Budget 2023
Les premières annonces sur la Loi de Finance de la direction du budget sur les plafonds de dépenses envisagés pour la loi de finances 2023 ne vont pas dans le bon sens : +1,5Md€ par rapport à un budget 2022 de 29Md€ correspond à une hausse de 3.84% moitié moins que l’inflation.
Cette hausse est donc très insuffisante d’autant que la “hausse de + 1,5 Md€ de crédits est prévue, notamment au titre la mise en œuvre de la loi de programmation de la recherche (LPR), et au titre du financement des mesures en faveur de la vie étudiante, notamment la revalorisation des bourses sur critères sociaux à hauteur de 4 % à la rentrée 2022 et la prolongation du ticket U à 1€.”
Sup’Recherche-UNSA considère que le financement des établissements d’enseignement supérieur ne peut reposer uniquement sur un dialogue de gestion, fut-il stratégique. L’argument avancé est l’autonomie, quelle est-elle réellement dans la mesure où les universités sont des opérateurs de l’Etat ? Nous demandons que pour les missions qui leur sont confiées, les établissements d’enseignement supérieur publics bénéficient d’“une subvention pour charges de service public (SCSP) destinée à couvrir leurs dépenses d’exploitation courante (personnels rémunérés par l’opérateur et fonctionnement)” (Annexe au PLF 2022 p.9) qui prenne en compte notamment le nombre d’étudiants accueillis et les plans de formations tels qu’ils sont décrits dans le dossier d’accréditation.
Nous ne sommes pas opposés à un dialogue de gestion, mais celui-ci doit porter sur des objectifs de développement, d’expérimentations de nouvelles formations permettant, par exemple, de répondre à un besoin spécifique du monde du travail, à une meilleure réussite d’un public fragile, etc. Le dialogue de gestion ne peut se résumer aux explications de l’établissement sur sa mise en œuvre d’un plan de retour à l’équilibre financier pour faire face à une insuffisance de la masse salariale (notamment du fait du GVT non compensé).