Réforme de la formation des enseignants : «faire preuve de sens de la concorde et de l’apaisement»!
Le Conseil d’État a rendu un avis positif sur le projet de décret réformant le recrutement et la formation des enseignant. Pour Sup’Recherche-UNSA cela n’autorise pas pour autant la ministre de l’Éducation nationale à « pouvoir publier le texte dans les prochains jours » comme elle l’affirmait encore récemment sur France Info.
Plusieurs raisons à cela :
- Le calendrier intenable : nos collègues des INSPE et des UFR concernés par les concours sont-ils privés de vacances ? Doivent-ils élaborer d’ici septembre des modules de prépara-tions à des concours dont on ne connaît que très mal les contours ?
- Les moyens ne sont pas là : la DGSIP a clairement dit qu’aucun moyen ne serait débloqué pour ces nouvelles formations. Le Président Marcon a même conseillé aux universités de fermer les formations qui ne trouvent pas de débouchés professionnels pour se donner des marges de manœuvre !
- Ce gouvernement n’a plus la légitimité à conduire des réformes : en ce qui concerne les élections, E. Macron reconnaît que « personne ne l’a emporté », cela impose de s’en tenir à la gestion des affaires courantes.
La publication de ce décret serait l’expression outre d’un déni de dialogue social, qui n’a pas eu lieu avec les Syndicats représentants les acteurs de l’Enseignement supérieur, mais aussi d’un mépris pour les enseignants pour qui la rentrée serait intenable et enfin d’un manque de considéra-tion pour les étudiant.e.s qui pour beaucoup risquent de ne pas se voir proposer une préparations aux concours.
Sup’Recherche-UNSA exige donc que, dans un sursaut démocratique, la ministre Belloubet ne publie pas ce texte. Ce sera « faire preuve de sens de la concorde et de l’apaisement (…) dans l’intérêt du pays » comme le demande E. Macron aux partis politiques.
Charité bien ordonnée commence par soi-même !
Lien vers notre communiqué de presse : 2024-07-11 CP SUPR FdE