Dernière édition le : janvier 14th, 2021.
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Des tests dans des universités vides d’étudiant·es ?

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Communiqué de presse intersyndical des représentants du personnel, membres du CHSCT MESR : FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, SNPTES, UNSA Education

Les membres du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CHSCT ministériel de l’ESR) ont été convoqués, une nouvelle fois dans l’urgence, à une réunion extraordinaire le 14 janvier 2021, pour débattre d’un texte intitulé “Déclinaison de la stratégie Tester Alerter Protéger au sein des établissements d’enseignement supérieur“.

Ce texte vise la mise en place de campagnes de tests Covid-19 dans les établissements universitaires … dans un calendrier irréaliste et incertain, car il demande seulement aux établissements de “préparer un plan d’action” pour début février 2021. Des médiateurs devraient ensuite être formés en deux jours pour “prélever, tester, délivrer des messages de santé publique, communiquer le résultat du test, informer de la conduite à tenir selon le résultat, identifier les sujets contacts le cas échéant, saisir les résultats dans le système SIDEP”. Une logistique importante devrait être déployée, achats de tests, d’équipements de protection, voire organisation d’espaces de tests collectifs.
Ces campagnes de tests vont-elles permettre le retour rapide des étudiant·es ? Le ministère a noyé le poisson. Les chiffres donnés en séance sur la contamination des étudiant·es n’indiquent pas forcément que les universités sont des lieux de contamination. Le ministère n’annonce toujours pas de date de retour, mais insiste sur “une trajectoire de reprise la plus précoce possible, progressivement”, mais pas avant février 2021.

Ces dispositions avaient été demandées au CHSCT MESR dès juillet 2020. Elles ont aussi été prévues dans un texte “non destiné à être rendu public” dès mai 2020 (*). Pourquoi avoir attendu tout ce temps, alors que ces campagnes de tests dès l’automne auraient peut-être permis d’avoir un fonctionnement le plus proche de la normale et permettre les enseignements sur site pour un plus grand nombre d’étudiant·es ?

Cette “circulaire déclinaison” est-elle donc destinée à mettre en place des tests dans des universités maintenant vides ? Pourquoi avoir attendu 8 mois ?

(*) instruction interministérielle relative à la stratégie de déploiement des tests, traçabilité des contacts et mesures d’isolement et de mise en quatorzaine, mai 2020

Texte du communiqué