Compte-rendu du CNESER
Un CNESER s’est tenu le 23 janvier 2024, en ce début d’année, il a été l’occasion de saluer la mémoire de Pierre Coural, décédé en janvier 2024.
Lors du point sur le plan Climat-Biodiversité et les actions en lien avec la transition écologique pour un développement soutenable, Sup’recherche-UNSA est intervenu pour rappeler l’état déplorable de nombre de bâtiments universitaires. On demande aux établissements d’établir des bilans carbone et d’aller vers la sobriété énergétique sans qu’ils aient les moyens de la faire. La solution n’est pas de baisser le chauffage et de distribuer, comme le font certaines universités des polaires, il faut sans attendre, un plan Marshall pour la rénovation thermique des bâtiments. Le patrimoine foncier de l’ESR est le plus important du secteur public, dans ce domaine il faut que l’Etat ait plus que de l’audace mais qu’il nous donne les moyens financiers de l’efficacité dans l’action.
Un bilan du dispositif « Mon master » a été présenté comme « positif ». Mais comment se satisfaire du fait que près d’un tiers des étudiants diplômés de licence n’ont pas formés de vœux sur la plateforme ? Renoncement à la poursuite d’études ou fuite vers des formations hors plateforme, notamment privées ? Acceptons, non sans inquiétude, l’augure d’une amélioration future du dispositif notamment par l’ouverture d’une phase complémentaire. En ce qui concerne le projet de décret modifiant la procédure dématérialisée de candidature et de recrutement en première année des formations conduisant au diplôme national de master ainsi que de l’arrêté fixant la liste des formations dérogatoires, Sup’recherche-UNSA a voté pour, compte tenu des nécessités d’amélioration du dispositif.
Sup’Recherche-UNSA a soulevé le problème des masters qui ne sont pas dans la suite directe d’une seule licence comme en FLE où l’on demande aux étudiants de licence d’avoir validé une « mention FLE », or cette validation n’intervient qu’en fin d’année universitaire. Si l’administration a reconnu le problème, elle n’a pas retenu l’amendement que nous avions déposé permettant de régler la question alors qu’il a été voté largement par les conseillers. Nous ne comprenons pas ce refus !
SUP Recherche UNSA s’est joint à une motion relative à la loi immigration présentée par l’Union étudiante car cette loi constitue une attaque sans précédent envers les étudiants étrangers et heurte de plein fouet le principe universaliste de l’enseignement supérieur. (Motion Union Etudiante) Pour Sup-Recherche-UNSA la solution serait que le Président de la République active l’article 10 de la constitution qui lui permet de « demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles. »
Enfin, inlassablement, Sup’Recherche-UNSA vote contre les formations d’enseignement développées dans le secteur privé dès lors qu’elles reposent souvent sur les confusions entretenues sur le niveau de diplôme obtenu et des droits très élevés qu’elles demandent. Tel a encore été le cas ce jour, où de plus, un même arrêté confondait formations publiques et privées autorisées à délivrer le grade de licence.
Lors de sa conférence de presse du 16 janvier, Emmanuel Macron demandait l’engagement de tous avec trois maitres mots : « audace, efficacité, action ». Pour que tout cela ne soit pas que de la rhétorique Sup’Recherche-UNSA demande au gouvernement d’avoir l’audace de financer le service public de l’enseignement supérieur, ce qui lui permettra une efficacité dans l’action afin que les étudiants et leur famille soient à l’abri des pratiques de certaines officines privées.