’Universités et d’Organismes nationaux de recherche un questionnaire de l’Ifop, qu’ils seraient chargés de relayer auprès de l’ensemble des personnels, dans le cadre d’un programme de recherche sur l’antisémitisme dans l’ESR confié au Cevipof.
Ce programme, lancé par Philippe Baptiste le 29 avril 2025, comprenait deux volets d’enquête auprès des étudiants et auprès des personnels de l’ESR sur l’ensemble du territoire. L’objet en était de « comprendre, mesurer et prévenir les manifestations de l’antisémitisme au sein des universités et des établissements de recherche ».
Sup’Recherche-UNSA s’associe à l’opinion de France Universités selon laquelle l’enquête «pose un certain nombre de problèmes dans sa conception et les questions posées ».
Si la DGRI assure que « cette enquête repose sur une méthodologie scientifique et des questions élaborées par les chercheurs du Cevipof », lequel « garantit la confidentialité absolue de l’ensemble des données recueillies », le questionnaire demande à la fois de faire état de ses préférences politiques et de remplir l’âge, le genre, l’académie d’exercice, le type d’établissement, le statut de l’agent, ainsi que le code postal de sa commune de résidence personnelle !
France Universités a décidé le 20 novembre de ne pas relayer l’enquête, ce dont Sup’Recherche-UNSA se félicite. La Ligue des droits de l’homme a mis en ligne une pétition demandant le retrait de cette enquête, estimant que « l’examen, tant de la méthodologie d’enquête que du questionnaire prévu, semble comporter de graves dangers ».
La lutte contre tous les discours et actes de haine est un objectif trop sérieux pour faire l’objet de telles politiques approximatives et dangereuses.
La préservation de la neutralité de l’État est notre garantie mutuelle, et on ne défend pas la démocratie en rompant avec les impératifs élémentaires de l’État de droit !